Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

jeudi 29 août 2013

Taxe Carbone, l’écologie selon Saint Hypocrite

L’objet d’une « Taxe Carbone » est de mettre en place une imposition sur la pollution issue du carbone, principalement l’émission de CO2 mais aussi d’autre gaz à fort effet de serre issue de la transformation de produit organique comme le méthane. Il s’agit de dissuader financièrement les rejets de ces gaz dans l’atmosphère pour limiter l’impact humain sur le réchauffement climatique.

Une première « Taxe Carbone » fut proposée par le gouvernement de N.Sarkozy, rejeter sans discussion par l’ensemble de la gauche car créatrice d’inégalité, elle réapparaît sous la présidence de F.Hollande, elle est dès lors huée par la droite parce que destructrice de croissance.

Certes les propositions de la droite et celle de la gauche ne sont pas les mêmes, mais les sujets de rejets sont faux. Une « Taxe Carbone » renforce l’égalité (les pollueurs payent) et motive la croissance (par un besoin d’innovation et d’investissement pour réduire les pollutions). L’opposition droite gauche met malheureusement en avant une hypocrisie flagrante au plus haut niveau de l’Etat, et ce au détriment de l’intérêt écologique et de l’intérêt national. Alors qu’une taxe de cette nature devrait être consensuelle, réunir l’ensemble des partis de l’extrême gauche à l’extrême droite, et être travaillée par la représentation nationale pour arriver à une loi juste, contraignante, et productive.

Le champ d’application de cette taxe doit être large :
  • Pour tous : du particulier au professionnel.
  • Transport : avion, camion, trains, bateau : tous doivent être taxé en fonction de leur consommation et du nombre de kilomètres parcourus.
  • Carburants : du gasoil au fameux E10, en passant par le fioul, le gaz… Pourraient être exclus les carburants de synthèse utilisant le CO2 de l’air. Resterait donc l’énergie électrique, l’hydrogène, et autres énergies propres.
  • Industrie : tous rejets de gaz à effets de serres doit être pris en compte et taxé.
  • Energie : les centrales électriques et thermiques de tout type dès lors qu’elles rejettent de ces gaz.

Au niveau mondial, la production d’énergie (de l’extraction d’énergies fossiles à la distribution), les processus industriels, et les transports représentent plus de 70% des émissions de gaz à effets de serre. Même constat en France, où, sans production d’hydrocarbures, cette somme atteint 56% du total, le reste étant dû aux infrastructures immobilières, à l’agriculture et au traitement des déchets. Une taxe qui recouvre l’ensemble de ces secteurs aura donc un impact majeur.


L‘effet recherché doit être une diminution des émissions de ces gaz. Et ce par quatre leviers différents :
  1. Le changement de mentalité chez les particuliers : cette sensibilisation est en cours mais il faut la soutenir.
  2. Un intérêt industriel à commercialiser des produit écologique abordable financièrement : voiture hybride & électrique, électroménagers économiques, installations solaires (thermique ou photovoltaïque)…
  3. L’apparition de solutions industrielles innovantes
  4. Le renouvellement du transport : marginalisation des camions, développement du ferroutage, cabotage, et des canaux.

Nombreux sont ceux qui redoute des effets négatif sur la compétitivité de nos entreprise vis-à-vis de l’étranger. Cela est parfaitement vrai si seuls les produits produit et/ou consommé en France sont impactés. Il faut donc créer un volet international de cet impôt, qui taxerait tous les produits importés sur leurs transports depuis leur pays de production, et sur le production en elle-même si le pays n’applique pas lui-même de taxe écologique.

Certains pays hurlerons au protectionnisme, l’OMC bondira, mais la France est un pays souverain. Et personne ne pourra s’opposer à une mesure résolument écologique, sauf nos dirigeants...


Mesdames, Messieurs nos représentant, arrêtez de prêcher l’écologique selon Saint Hypocrite, et agissez !

mardi 27 août 2013

Du braquage au meurtre, de la vie à la mort

Jeudi 22 Aout 2013, un petit commerce, un tabac, est braqué. Deux hommes armés d’un fusil à pompe vole des cartouches de cigarette et de l’argent, le tout dans 2 sacs à dos. Certainement pas une fortune…
Un homme, un civil, les prend en chasse en voiture. Il les renverse et tente de les arrêter avec une bombe lacrymogène. Il est abattu. Un groupe d’intervention de la police arrête rapidement un des deux coupables. L’autre est en fuite.

