Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 9 décembre 2015

Déni de démocratie

Les régions furent crées en 1986 avec un scrutin proportionnel simple. Un scrutin démocratique.

Mais rapidement un constat apparaît: impossible de museler les petites listes. Ce sont elles, avec quelques élus, qui font et défont les majorités. C'est le cas du Front National, représentant alors 10% de l'électorat, qui permet à des régions d'être gouverné à droite.

Comment faire, quand on est un soit-disant grand parti, pour évincer ces petites listes?

La solution fut de créer un mécanisme assez complexe de prime au gagnant. Le gagnant de l'élection remporte sa part de sièges, proportionnelle à son résultat, plus une prime qu'un quart des sièges. En ajoutant des règles de maintien au second tour à 10%, plus une possibilité de fusion entre 5 et 10%, on se retrouve avec un système complexe, illisible, qui favorise certains, et surtout ANTI-DÉMOCRATIQUE.

Les partis de pouvoir depuis 30 ans n'ont rien trouver à redire : les apparatchiks ne critique pas l'appareil. Pourtant la politique serait plus intéressante. Les citoyens pourrait véritablement influer sur les décisions, car ce serait les petites listes (communistes, front de gauche, libéraux, européistes, euro-septiques, etc.) qui décideraient des orientations régionales en appuyant ou non le parti majoritaire.

Ces dispositif anti-démocratique ont été mis en place, entre autre, pour évincer le Front National. Or aujourd'hui c'est lui qui en profite: droite et gauche ne savent que faire faire à un troisième parti qui représente 40% des votants. Avec le système anti-démocratique actuel, le FN va bel et bien prendre le pouvoir dans certaines régions. Mais pas parce qu'il représente la majorité, non, mais parce que le système lui offre le pouvoir.

40% n'a jamais fait une majorité, sauf dans le système oligarchique français de 2015.

Et l'on souhaite donner des leçons à travers le monde... Triste bilan d'un déni de démocratie qui perdure.

lundi 7 décembre 2015

Du constat d’échec au début d’un combat

Avec mon engagement pour la liste 100% Citoyen, voici mon premier échec électoral. Mais cet échec est partiel : en moins de deux mois, nous réunissons des milliers de voix, et si le score régional est très faible, dans certaines municipalités où nous pouvions compter sur des équipes constituées, nous avons rassemblés des citoyens qui cherchent une issue positive à la situation de notre société.

Mais le pire constat en ce lendemain d’élection est la faillite de notre démocratie : les valeurs humanistes sont balayées par la haine, la peur, et le renfermement. En région Auvergne-Rhône-Alpes, 57,25 % des électeurs font ce choix par l’intermédiaire des listes FN et LR. Pour nombre d’entre eux il ne s’agit pas d’un choix d’adhésion, mais d’un rejet de François Hollande, qui conduit au choix LR, ou d’un rejet de la politique traditionnelle, qui mène au choix FN.

Je vais designer quatre responsables :
  • Messieurs Chirac, Sarkozy, Hollande et vos lieutenants : vous avez utilisés notre système pour des batailles d’égo, vous avez délaissés l’intérêt général depuis longtemps.
  • Notre société : vous, moi, et votre voisin. Depuis de nombreuses années le peuple, celui qui devrait défendre la démocratie et l’intérêt général, est assisté, aliéné et se laisse dicter sa conduite.
  • Les médias : toujours en quête d’audience, ils bafouent leur devoir d’information, ils n’assurent plus leur rôle de lanterne éclairant le peuple.
  • Nous, mouvements citoyens, qui n’avons pas été capable, ces derniers mois, de construire ENSEMBLE une alternative crédible et véritablement tans-partisane.


Le combat, tant contre le FN et le système oligarchique, ne fait que commencer.

mardi 24 novembre 2015

Les 9 listes pour les élections régionales Auvergne-Rhône-Alpes

Le ministère de l’intérieur a publié les professions de foi de l'ensemble des candidats sur le site : programme-candidats.interieur.gouv.fr
En voici mon analyse.

Il est important de noter que certaines propositions sont reprises par l'ensemble, ou presque, des listes de droite comme de gauche :
favoriser l'apprentissage, aider les TPE/PME, soutenir les services publics de proximité, valoriser les trains régionaux,...
Espérons que ces mesures soient mises en place quelque soit l'issu de l'élection. Mais quelle est la crédibilité de chaque liste?

  • Jean-Jack Queyranne, tête de liste soutenu par le PS, est membre du conseil régional depuis 1978 ! Président de la région Rhône-Alpes depuis plus de 10 ans, il a enchaîné les mandats: maire, député, ministre... Politicien de carrière, il ne sait plus, depuis bien longtemps, ce qu'est la vie en dehors des ors de la République et de la Région. Sa liste propose des éléments intéressants, mais comment financer ces nouvelles mesures sans faire d'économie? En augmentant les impôts? En stoppant d'autres projet? Aucune idée. Mais certainement pas en réduisant les privilèges des élus, ni leur nombre.

