Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

samedi 20 juin 2015

Le code du travail: un monument en ruine

Je ne lirai jamais le code du travail. Pourtant je serai obligatoirement lié à son contenu, en tant que salarié ou employeur. Je ne lirai jamais le code du travail car c’est un monument de 8000 pages. Ainsi, certains pourront abuser de ma crédulité, mon employeur ou mon salarié, sans même que je puisse le savoir.

Combien de salariés, dont les droits sont bafoués, vont jusqu’aux tribunaux ?
Trop peu.

Inversement, combien d’entreprises sont détruites à la suite d’une mauvaise interprétation de l’une des 8000 pages du code du travail ?
Beaucoup trop.

Un grand ménage est nécessaire, une simplification radicale: il ne s’agit pas de changer le contenu du code du travail, mais d’en changer la forme. C’est, en autre, la position d’Emanuel Macron, ministre de l’économie. Mais François Rebsamen, ministre du travail, y est opposé. Pourquoi ? Certainement en grande partie pour des considérations électorales ! Il remarque, à juste titre, que certains syndicats s’y opposeront.

Alors, Messieurs, prenez vos responsabilités : vous avez été élus pour cela !
Réunissez les représentants des syndicats, réunissez une assemblée de salariés et d’employeurs tirés au sort, ajoutez une poignée de juristes, et appliquez les règles du conclave. Exiger de ces états généraux un code du travail de 50, 100, 200 pages au maximum, qui garantira les mêmes droits et devoirs que le monument actuel. Il pourra ensuite être proposé à l'assemblée nationale.

Le dialogue sociale doit renaître, mais il ne réapparaîtra pas tel un phénix : il faut provoquer cette résurrection, il faut que l’ensemble des acteurs reprennent confiance les uns en les autres. L’indispensable simplification du code du travail est une occasion majeure de redonner au dialogue social la place qui doit être la sienne.

mercredi 17 juin 2015

Responsabilité parlementaire

En ce mois de juin 2015, la loi Macron est le nouveau sparadrap que propose le gouvernement. Elle ne va pas dans le mauvais sens, mais elle est bien légère cette loi...

Quoi qu'il en soit, faisant face à une opposition d'une majorité à l'assemblée nationale, le gouvernement a décidé de recourir à l'article 49-3 de notre constitution. Après plusieurs centaines d'heures de débats parlementaires et de nombreux amendements, le gouvernement passe outre le vote à l'assemblée nationale en engageant sa responsabilité.

Les députés dits de droite ont déposé une motion de censure visant à faire tomber le gouvernement, les députés appartenant à la majorité dite de gauche hurlent à la censure mais renouvelleront certainement leur confiance dans le gouvernement. Ce comportement est simplement puérile. En effet, la loi Macron va certainement bien plus loin sur le libéralisme que ce qu'a pu faire le précédent gouvernement, soit disant issu de la droite libérale. Les députés se voulant libéraux, soit une majorité de la droite actuelle, devraient donc soutenir cette loi et non chercher à déstabiliser un gouvernement qui avance dans le même sens que leur idéologie. Par ailleurs, la majorité de gauche qui refuse le libéralisme porté par le gouvernement devrait, sans hésitation, faire tomber le gouvernement en lui refusant leur confiance.

La démocratie parlementaire est pourtant bien loin de cela: les élus du peuples doivent faire et défaire les gouvernements, qui eux ne sont aucunement élus. Malheureusement ni les députés de gauche, ni ceux de droite ne veulent prendre leurs responsabilités, et nous restons dans le jeu stérile d'une opposition de principe entre une droite dépassée et une gauche perdue.

En espérant un sursaut démocratique demain à l'assemblée nationale, où chaque député voterait en conscience sur la ligne directrice du gouvernement et non sur des positions de partis qui n'ont jamais rien représenté...

mardi 2 juin 2015

Politique du patchwork : un sparadrap sur un navire en train de sombrer

26 200 chômeurs supplémentaires le mois dernier.

Ce chiffre cache une réalité encore plus inquiétante : cette hausse a lieu alors que le contexte économique est très favorable : le faible prix du pétrole et la baisse de la valeur de l’euro. Notre pays est malade: la croissance frémi sous l’effet de facteurs qui nous sont étrangers mais l’emploi régresse. Sans emploi, nous marchons droit vers l’effondrement de notre système, certes imparfait mais qui a le mérite de donner des conditions de vie décentes à une grande majorité.

Évidement ce chiffre, dramatique, du nombre de chômeur intéresse en premier lieu les demandeurs d’emploi qui voit leurs perspectives d’embauche se réduire encore plus. Tous attendent une réponse du gouvernement. 

Quelle est la réaction de notre gouvernement à l’annonce de ces chiffres? Quelles sont ses propositions pour sortir le pays de la chienlit ?
Sa mesure phare est un morceau de sparadrap sur la coque d’un navire en train de sombrer : 100 000 emplois aidés supplémentaires. Ces emplois subventionnés faciliterons la vie de 100 000 personnes sur 5 millions de chômeurs mais ne sont en aucun cas une solution : nous avons besoin de mesures fortes visant à rétablir l’emploi et l’activité économique sur le long terme.

Nous ne survirerons pas longtemps à cette politique du patchwork, entrée en vigueur à la fin des trente glorieuses lorsque les caisses étaient pleines.

Citoyens réveillez-vous et dénoncez par les urnes ces politiques de l’incohérence qui nous sont imposée depuis trop longtemps.