Rendons tout d’abord hommage à cet homme, Jacques Blondel, qui a perdu la vie en agissant contre la délinquance. On peut espérer que les autorités publiques le traiterons en héros et non, comme certains pseudo-journalistes, en inconscient. Certains parlent d’une Légion d’Honneur, pourquoi pas mais dans ce cas n’oublions pas ceux qui font le même geste sans que l’intervention se termine dans le sang.

Les vols, braquages et autres méfaits ne sont pas nouveau, mais les armes semblent circuler de plus en plus librement : d’après les témoignages les voleurs ont pris la fuite le fusil sur le dos. Comme s’il s’agissait d’un objet d’utilisation courante. De tels actes risquent de pousser les français à imiter les Texans : pour vivre heureux, vivons armé.

Comme de nombreuses personnes, le maire de Marignane réclame le recours à l’armée. Avec la multiplication des actes inqualifiables : jets de pierre contre les pompiers, les véritables concours de voitures brûlées au moindre incident avec les forces de l’ordre, c’est une solution très tentante, mais les recours à la forme militaire en lieu et place de force de police sont toujours très risqués : l’armée est formé pour faire la guerre et non la police. Le Colonel Goya en parle très bien à propos du Bloody Sunday (ici, on peut aussi s’intéresser aux articles suivant sur la Bataille d’Alger).

Avant d’envoyer les militaires sécuriser un quartier, une ville, ou même l’ensemble des villes françaises, il faut une politique nouvelle. Si arrêter définitivement crimes et délits est impossible, faire disparaître ces foyers de violences l’est.

On entend souvent parler de zone de non-droit. Pourquoi les forces de l’ordre ne sont pas plus présentes dans ces zones ? Peur de provoquer un incident qui dégénère ? Peur de risquer la vie de ces fonctionnaires ? Peur que ces policiers se défendent et blessent, voir tuent, quelques agresseurs?

               Aucune de ces raisons n’est valable. Les forces de l’ordre doivent être entraînées et équipées pour répondre à ces situations. Si ce n’est pas le cas réformons nos Polices, CRS et Gendarmerie. Si c’est le cas, si elles sont bien équipées et bien entraînées, alors qu’elles entrent dans ces quartiers et que l’ordre Républicain revienne.

Ce retour à l’ordre doit s’accompagner d’une politique volontariste pour que ces quartiers ne soient pas des ghettos. Réintroduisons les services publics et les infrastructures municipales : de la poste à la piscine, des crèches aux lycées. Une mixité sociale, culturelle et ethnique doit être atteinte dans tous les quartiers. Personne ne doit se sentir exclu et le communautarisme n’a pas lieu d’être dans la République. Cela ne peut passer que par une nouvelle façon d’imaginer l’urbanisme.

Mettons un accent certain sur la sécurité par une présence forte des forces de police. Certes une réflexion sur les peines, et autres mesures de restrictions des libertés, actuellement utilisées doit être menée, mais quelque soit la situation pénale, la loi doit être respectée par tous. Elle est la garante de la liberté de chacun, et de l’égalité de tous.

lundi 26 août 2013

Hélie de Saint Marc

Rendons hommage à Hélie de Saint Marc décédé aujourd'hui.

Ce résistant et militaire français a combattu l’inhumanité, et valorisé le courage durant toute sa vie.
La résistance, les camps de concentration, l’Indochine, l'Algérie, les prisons de France, l'industrie, et la culture du souvenir. Ses mémoires sont passionnantes et révèlent l'homme tel qu'il était : Les Champs de braises, édition Perrin, 1995.

Un beau teste dont il est l'auteur :
Que dire à un jeune de 20ans

jeudi 22 août 2013

La France en 2025

Le 19 août 2013 le gouvernement a travaillé, sous la direction du président F. Hollande, sur l’avenir de la France en 2025. Douze ans d’avance, est-ce légitime ?

Les critiques pleuvent à ce sujet depuis quelques jours. Nombreux sont ceux qui penses que c’est une perte de temps, et que le gouvernement devrait se focaliser sur aujourd’hui, 2013. On trouve partout la remarque « c’est aujourd’hui que j’ai des problèmes, que je suis au chômage, que la dette augmente alors occupez-vous en plutôt que de s’attarder sur le futur ».

Cette remarque est naturelle, mais elle ne résiste pas à la réflexion. En effet, qui croit que nous pouvons sortir de la spirale négative dans laquelle nous sommes rapidement et sans changer notre vision du monde ?
Personne j’espère.