  • Le rassemblement écologique, composé d'EELV, ND, et quelques autres mouvements, propose une politique certes teintée de vert, mais sans aucune innovation. Mais comment innover lorsque l'on est intégré au système depuis bien longtemps? La liste est portée par différents députés et maires, dont le maire de Grenoble, dont la politique déçoit même les sympathisants de son propre parti. Quelle confiance accorder à ces militants du système? Aucune.

  • Le Front de gauche, les communistes et MRC, souhaitent défendre l'humain. On peut leur donner raison. On ne peut leur reprocher que l’absence de vision économique et de proposition dans ce secteur.

  • Je finis les listes clairement identifiées à gauche par celle de Lutte Ouvrière. Fidèle à Arlette Laguiller, LO veut défendre les travailleurs. Etant donnée leur position sur l'échiquier, aucune proposition concrète n'est faite.

  • A droite, Laurent Wauquiez, ex-ministre-député-secrétaire général de l'UMP et actuellement maire, mène la liste Les Républicains (ex-UMP), supportée par une partie du MoDem, de l'UDI, et quelques autres mouvements. Une partie des propositions sont communes aux autres listes. Cependant l'accent est mis sur la sécurité. Cela pourrait être louable, mais je ne peux m'empêcher de revenir sur les récentes déclarations de Laurent Wauquiez : il propose, à l'échelle nationale, des mesures anti-constitutionnelles qui vont à l'encontre de l'état de droit. Laurent Wauquiez est pris dans le jeu de la surenchère avec le Front National, la dérive sécuritaire de la droite. Ce comportement est dangereux et il exclu, de fait, grand nombre de citoyen. Qu'est ce que l'UDI, soit disant indépendante, et le MoDem, viennent faire sur une telle liste? Aucune idée.

  • Avec des propositions à mi-chemin entre Jean-Jack Queyranne et Laurent Wauquiez, on trouve la liste Debout la France. Les propositions sont majoritairement bonnes, on regrette le soupçon de communautarisme et l’absence de proposition pour financer les mesures suggérées.

  • Un parti semble s'être trompé de campagne: l'UPR. Les proposition sont bonnes: moralisation de la vie politique, arrêt du gaspillage, référendum... Mais pourquoi parler de l'OTAN? de la sortie de l'Europe? Cette confusion entre les rôles de la région et ceux de l'Etat est dommageable à la démocratie, il y a des mots pour cela: démagogie, populisme...

  • J'en viens au Front National. Comme l'ensemble des listes déjà présentée, une majorités des propositions sont transversales. On retrouve globalement les mêmes propositions que Laurent Wauquiez: la sécurité, la police, la video-surveillance. Bref, des entraves aux libertés. Comme toujours dans la pensée du FN, on trouve des éléments issus de la gauche et des éléments sont en opposition avec la charte des droits de l'homme. Rappelons qu'arrêter de nourrir les clandestins, qui fuient des pays en guerre, s'apparente à un crime contre l'humanité.



Une alternative pour la région?
La liste 100% Citoyen, à découvrir sur mon blog (ici) et sur le site 100% Citoyen.
VOTEZ pour VOUS



Certains sujet, de compétence régionale n'ont, malheureusement, pas été abordé. Un exemple: déclarer la région "territoire hors-TAFTA".

lundi 16 novembre 2015

Où part le travail ?

Depuis quelques mois je suis en phase de création d'entreprise, et dans ce cadre je suis à la recherche d'un développeur informatique. Il y a quelques jours j'ai reçu une réponse à l'offre déposée sur la toile:
Une société me proposait de me louer les services d'un développeur pour des tarifs trois fois moins cher qu'une embauche, et ce en mode projet pour quelques jours, en CDD ou en CDI.

Comment?

Simple. Cette entreprise embauche dans un pays (que je ne citerai pas) où les salaires et charges sont plus bas qu'en France et vous envoie l'employé. Bien sur cette entreprise gère toute les contraintes administratives, et empoche une partie de la somme versée.

Le problème?

Il est double:
- Premièrement, ces pseudo-embauches n'aident en rien la résolution des problèmes économiques en France: les sommes versées ne reviennent pas, ou presque, dans les caisses de l'état (alors que c'est le cas pour une majeure partie des salaires classiques), et il y a toujours autant de chômeurs.
- Deuxièmement, ces personnes embauchées dans leur pays et envoyées en France touchent un salaire peut être correct pour leur pays, mais absolument pas en adéquation avec leur poste en France. Le tout avec la précarité d'un intérimaire, sans aucuns avantage.

Pourquoi ces propositions ont des chances d'être acceptées par les entreprises?

Parce qu’il est complexe et risqué d'embaucher en France.
Parce qu'il n'y a pas de loi pour encadrer le travail détaché.

On peut juste espérer qu'une tel prestation ne puisse pas être intégrée dans le Crédit Impôt-Recherche...

