Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 24 juillet 2013

Propositions pour une révolution législative

Pourquoi s’interdire une révolution législative ?

Une révolution dans le sens où elle changerait brutalement le fonctionnement et l’organisation de l’Etat, législative parce qu’elle ne se passerait ni dans la rue ni les armes à la main mais uniquement par un ensemble de lois voté en bloc, par le législateur ou par le peuple.
Il ne s’agirait pas de résoudre tous les problèmes actuels de notre pays, mais de lui donner les moyens de le faire.
La liste des éléments que devrait contenir cette révolution législative est très longue. On ne peut que suggérer certaines propositions. Commençons ici :

Organisation du territoire et représentation :

Le millefeuille territorial est inefficace, d’un autre âge et onéreux. Supprimons l’ensemble, et bâtissons la France du XXIème siècle.

Regroupons les régions, une dizaine de régions métropolitaines suffisent. Ce regroupement permettrait une plus grande puissance économique, donc un poids plus important sur l’économie locale. De véritables politiques régionales de développement dans des bassins industriels cohérents pourraient être lancées, et les disparités de moyens entre régions seraient partiellement effacées.

Appuyons les politiques plus locales sur des bassins économiques liés à une métropole plus ou moins grande. Le découpage ne sera plus géographique mais économique, ce qui est bien plus pertinent au XXIème siècle, siècle où l’information s’affranchie des distances. Dès lors, arrondissements et cantons n’ont plus lieu d’être.

Supprimons les départements tels qu’ils existent actuellement, pour ne laisser dans ce découpage géographique que les services de l’état à travers les préfectures, et attachons les députés à ces territoires.

Le non cumul des mandats pour les députés semble être acquis. Dès lors que la représentation nationale des députés soit liée à une zone géographique restreinte, la circonscription, est inutile. Il convient de proposer un député pour un département. Cette centaine de députés sera garante du lien entre l’assemblée nationale et les Français. Le reste de la représentation nationale serait élue à la proportionnelle ce qui assurerait une large pluralité dans l’hémicycle.


Réorganisation législative :

Le droit français trouve son origine dans de l’Esprit des Lois de Montesquieu, puis plus formellement dans les codes civil et pénal promulgués par l’Empereur. Si ces deux ouvrages ont été réécrits, il y a aussi tout un arsenal de réglementations et de décrets qui aboutit à une jungle inextricable faites de superpositions qui mène à une perte de temps et d’argent pour l’ensemble du pays. Demandons à un large comité de juriste, nommé par le gouvernement, de travailler à une simplification de l’ensemble. En garder l’esprit, le sens, et le contenu en supprimant cette inutile complexité. La nouvelle législation dans son ensemble pourra alors être soumise au vote des assemblées pour valider la conformité de sens avec la précédente version.

Une fois ces réformes de la République exposées, on peut proposer des pistes pour la révolution législative des institutions.


Chômage, retraites, aides sociales, impôt et crédit d’impôt : le système est-il bon ?

Une réforme de l’ensemble du système de retraite est nécessaire. Espérons que cette réforme se fasse au plus vite. Mais il est indispensable d’avoir un système à l’équilibre financier, une juste répartition des pensions avec la fin de la multitude des régimes spéciaux et une prise en compte totale de la pénibilité de chaque métier.

Chaque citoyen, résident, ou possesseur de biens sur le territoire français doit payer des impôts, même si la somme est très réduite. L’impôt a une valeur symbolique qui aidera au renouveau du sentiment d’appartenance à la Nation. 

Avec les moyens de calcul actuel et l’apport de l’informatique, l’imposition par tranche et nombre d’aides sociales sont devenues obsolètes, créatrices d’inégalités, et génératrices de fraudes.
Citons en exemple la prime pour l’emploi… Et une référence avec d’intéressantes précisions accompagnées de graphiques sur l’imposition : Étienne Ghys, Directeur de recherche CNRS.



Bien autres points pourrait être abordés dans le cadre de cette révolution législative, nombre d’éléments ont été envisagés par le précédent gouvernant (de N. Sarkozy) ou sont envisagés par le gouvernement actuel (F. Hollande). Il manque la volonté politique d’aller au bout de ces réformes, en partie impopulaire, mais nécessaire pour faire sortir la France de l’immobilisme.

lundi 15 juillet 2013

Printemps arabe, crépuscule de l’Islamisme

Depuis des décennies, nombre de pays arabophone subissent des dictatures. Ce dictature ont eu le mérite d’apporter un état et de la stabilité à des pays qui en étaient dépourvu. Mais comme toute dictature ils sont arrivés à un excès de barbarie. Mais ils gardèrent du crédit envers les pays occidentaux car ils luttaient contre l’islamisme. Depuis 2 ans et demi, ces dictatures laïques sont déstabilisées, chahutées, et renversées par un mouvement de jeunesse soudainement mobilisés grâce aux nouvelles technologies de communication. 

L’imprimerie de Gutenberg a balayé l’obscurantisme occidental avec 4 siècles de retard : de l’invention de l’homme à la vulgarisation des livres au XVIIIème siècle. Les réseaux sociaux et le microblogging ont renversé un demi-continent de dictatures quelques années après leurs apparitions.

Certaines révolutions furent brèves (Tunisie), d’autres longues et terriblement sanglantes (toujours en cours en Syrie), certaines furent uniquement l’acte du peuple (Egypte), d’autres reçurent un soutien militaire étranger (Lybie). Toutes ont débouché, ou déboucherons on l’espère, sur des élections plus ou moins libres. Toutes ces élections ont porté au pouvoir des islamistes, plus ou moins modérés. En effet après des décennies d’interdiction les partis islamistes ont pu incarner un renouveau par l’Islam, un renouveau par la religion après la décadence laïque des dictatures. Le peuple y a cru, il a cru que l’islam pouvait être la solution au chômage. Ce n’est pas le cas.

Devons-nous avoir peur de ce réveil brutal de l’islamisme ?

Non, car si le mouvement qui les a porté au pouvoir fut fulgurant, leur chute sera un peu plus longue mais irréversible. Après avoir passé les premier mois d’indulgence, communs à toute démocratie, les exigences arrivent, et ces organisations religieuses n’ont pas les cadres pour diriger un pays. Les solutions apportées peuvent être aussi courageuses qu’inefficaces et non-appropriées. Cette majorité islamiste tombera alors d’elle-même aux prochaines élections. Naîtra alors un demi-continent de démocratie.
Le risque est que les islamistes imposent aux pays des dictatures religieuses, mais l’exemple de l’Egypte tant à montrer le contraire : Avant même d’arriver à une dictature militaire le pouvoir élu il y a 12 mois a été renversé.
C’est une période de troubles comme la France en a connu entre 1789 et 1799, car toute révolution apporte une longue période d’instabilité.

Appuyons ces démocraties naissantes, même si aujourd’hui leurs dirigeants ne nous sont, à priori, pas sympathiques. Ils deviendront nos alliés naturellement, et le bassin méditerranéen sera stable. Les échanges entre les deux rives entraineront une augmentation de la croissance dans nos pays respectifs. Et, de plus, les flux migratoires, tant décriés par une partie importante du peuple français, se tarirons doucement.

Vive la démocratie !