On peut espérer relancer l’ensemble de notre pays, économiquement, socialement, culturellement, en changeant notre façon de penser. Il est alors important d’imaginer l’avenir, d’avoir un projet pour la France, un horizon définit. Ce séminaire gouvernemental a donc du sens. Mais c’est un travail difficile : il faut être innovant, réaliste, optimiste, exigeant, visionnaire. Il faut prévoir l’imprévisible, être un chef. C’est donc précisément le rôle du gouvernement et particulièrement du Président de la République : élu pour 5 ans afin d’être le chef de la nation et de la guider vers le futur.

Or vu les déclarations publique autour de ce séminaire, il semblerait que les ministres aient prit cela comme une rédaction d’écolier du pays rêvé. On note dans l’intervention sur l’accès au logement, qui "pour chacun ne sera plus un facteur de stress ou d'incertitude, mais une étape plaisante de la vie", un angélisme flagrant, de même sur le retour au plein emploi jugé « réaliste ». Mais nous pouvons espérer que des propositions plus concrètes furent faites.

Remarquons l’intervention sur l’écologie : "La responsabilité du pouvoir politique est immense. S'il se contente d'une régulation à minima au gré des aléas de la conjoncture, il faillira à sa mission. […] En 2025, la France devra avoir relevé le défi de la transition écologique, et prioritairement celui de la transition énergétique", qui appelle, de l’intérieur, le gouvernement à l’action sur un projet de long terme.

Espérons une synthèse publique de ce séminaire pour donner un point de mire à la nation, un projet auquel chacun pourra s’accrocher, pour lui-même et pour les générations futurs.




En attendant prêtons-nous à cet exercice !

La France doit s’appuyer sur ses atouts pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes, mais aussi rapidement reformer une grande partie de ses institutions. Les réformes institutionnelles sont nombreuses, bien connues, commencées par de nombreux gouvernement mais jamais accomplies par manque de courage politique ; cette fois il nous faut les mener à leur terme.

La France sait innover dans ses entreprise, aidons les en forçant l’émergence de nouvelle technologie. La transition énergétique est une fantastique opportunité pour cela. Développons sans restrictions des énergies renouvelable : solaire photoélectrique ou source de chaleur, éolien, les carburants de synthèse à impact nul  (et non des bio-carburants qui polluent plus que le pétrole sur leur cycle de vie complet).

Appuyons nous sur une énergie nucléaire nouvelle qui nous permettra de consommer le combustible stocké et de détruire nos déchets nucléaire avant de pouvoir définitivement se passer de ce type d’énergie si la sécurité ne devient pas irréprochable.

Diminuons ainsi la facture en produit pétrolier, changeons le parc de voitures pour les technologies hybrides ou électriques suivant les usages. Relançons le transport fluvial, le cabotage, et le ferroutage. Quel atout de faire traverser, en trains, la France en 3 heures à des marchandises qui aujourd’hui restent des dizaines d’heure dans des camions.

Durcissons les réglementations sur les déchets. Plus aucun emballage ne devra être non recyclable.

Durcissons les réglementations sur les produits de consommation courante et l’alimentation. Plus de produit toxique et de pesticides puissant/en surdose.

La santé de la population s’améliorera. Les régimes de retraite auront été revus, le temps de travail/cotisation accru : l’égalité renforcée et la situation des retraités ainsi améliorée.

La formation des jeunes aura été revue : le civisme aura repris sa place dans les écoles, école de la République avant tout. Les formations seront plus professionnelle, tournée vers la pratique, l’apprentissage.

De véritables campus seront créés : avec les laboratoires, les locaux d’enseignement, mais aussi les logements pour les étudiants qui sont aujourd’hui abandonné dans une jungle immobilière. Un esprit campus se développera, et le financement des universités par le privé se développera grâce à l’attachement des anciens étudiants à leur université d’origine. Ce financement privé ne signifiera pas un désengagement de l’Etat mais, au contraire, une augmentation des crédits universitaires.

Avec le retour progressif au plein emploi, le chômage ne sera plus une excuse à la délinquance. Il faudra rentrer dans l’ordre républicain ou s’exposer à de lourdes sanctions. Le développement de peine alternative au pénitencier, comme les travaux d’intérêt généraux, permettent un retour des condamnés à une vie normale.

Les moyens à dispositions des polices auront été largement augmentés, non pas pour réprimer la population mais pour lutter contre les réseaux de trafics de drogue et la grande délinquance d’une part, et pour rétablir le contact avec la population d’une autre part.

La France doit rester incontournable dans le monde. Le rayonnement culturel doit perdurer, et le soutient à la francophonie doit s’accentuer. En plus du développement de l’Union Européenne, la France doit entretenir des liens privilégiés avec de nombreux pays qui ont une histoire commune avec nous, d’Afrique en Asie ils sont nombreux. Le développement d’une Union du Bassin méditerranéen est lui aussi important.