Et espérons qu'un encadrement de ces pratiques par le législateur ne tarde pas: elles sont indignes de notre pays, font le lit de l’extrême droite, et coûtent cher à la société.

vendredi 13 novembre 2015

Elections régionales Auvergne-Rhône-Alpes – 100% Citoyen

Elections régionales Auvergne-Rhône-Alpes – 100% Citoyen

De la liberté de la presse en 1881 au droit de vote des femmes en 1944, en passant par la liberté d’association en 1901, les citoyens français ont acquis de plus en plus de droits. Mais ces droits sont aujourd’hui bafoués par une classe politique qui s’accroche au pouvoir comme l’huitre aux rochers. La liste 100% citoyen, composé de citoyens de différentes sensibilités, souhaite changer ce système pseudo-démocratique et vous redonner la parole.

Cette classe de dirigeants aujourd’hui au pouvoir est déconnectée de la réalité. Cela favorise l’inertie et aucunes réformes importante n’est faite.

Nous entendons trop fréquemment que les caisses sont vides, pourtant notre pays, et notre région, n’a jamais était aussi riche : plus de 230 milliards d’euro de PIB par an pour la grande région Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi la solution n’est certainement pas l’austérité, ni les dépenses irraisonnées, la solution est celles de la dépense efficace. La liste 100% citoyen prône ce retour à l’efficacité budgétaire.

Mais l’avenir c’est aussi : se déplacer de façon non-polluante, donner une chance à tous les élèves de réussir les études, réduire la fracture numérique…

Les propositions :


samedi 20 juin 2015

Le code du travail: un monument en ruine

Je ne lirai jamais le code du travail. Pourtant je serai obligatoirement lié à son contenu, en tant que salarié ou employeur. Je ne lirai jamais le code du travail car c’est un monument de 8000 pages. Ainsi, certains pourront abuser de ma crédulité, mon employeur ou mon salarié, sans même que je puisse le savoir.

Combien de salariés, dont les droits sont bafoués, vont jusqu’aux tribunaux ?
Trop peu.

Inversement, combien d’entreprises sont détruites à la suite d’une mauvaise interprétation de l’une des 8000 pages du code du travail ?
Beaucoup trop.

Un grand ménage est nécessaire, une simplification radicale: il ne s’agit pas de changer le contenu du code du travail, mais d’en changer la forme. C’est, en autre, la position d’Emanuel Macron, ministre de l’économie. Mais François Rebsamen, ministre du travail, y est opposé. Pourquoi ? Certainement en grande partie pour des considérations électorales ! Il remarque, à juste titre, que certains syndicats s’y opposeront.

Alors, Messieurs, prenez vos responsabilités : vous avez été élus pour cela !
Réunissez les représentants des syndicats, réunissez une assemblée de salariés et d’employeurs tirés au sort, ajoutez une poignée de juristes, et appliquez les règles du conclave. Exiger de ces états généraux un code du travail de 50, 100, 200 pages au maximum, qui garantira les mêmes droits et devoirs que le monument actuel. Il pourra ensuite être proposé à l'assemblée nationale.

Le dialogue sociale doit renaître, mais il ne réapparaîtra pas tel un phénix : il faut provoquer cette résurrection, il faut que l’ensemble des acteurs reprennent confiance les uns en les autres. L’indispensable simplification du code du travail est une occasion majeure de redonner au dialogue social la place qui doit être la sienne.

mercredi 17 juin 2015

Responsabilité parlementaire

En ce mois de juin 2015, la loi Macron est le nouveau sparadrap que propose le gouvernement. Elle ne va pas dans le mauvais sens, mais elle est bien légère cette loi...

Quoi qu'il en soit, faisant face à une opposition d'une majorité à l'assemblée nationale, le gouvernement a décidé de recourir à l'article 49-3 de notre constitution. Après plusieurs centaines d'heures de débats parlementaires et de nombreux amendements, le gouvernement passe outre le vote à l'assemblée nationale en engageant sa responsabilité.

Les députés dits de droite ont déposé une motion de censure visant à faire tomber le gouvernement, les députés appartenant à la majorité dite de gauche hurlent à la censure mais renouvelleront certainement leur confiance dans le gouvernement. Ce comportement est simplement puérile. En effet, la loi Macron va certainement bien plus loin sur le libéralisme que ce qu'a pu faire le précédent gouvernement, soit disant issu de la droite libérale. Les députés se voulant libéraux, soit une majorité de la droite actuelle, devraient donc soutenir cette loi et non chercher à déstabiliser un gouvernement qui avance dans le même sens que leur idéologie. Par ailleurs, la majorité de gauche qui refuse le libéralisme porté par le gouvernement devrait, sans hésitation, faire tomber le gouvernement en lui refusant leur confiance.

