On peut utiliser ces commentaires, laissé par la partie des français à la fois « connectée » et « militante », pour avoir un thermomètre temps réelle de l’état de l’opinion. Je veux m’intéresser ici à la brutale évolution du contenu des commentaires entre la fin du mandat de N. Sarkozy et le début de celui de F. Hollande.
Finalement le contenu et les conclusions sont très similaires d’une période à une autre : l’exécutif est mauvais, les parlementaires incompétents, les décisions incohérentes. Il faut les « virer » dès les prochaines élections.
De 2007, peut-être 2008 au début de la campagne présidentielle, fin 2011, on a pu assister sur la toile à des attaques en règle de tout ce que pouvais faire, proposer et même dire N. Sarkozy, ses amis et ses soutiens. Depuis la fin des 100 jours de grâce post élection, on retrouve exactement le même comportement vis-à-vis de F.Hollande.
Cela pourrait s’expliquer facilement par les résultats mêmes des élections, les deux présidents, comme la majorité de leurs prédécesseurs, ont été élus avec seulement quelques pourcents d’avance sur leurs opposants politiques. Pourtant dans ces conditions on devrait voir sur ces forums de discussion des oppositions entre partisans et opposants à telle ou telle idée. Mais c’est bien avec une violence non déguisé que les internautes s’attaquent à nos dirigeants, sans aucun discernement. Le parti au pouvoir et l’homme qui l’incarne sont présentés comme des personnifications d’idéologies malsaines. Combien de fois avons-nous pu lire des associations, aussi stupides que dangereuses, entre N. Sarkozy et le fascisme ou la corruption, entre F. Hollande et le laxisme ou l’esprit de Munichois. L’un parce qu’il était de droite, l’autre parce qu’il est de gauche.
Pourtant leurs politiques respectives sont-elles drastiquement différentes ? N. Sarkozy voulait augmenter la TVA, F. Hollande l’a fait, F. Hollande a relancer début 2013 le projet de son prédécesseur de simplifier le mille-feuille territorial de notre pays, N. Sarkozy fut grandement critiqué sur sa politique de fermeté vis-à-vis de l’immigration, F. Hollande a lui aussi connu une crise à propos d’une famille venue du Kosovo. Alors certes la forme n’est pas la même, on est passé d’une logique d’action continue à une logique de concertation continu, on est passé d’une politique qui voulait se montrer forte pour instaurer la confiance à une politique qui se veut consensuelle pour instaurer la même confiance.
Politique similaire, cheminement différents, critiques différentes.
Les internautes ne sont-ils sensibles qu’au cheminement pour bâtir leur point de vue ? Ce serait inquiétant, mais je ne pense pas que ce soit le cas.
Si durant le quinquennat de N. Sarkozy il était de très mauvais genre de s’affirmer de droite, ou encore pire « Sarkozystes », c’est aujourd’hui, sous la présidence de F. Hollande, l’inverse : les « Sarkozystes » s’exhibent alors que les « Hollandistes » se terrent.
On pointe dès lors l’effet de masse : en tant que français, c’est différents dans d’autres pays, on est toujours plus prompt à faire savoir son profond désaccord plutôt que de plébisciter telle ou telle mesure. Après quelques interventions vindicatives, les défenseurs de l’idée sont bien moins enclins à exposer leurs arguments. On pointe du doigt les limites de la liberté d’expression et du débat démocratique : les mécontents prennent souvent le dessus.
L’expression sur internet est rarement libre, c’est même souvent l’opposé. Pour preuve : la majorité des interventions se font sous pseudonyme, comme lorsque certains écrivains défiaient le Roi. Non, l’expression sous pseudonyme n’est pas la liberté d’expression. Non, internet n’est pas l’aboutissement d’un combat.
Français, Françaises, osons approuver une idée, une action, même lorsque qu’elle ne prend pas racine du « bon » coté de l’échiquier politique, car il n’y a pas de bon côté.
Y a-t-il seulement des cotés ?
Si les limites sont faites pour être repoussées, les clivages sont faits pour être franchis.
Enfin, le plébiscite n’est pas un aveu de faiblesse, c’est souvent un aveu de bon sens alors que la critique est souvent une preuve d’aveuglement.
N’ayons honte ni d’être de gauche ni d’être de droite et n’oublions jamais que la vérité ne se trouve pas dans le clivage. Elle est dans l’union, le partage, dans le bien commun et l’intérêt national, dans la défense de l’homme et de la liberté.
Pourtant leurs politiques respectives sont-elles drastiquement différentes ? N. Sarkozy voulait augmenter la TVA, F. Hollande l’a fait, F. Hollande a relancer début 2013 le projet de son prédécesseur de simplifier le mille-feuille territorial de notre pays, N. Sarkozy fut grandement critiqué sur sa politique de fermeté vis-à-vis de l’immigration, F. Hollande a lui aussi connu une crise à propos d’une famille venue du Kosovo. Alors certes la forme n’est pas la même, on est passé d’une logique d’action continue à une logique de concertation continu, on est passé d’une politique qui voulait se montrer forte pour instaurer la confiance à une politique qui se veut consensuelle pour instaurer la même confiance.
Politique similaire, cheminement différents, critiques différentes.
Les internautes ne sont-ils sensibles qu’au cheminement pour bâtir leur point de vue ? Ce serait inquiétant, mais je ne pense pas que ce soit le cas.
Si durant le quinquennat de N. Sarkozy il était de très mauvais genre de s’affirmer de droite, ou encore pire « Sarkozystes », c’est aujourd’hui, sous la présidence de F. Hollande, l’inverse : les « Sarkozystes » s’exhibent alors que les « Hollandistes » se terrent.
On pointe dès lors l’effet de masse : en tant que français, c’est différents dans d’autres pays, on est toujours plus prompt à faire savoir son profond désaccord plutôt que de plébisciter telle ou telle mesure. Après quelques interventions vindicatives, les défenseurs de l’idée sont bien moins enclins à exposer leurs arguments. On pointe du doigt les limites de la liberté d’expression et du débat démocratique : les mécontents prennent souvent le dessus.
L’expression sur internet est rarement libre, c’est même souvent l’opposé. Pour preuve : la majorité des interventions se font sous pseudonyme, comme lorsque certains écrivains défiaient le Roi. Non, l’expression sous pseudonyme n’est pas la liberté d’expression. Non, internet n’est pas l’aboutissement d’un combat.
Français, Françaises, osons approuver une idée, une action, même lorsque qu’elle ne prend pas racine du « bon » coté de l’échiquier politique, car il n’y a pas de bon côté.
Y a-t-il seulement des cotés ?
Si les limites sont faites pour être repoussées, les clivages sont faits pour être franchis.
Enfin, le plébiscite n’est pas un aveu de faiblesse, c’est souvent un aveu de bon sens alors que la critique est souvent une preuve d’aveuglement.
N’ayons honte ni d’être de gauche ni d’être de droite et n’oublions jamais que la vérité ne se trouve pas dans le clivage. Elle est dans l’union, le partage, dans le bien commun et l’intérêt national, dans la défense de l’homme et de la liberté.
«Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape les souris, c’est un bon chat.»Deng Xiaoping, en 1962, Secrétaire général du Parti Communiste Chinois