Une véritable politique maritime doit être mise en place : on connait mieux la Lune et Mars que les fonds marins ! Une large partie de nos ressources futures viennent des mers. Il faut les exploiter intelligemment, mais pas les négliger. Nous avons la deuxième zone maritime économique exclusive (ZEE) après les Etats-Unis, profitons de cet atout.

Les budgets militaires auront augmentés. Il ne s’agit pas d’une course à l’armement, mais d’un geste de stabilisation. Une Armée de Terre forte, capable d’intervenir seule, comme on a pu le voir cette année au Mali. Une armée de l’Air capable de la soutenir efficacement, des manquements sont visibles dans le soutien aux forces actuellement. Et une Marine capable de veiller sur nos intérêts sur la totalité du globe : du soutien aux populations dans les iles éloignées, à la projection de puissance depuis un porte-avion, en passant par la lutte contre la piraterie. Sans oublier la dissuasion nucléaire, assurance vie de la nation contre une agression extérieure, qui, bien qu’étant une menace très diffuse aujourd’hui, peut resurgir très brusquement.



On pourrait élargir grandement le champ des réflexions sur tous ces sujets, et en traiter d’autres. L’objectif de ce blog est commun à celui de ce séminaire gouvernemental : imaginer et de proposer une voie nouvelle pour l’avenir.

Bien sûr tout ne serait pas parfait, mais il faut viser l’excellence pour s’en approcher. Nous sommes à l’aube de grands bouleversements, soyons en conscient et marchons vers l’avenir en maintenant l’ordre Républicain.

mercredi 21 août 2013

L’idée Européenne

L’Europe des nations, l’Europe des peuples, l’Europe libérale, l’Europe politique, l’Europe de la défense. Des idées, des concepts. Quelles réussites et quel avenir pour l’idée Européenne ?

« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri, en disant : l'Europe ! l'Europe ! l'Europe !... mais ça n'aboutit à rien et ça ne signifie rien. Je répète : il faut prendre les choses comme elles sont. » Charles De Gaulle, 1965.
Ne soyons pas aveugle devant ces belles idées, mais soyons confiant dans leurs avenir.

L’Europe, ce continent qui a dominé le monde durant plusieurs siècles, fut toujours le théâtre de guerres d’influence entre les grands états. L’Union Européenne (U.E.) est née de l’horreur d’une guerre inhumaine, d’une guerre d’idéologie, elle est née après le brutal déclin des grandes puissances européennes et de l’avènement de nouveaux géants planétaires. Elle est le fruit du rapprochement des deux grands continentaux: la France et l’Allemagne.

Que de chemin parcouru depuis la Communauté européenne du charbon et de l'acier en 1951 jusqu’au traité de Lisbonne en 2009 !

La principale réussite de cette union ? La Paix.

Dans une Europe en paix depuis 1945, cela peut sembler abstrait, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau cycle de guerres qui déchireraient le continent. Respectons cette réussite de l’U.E., par ailleurs reconnu et récompensé par un prix Nobel.

Que penser des institutions européennes?

Trop de contraintes? Trop de législations européennes? Opacité des administrations Bruxelloise et Strasbourgeoise? Beaucoup d’argents mis dans le pot commun et peu de retour? Des décentralisations d’industries vers les nouveaux entrants?

La France verse chaque année des sommes importantes à l’Europe, seule une partie est redistribuée à notre pays. Mais c’est au nom de la solidarité européenne. Les pays qui en bénéficient le plus sont plus pauvres que nous, ces aides leurs permettent d’accélérer leur développement et d’espérer un niveau de vie équivalent au notre dans quelques années. Le Portugal et l’Espagne en ont largement bénéficié lorsque leurs dictatures respectives se sont effondrées. Aujourd’hui l’Est européen est le plus demandeur. Et le développement de ces pays est créateur de richesse pour l’ensemble de l’Europe : les échanges sont plus nombreux, la croissance aussi… Doit ont refuser ce dispositif de solidarité? Si oui, alors pourquoi ne pas remettre en cause la sécurité sociale, et les autres...

Les lourdeurs de l’administration européenne ne sont pas plus importantes que celles des administrations nationales. Elles méritent toutes deux d’être réformées, et surtout simplifiées. 

Il y a d’importantes disparités fiscales, de coût du travail, et de niveau de vie entre certains pays de l’Union. Ces différences ne sont pas à négliger, mais elles tendent à se résorber lentement. La concurrence des pays « à bas coûts » en dehors de l’union est bien plus importante et problématique.