La démocratie parlementaire est pourtant bien loin de cela: les élus du peuples doivent faire et défaire les gouvernements, qui eux ne sont aucunement élus. Malheureusement ni les députés de gauche, ni ceux de droite ne veulent prendre leurs responsabilités, et nous restons dans le jeu stérile d'une opposition de principe entre une droite dépassée et une gauche perdue.

En espérant un sursaut démocratique demain à l'assemblée nationale, où chaque député voterait en conscience sur la ligne directrice du gouvernement et non sur des positions de partis qui n'ont jamais rien représenté...

mardi 2 juin 2015

Politique du patchwork : un sparadrap sur un navire en train de sombrer

26 200 chômeurs supplémentaires le mois dernier.

Ce chiffre cache une réalité encore plus inquiétante : cette hausse a lieu alors que le contexte économique est très favorable : le faible prix du pétrole et la baisse de la valeur de l’euro. Notre pays est malade: la croissance frémi sous l’effet de facteurs qui nous sont étrangers mais l’emploi régresse. Sans emploi, nous marchons droit vers l’effondrement de notre système, certes imparfait mais qui a le mérite de donner des conditions de vie décentes à une grande majorité.

Évidement ce chiffre, dramatique, du nombre de chômeur intéresse en premier lieu les demandeurs d’emploi qui voit leurs perspectives d’embauche se réduire encore plus. Tous attendent une réponse du gouvernement. 

Quelle est la réaction de notre gouvernement à l’annonce de ces chiffres? Quelles sont ses propositions pour sortir le pays de la chienlit ?
Sa mesure phare est un morceau de sparadrap sur la coque d’un navire en train de sombrer : 100 000 emplois aidés supplémentaires. Ces emplois subventionnés faciliterons la vie de 100 000 personnes sur 5 millions de chômeurs mais ne sont en aucun cas une solution : nous avons besoin de mesures fortes visant à rétablir l’emploi et l’activité économique sur le long terme.

Nous ne survirerons pas longtemps à cette politique du patchwork, entrée en vigueur à la fin des trente glorieuses lorsque les caisses étaient pleines.

Citoyens réveillez-vous et dénoncez par les urnes ces politiques de l’incohérence qui nous sont imposée depuis trop longtemps.

dimanche 17 mai 2015

Le reveil citoyen d'après M. Mélenchon

Dimanche 17 mai sur RTL, invité du Grand Jury, M. Mélenchon défend la création de comités citoyens :
N'abandonnez pas [la politique] aux appareils de partis. Faites des comités de citoyens, faites des listes comme cela. Si vous vous en remettez à ces appareils [de partis] vous aurez droit à ces gesticulations qui ne servent à rien.
J.L. Mélenchon, 17 mai 2015

M. Mélenchon, bien que nous ne soyons pas d'accord sur tout, nous avons des combats communs : un retour à une véritable démocratie où les appareils de partis perdent leurs pouvoirs actuels, la lutte contre l'ultra-libéralisme, la lutte contre le TAFTA, l'écologie...

vendredi 8 mai 2015

Un autre regard sur l’outil de défense – billet invité

Loin de la pensée unique, militant pour une démocratie réelle s’appuyant sur des méthodes participatives et où les débats sont apaisés, le blog Certaines Idées s’ouvre à d’autres auteurs. Parce que le pire ennemi de la démocratie n’est pas l’obscurantisme d’une poignée d’individus en quête d’une quelconque reconnaissance, ni le dictateur qui est tapis dans l’ombre. Le pire ennemi de la démocratie c’est un ennemi intérieur, c’est le citoyen passif, c’est la majorité silencieuse. S’exprimer, et ne pas laisser quelques extrémistes ou ambitieux en quête de pouvoir le faire à notre place, est un devoir. Voilà les raisons de l’ouverture de Certaines Idées à d’autres auteurs. Ces billets invités sont amenés à se renouveler, lecteurs, lectrices, n’hésitez pas à proposer des articles.

L’auteur d’aujourd’hui nous présente sa vision de l’outil de défense français : il s’intéresse à l’organisation de nos forces armées, et travaille à une contre-proposition au livre blanc sur la défense sur son site internet : http://breizheagle.jimbo.com. Basé sur l’ambition mondiale de la France, son projet pointe du doigt les incohérences actuelles de nos armées. Il faudrait engager en parallèle un débat de fond sur ses ambitions, sur l’ingérence, et sur la protection de notre immense territoire maritime (la zone économique exclusive – ZEE). Il est nécessaire de fixer les ambitions de la France, avec et sans l’Europe, pour les 50 prochaines années, sans oublier la probabilité d’occurrence de surprises stratégiques, symptomatiques des relations internationales. Après ce long préambule, je lui laisse la parole.

Certaines Idées

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S'il y a bien un ministère régalien qui fait l'actualité et qui est mal considéré, c'est le Ministère de la Défense. Malgré tout le travail que ses personnels militaires et civils abattent, on ne peut pas dire que l'opinion publique les soutiennent franchement. Et que dire des politiciens ! En tout cas, sur mon site, je donne mon point de vue personnel sur la question. Et c'est une réflexion qui date de plusieurs années. En effet, je me refuse à gérer en comptable purement administratif la défense. Déjà, un budget de la défense qui n’atteint pas les 2% du PIB avec les pensions (environ 0,4% du PIB) est une honte pour un pays comme la France qui veut jouer un rôle majeure en Europe et dans le monde. Maintenant, faisons un petit retour en arrière pour voir l'historique de la réflexion que je publie sur ce site.  
Au milieu des années 2000, ma passion de la question militaire est devenue quelque chose de moins en moins farfelu. Poussé par des camarades de forum qui trouvaient que j’avais de bonnes idées, je me suis décidé à commencer un projet de contre-proposition de livre blanc de la défense. Suite au livre blanc de 2008 qui annonçait 54.000 suppressions de postes au ministère de la défense, ce projet est devenu réel et ma réflexion a commencé vers un format pour 2025. Sept ans plus tard, mon projet est toujours en cours même si le format est décalé à 2030. Et les réductions d’effectifs ont continué avec 24.000 suppressions supplémentaires (soit 78.000 au total) initialement annoncé pour la Loi de Programmation militaire en cours.  
Étant breton, il était plutôt logique que mon programme débute par l’étude des forces navales. Et il faut bien le dire, l’essentiel de la flotte est plutôt âgée et les programmes de remplacement sont tellement étalés dans le temps que cela coûte au final beaucoup plus cher qu’initialement prévu. L’exemple même est le programme FREMM qui ne devait coûter que 7 milliards pour 17 bâtiments et dont le budget actuel est de 8,5 milliards pour 11 unités. Soit ramené au nombre d’unité, quasiment le double ! 
Grand passionné d’aviation de chasse, je n’oubliais pas de traiter les forces aériennes. D’ailleurs, cela n’inclus pas que les chasseurs mais aussi des avions de transport, des avions spéciaux, des hélicoptères qui ne font pas tous parties, loin de là, de l’armée de l’air. Pour des questions de cohérence, je traites tout le monde en même temps. 
Pour finir, il faut bien s’occuper des forces terrestres. De loin les plus nombreuses, c’est aussi les forces pour lesquelles le renseignement nécessaire est le plus dur à trouver. Sans compter que la modernisation est loin d’être aussi importante que dans les autres armées. Et le nombre de sujet très important. Le travail est donc moins élaboré pour le moment. 
Actuellement, mon travail est exclusivement militaire. C'est donc pour cela que les gendarmes, qui utilisent surtout du matériel civil, ne sont pas inclus dans le projet. Maintenant, si les renseignements arrivaient suffisamment, je n'exclue pas d'ouvrir un 4e chapitre qui serait plus orienté "Sécurité Nationale" et consacré à l'ensemble du service public avec la gendarmerie nationale, les polices nationales et municipales mais aussi douanes et pompiers.  
Pour ce futur chapitre comme pour les 3 déjà ouverts, je vous invite à venir poursuivre le débat et à échanger directement sur mon site. Et encore merci au blog Certaines Idées de m’avoir donné la parole sur un sujet qui me tiens à cœur.

mardi 5 mai 2015

Libre de ne pas l'être ?

Le terrorisme a fait 18 morts en France en un an. Triste bilan. Aucun de ces meurtres n'est justifiable.

L'assemblée nationale vote, le 5 mai 2015, une loi sur le renseignement limitant les libertés individuelles pour mieux protéger la population de ces terroristes.

Les accidents de la route ont fait, sur l'année 2014, en France 3 653 morts. Triste bilan.

L'assemblée nationale va elle voter l’interdiction des voitures ?


« Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste. »
Victor Hugo, Extrait de Choses vues, 1851

lundi 27 avril 2015

L'avenir de agriculture - 2

Plusieurs semaines après un commentaire intéressant sur mon dernier article consacré à l’agriculture, je viens répondre.

Voici le commentaire :

Concernant les OGM, la situation en France est juste d'une hypocrisie sans nom : On interdit sa culture pour se donner bonne conscience d'une main, de l'autre on importe massivement des produits venus des quatre coins du monde (95 % du soja qui nourrit nos bêtes est OGM...). C'est un peu comme le gaz de schiste : tout le monde est heureux qu'on n'en produise pas en France, mais tout le monde se fout royalement des conditions d'extraction de celui que nous importons. L'écologie n'est pourtant pas une notion nationale...
Il y a beaucoup de courants de pensées différents à l'INRA sur ce sujet. Comme tout en France, il est presque impossible d'avoir un avis scientifique détaché et sans passion sur la question. Cependant, la quasi-totalité des agronomes d'aujourd'hui s'accordent sur le fait que l'éco-agriculture (style bio, permaculture etc..) est très loin d'être prête pour pouvoir nourrir la planète. Beaucoup pensent également que les biotechs (et donc les OGM) sont probablement la solution de demain pour limiter les pesticides, réels responsables de l'appauvrissement des espèces. Alors très vite nous devrons faire un choix : OGM ou pesticides (sachant qu'on a les deux aujourd'hui). Sans oublier que le tout est grassement financé par l'UE au détriment du paysan africain qui se voit obliger d'acheter des produits français sur les étales de Dakar.
Il y a certes matière à changer en profondeur de système...
 Sébastien