Il y a dans un sens une véritable difficulté à la construction européenne. Nombreux sont les pays qui, dans la continuité de la guerre froide sans doute, font allégeance aux Etats-Unis. Certes ce sont nos allier, mais ce sont aussi nos concurrent commerciaux. Si militairement nous avons intérêt à rester proche de la première puissance mondiale, n’oublions pas qu’après avoir protégés l’Europe durant 60 ans ils souhaitent désormais se tourner vers le Pacifique. Il faut donc travailler pour l’Europe, avec les Etats-Unis, et non pour les Etats-Unis avec l’Europe.

Il faut à l’Europe un moteur puissant. Imaginons une politique économique commune : nous aurions 3 fois la puissance économique chinoise ! Le seul couple Franco-Allemand égalerait le géant Asiatique. Dès lors notre indépendance ne sera plus discutable, nous ne subirons plus le commerce international : nous le ferons. C’est évidemment une construction complexe, pleine de compromis. C’est pourquoi il est difficile de le concevoir brutalement à 28. Mais les dernières réformes européennes permettent aux Etats des collaborations bilatérales poussées dans le cadre de l’UE. Appuyons nous sur ces collaborations pour bâtir une politique économique à 2 pays, puis 3, 4, et enfin l’ensemble de l’Union.

Prenons le couple Franco-Allemand, un géant politique et un géant économique. Utilisons notre puissance politique pour leur ouvrir des marchés, nous utiliserons leur économie pour développer notre industrie. Certes cela implique un partage de souveraineté, mais il est préférable de la déléguer à des amis que de la donner à des adversaires.


Finalement, la vraie question qui conditionne la construction européenne est : Nous sentons-nous européens?

mardi 20 août 2013

Qu’est-ce que l’Europe ?

Europa, entre l’immensité de l’océan Atlantique et l’Oural, dans les profondeurs de Russie, un continent s’étend. Les indigènes, les Européens, ont une histoire commune. De la domination de Rome à la révolution industrielle et aux idées des lumières, en passant par les invasions barbares venues des steppes de l’Est Européen, les croisades, les guerres de religions, les grands empires d’influences européennes : Autrichien, Russe, Français. Les grands hommes : élites de l’ancien régime, empereur, auteurs, compositeurs, révolutionnaires, scientifiques…

Dès la reprises économico-démographique qui suit la chute de l’empire romain, l’Europe se construit avec une multitude d’entités différentes, mais très interdépendantes les unes des autres. De tout temps les grands d’Europe ont travaillé ensembles, parfois les uns contre les autres dans des guerres avec des alliances versatiles suivant les époques. Nombreux furent les échanges entre scientifiques et politiques européens, les missives épargnées par les dommages du temps en témoigne. L’armée européenne, fille de l’Europe de la défense, a existé il y a déjà bien des siècles : les Génois armés de leurs fameuses arbalètes au service du Roi de France lors de la guerre de 100ans, contingent d’hommes du continent financé par le Royaume-Uni lors de la guerre de 7ans. De tout temps les conflits furent européens plus que entre deux Princes. De même pour l’industrie : les navires et les routes commerciales profitaient à tous, et bien que ce fut l’âge d’or de l’artisanat, les grands arsenaux fournissait l’Europe entière. Différentes citations de Charles QUINT, telle que « J'ai appris l'italien pour parler au pape ; l'espagnol pour parler à ma mère ; l'anglais pour parler à ma tante ; l'allemand pour parler à mes amis ; le français pour me parler à moi-même », montrent bien les langues n’étaient pas vues, par les élites, comme un obstacle mais comme une chance.

L’Europe, politique, économique, militaire et culturelle, s’est créé d’elle-même, il est donc contre nature de s’y opposer.

Il y a 80 ans, le Royaume-Uni et la France dominaient encore les mers, les océans, et les terres avec environ 30% des terres émergées et de la population mondiale sous leur domination. Mais avec l’émergence de puissances continentales, ou superpuissances, les pays Européens ne sont plus dominants, individuellement. Que peux faire l’Espagne, la France, ou même l’Allemagne pour concurrencer la Chine, les USA, et bientôt le Brésil, l’Inde, et les autres… Pourtant aujourd’hui l’Europe représente toujours la première puissance économique mondiale. C’est une chance pour les Européens et l’Europe, bel héritage des siècles passés.

L’Europe, ce continent qui a dominé le monde plusieurs siècles, s’est enfin uni ? Vers quoi les Européens veulent-ils aller ? L’Europe va-t-elle continuer de se construire ou sombrer dans les abîmes de l’histoire, au même titre que l’empire d’Alexandre le Grand ?