L’incohérence actuelle sur les OGM est flagrante, comme dans bien d‘autres domaines malheureusement. Le débat des OGM est complexe, ces nouvelles plantes sont porteuses d’espoir : meilleurs rendements, limitation des intrants, plus grandes résistances aux aléas, mais aussi de craintes : dépendance aux grandes compagnies qui les produisent, impact à long terme sur la santé et la physiologie, impact sur le milieu naturel à grande échelle... La question originelle doit être : pouvons-nous nous passer de telles manipulations génétiques tout en limitant les pesticides et autres intrants ?

Par ailleurs, l’agriculture actuelle est largement basée sur un modèle productivité qui n’est pas efficient. Un exemple : les producteurs laitiers sont poussés par les coopératives à produire de plus gros volumes au détriment de leur revenu financiers, de l’écologie, et du bien-être animal. Comment ? Simplement en vendant, à prix fort, des compléments alimentaire pour les vaches afin d’augmenter le volume de lait produit. Le producteur voit donc son chiffre d’affaire augmenté mais pas sa marge, minée par les dépenses en compléments alimentaires. Ce n’est pas un modèle durable, de plus l’humanité n’a jamais autant bu de lait. Limitons ces intrants, multiplions le nombre d’agriculteurs qui vive de ces productions, même si la production de lait ne peut pas augmenter dans les prochaines années. Dans un autre registre, les mines de phosphore qui permettent une utilisation massives d’engrais seront prochainement épuisées. Des solutions alternatives seront trouvées pour fournir en phosphore, mais certainement pas au même coût.

Une agriculture 100 % bio n’est certainement pas envisageable, à court terme du moins, mais une agriculture bien plus raisonnée, avec des consommateurs raisonnables, permettrait un système agricole bien plus efficient, écoresponsable et générateur de richesse.

La gigantesque consommation de protéines animales en occident est-elle raisonnable ? Je ne prône nullement un régime végétarien : j’aime le poulet à la crème et les entrecôtes de bœuf, et l’assume pleinement ! Mais il est indéniable qu’une grande partie de la population peut limiter sa consommation de viande sans se priver. Au vu de la quantité d’eau et de végétaux nécessaire à cette production, de grosses économies écologiques peuvent être réalisées.

Quelles solutions je propose ?
  • Une formation plus poussée des professionnels pour les détacher les puissants groupes de pression actuels. Cette formation doit donc être institutionnelle et complètement décorée des grandes industries. 
  • Une sensibilisation de la population à ces problématiques nutritionnelles, cela passe par l’école bien sûr, école qui se doit d’être exemplaire dans ses cantines.
  • Chercher à dépassionner le débat. L’INRA et les universités, comme tout les autres organismes publiques, ont une responsabilité scientifique et certainement pas politique. Pourtant aujourd’hui les chercheurs sont poussés à la politique par les attributions de financement, bien plus importants lorsque des liens industriels sont mis en avant. Des financements gouvernementaux directs et sur le long terme, aideraient certainement à ce retour à un débats sain, constructif et basé sur des résultats scientifiques. A noter que je me permets de taper sur les financements de la recherche en connaissance de cause et avec aucun esprit vindicatif ! 

lundi 9 mars 2015

L'avenir de agriculture

Bruno Le Maire affirme clairement qu'il faut arrêter de demander toujours plus d’efforts à la filaire agricole pour limiter son empreinte écologique. C'est une position irresponsable, dangereuse et tournée vers le passé.

L’agriculture française est en effet confronté à des problèmes de fond important : les contraintes écologiques sont nombreuses, contraires aux attendent des groupes de pression (lobbying), et rendent les produits français plus cher donc non concurrentiel avec l’étranger. Ainsi les agriculteurs français ont le choix entre ne pas vendre ou vendre sans marge. 

La réponse de B. Le Maire vise à libérer les agriculteurs de ces contraintes pour les rendre plus compétitifs. C’est une mauvaise réponse. En effet la guerre de la compétitivité dans l’agriculture industrielle est d’ores et déjà perdue sauf à vouloir imiter un modèle américain où l’OGM est roi, où les producteurs de lait ne gèrent que des mouroirs de bêtes exploitées, où la chimiculture a remplacée l’agriculture.

La guerre agricole de demain sera celle de l’eco-responsabilité : la fin de la contre-productive profusion de pesticides, la fin de l’engrais à outrance qui ne favorise que certaines algues dans les cours d’eau, la fin de la monoculture créatrice de déséquilibres. Ainsi il faut renforcer encore et encore cette lutte contre l’éco-destruction.

Bien sur nos produits français seront bien plus chers que ceux venant de pays où l’agriculture restera le terrain de jeu d’industriels sans scrupules. Mais étant donné l’enjeu de sanitaire il est parfaitement possible de mettre en place des barrières à nos frontières pour interdire tous les produits ne respectant pas les mêmes exigences que nos propres agriculteurs. Ces barrières existent pour de nombreux produits : on ne trouve pas en Europe de voitures aux normes indiennes, de biberons aux normes chinoises, etc.

Par ailleurs, la taille des exploitations agricoles doit cesser d’être continuellement revue à la hausse. Ces modèles productivistes ne sont soutenus que par les multinationales vendant les intrants. En effet, des études de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) ont montré qu’une exploitation de petite taille mais gérée de façon scientifique était plus rentable qu’une grosse exploitation industrielle. Ce type d’exploitation a taille humaine est doublement durable : d’un point de vue environnemental bien sûr, mais aussi vis-à-vis du nombre de personnes qui en vive.

Bien sur ces changements imposent des réformes de fond et un changement de notre façon de consommer. Les importations doivent être contrôlées : les produits ne respectant pas ces normes ne doivent plus être disponible sur le territoire. Il faut accepter, pour le consommateur, d’avoir moins de choix au moment de l’achat, et d’arrêter de réduire continuellement la part du budget destiné à la nourriture.

Monsieur Le Maire, vos propos sont inquiétants et vous décrédibilisent complètement vis-à-vis de tous ceux qui, à juste titre, ont conscience que l’écologie représente l’avenir.

samedi 28 février 2015

Dette : le fil sur lequel la France vacille

Près de 24 milliards d'euro empruntés depuis le début de l'année, 400 millions par jours, voici le triste bilan financier de notre pays.

Rien de grave me dirait vous : la France emprunte à des taux nuls, voir négatifs. Oui, pour les prêts de moins de 6 mois les créanciers acceptent de perdre un peu d'argent pour prêter à la France. Pourquoi ? L’assurance d'être remboursé. Au moins le monde nous fait confiance. Mais à la moindre secousse des marchés financiers et nous tombons dans l’abîme. Si demain nos financeurs commencent à douter de nos capacités à les rembourser, alors nous emprunterons à des taux bien moins intéressant. Un scénario à la grec se profil : 1 million de fonctionnaires remercier, les salaires de la fonction publique divisé par deux, la suppression d’une grande partie de l’assurance chômage, la baisses des retraites, l’effondrement de notre outil de défense, la fermeture des hôpitaux publique, le non remboursement de soins et médicaments,... 

Bref, un drame économique, social et sanitaire, une véritable crise s’abattrait sur notre pays. Et si l’Europe résiste au séisme grec, elle ne pourra pas résister à un effondrement de la France. Si nous ne réagissons pas il ne nous reste que quelques années avant cette chute brutale.

La réaction qui se dessine est celle du Front National, mais en quoi la politique économique de Marine Le Pen peut-elle être utile à la France ? Le monde aime la marque France, pourquoi le dire que nous ne l’aimons pas ? Pourquoi se priver de cette opportunité ?

La politique actuelle du gouvernement va dans le bon sens, mais le rythme est ridiculement lent.

La politique de la droite entre 2007 et 2012, n’était pas aussi mauvaise que l’image qu’elle a laissée, mais elle était, elle aussi, terriblement lente dans sa démarche réformatrice. Aujourd’hui règne un flou sur le programme de cette formation politique, on est même en droit de se demander si cette droite existe toujours.

Il est urgent que le peuple se lève et en appelle à une autre politique. Syriza en Grèce, Podemos en Espagne semblent être en mesure de changer les règles établies. La même démarche doit être entamée en France dès aujourd’hui.

Citoyens, adhérez, et votez, à des formations qui proposent une autre vision de l’avenir, dans le respect des libertés. L’heure du vote utile visant les grands partis est révolue, nous devons changer maintenant et volontairement avant d’y être contraint par la force des choses, comme en Grèce.

Parce que sauver notre système sociale est encore possible, parce que faire face ensemble à la mondialisation et à l’uniformisation du monde est un devoir vis-à-vis du futur, parce que faire vivre la liberté est une nécessité, je dis, comme j’en prends l’habitude désormais : citoyens levez-vous !

mardi 24 février 2015

L'aura internationale

Il y a un domaine où nos hommes politiques excellent souvent : les interventions sur la politique internationale.

Alors certes on peut ne pas être d'accord, parfois on sans un manque de réalisme ou au contraire une pointe de mercantilisme qui vient tuer les grandes idées, mais dans l'ensemble les interventions de nos représentant à propos de la situation internationale sont, à juste titre, bien accueillies.

C’est par exemple le président de la République qui s'exprime sur la dissuasion nucléaire :

F. Hollande, 2015.

C'est aussi J.P. Rafarin qui plébiscite la politique de F.Hollande vis à vis de Bachar el-Assad. Ce soutient à nos hommes politiques lors de tels déclarations se mesure grâce aux différentes cotes de popularité : chacun se souvient du bon qu'avait fait la popularité de F.Hollande lors de l'intervention au Mali, et de celle, plus récente, après les attentats en France.

Mais pourquoi ces hommes sont-ils si bons, voir parfois sincères, quand il s’agit de politique internationale, et si lâches, voir si médiocres, lorsqu'il s'agit de politique intérieure ?

Simplement parce qu’ils laissent de côté leur animosité politique, stérile et malvenue, pour laisser place au pragmatisme et au patriotisme. Les raisons de cette différences de raisonnement entre politique internationale et intérieur vient peut-être d’une certaine forme de lâcheté : la politique internationale demande une posture, mais rarement une action, sauf dans le cas du Président de la République, alors que la politique intérieure demande des actes de la part de chacun. Pourtant pragmatisme et patriotisme sont attendus de nos représentants. Certainement pas des passes d’armes de principe sur des sujets qui font pourtant consensus.


Place au pragmatisme !
Place au courage, pas celui de dire non, mais celui de soutenir toutes les bonnes idées. 

mercredi 18 février 2015

Deux ans déjà : angoisse et espoir

Bientôt deux ans que j'écris sur ce blog.

Depuis quelques temps je suis de plus en plus discret sur mon blog. Mais j'espère revenir rapidement avec un nouveau format : des articles plus courts, plus incisifs, plus clairs, plus engagés, plus faciles à lire et partager. J'espère aussi attirer de nouveaux auteurs, ainsi je lance un appel à tous les lecteurs : vous voulez partager des idées ? Envoyez moi une proposition !

L'année dernière a été marquée par mon engagement dans le mouvement Nous Citoyens. Parce que faire de la politique seul sur un blog ne fait pas avancer le monde, alors j'ai fait le choix du pragmatisme. Quel mouvement était proche de mes idées ?

Je suis écologiquement inquiet, persuadé de la nécessité d'une Europe unie, fidèle au système par répartition qui caractérise la France, et convaincu que la liberté d'entreprendre, prêchée par les pères de la République, ceux là mêmes qui inspireront Marx, fait partie des solutions à apporter aux problématiques actuelles.

L'avenir parait bien sombre : près de 20 milliards d'euro empruntés depuis le début de l'année, un système scolaire en lambeaux, le chômage toujours plus important, ...

Mais je continue de croire en la France.
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. »
Charles De Gaulle, Mémoires de guerre, tome 1, Plon, 1954.

Cette idée de la France ce n'est plus celle de 1890, ni même celle de 1954, mais je suis convaincu que notre pays peut, et doit, rester une force qui compte dans le monde. Pour défendre des valeurs, pour défendre notre identité, notre langue, pour défendre la diversité partout sur la planète, pour défendre la planète elle-même.
Pour cela il faut arrêter au plus vite la descente aux enfers que nous subissons. Arrêter le gaspillage, redonner confiance aux français, innover tant technologiquement qu'humainement.

Pour cela et pour ceux qui sont mis à l'écart de notre société, je me suis engagé en politique. Parce que je ne crois plus aux débats stériles entre le PS et l'UMP, parce-que le centre ne sait pas s'imposer autrement qu'en supplétif de l'un ou l'autre, parce-que les écologistes se noient dans une piscine sociétale au lieu de s’intéresser à l'écologie, parce que l'extrême gauche ne propose pas de solution viable aux problématiques d'aujourd'hui, parce-que les souverainistes se croient encore à la tête d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais, parce-que l'extrême droite nous rappelle les années les plus sombres de notre histoire, parce-que l'heure est grave et qu'il faut agir dès aujourd'hui, j'en appelle à tous les citoyens car notre République c'est celle du peuple, par le peuple et pour le peuple.

A tous ceux qui ne veulent plus subir, à tous ceux qui ne veulent plus être complice de politiques qui nous mènent au désastre, je leur dis : levez-vous ! 


jeudi 8 janvier 2015

La liberté ne meurt pas !

7 - 01 - 2015

Sombre début d'année.
Ayons une pensée pour les victimes et leurs proches.

Un symbole a été attaqué, mais la liberté n'est pas morte. En quelques heures des foules se sont mobilisés, plus de 100 000 français. Plus qu'un hommage aux victimes, j'y ai vu la véritable expression de la liberté et l'attachement de ces hommes et de ces femmes à cette idée.

Tous étaient présent à ces rassemblements pour la même raison : la liberté d'expression. Car même si toutes les divergences n'étaient pas effacées : patriotes, libertaires... chacun était libre d'être ici, de s'exprimer.

Non Charlie Hebdo n'est pas mort. La liberté ne meurt pas sous les balles, elle ne meurt du renoncement, de l'autocensure. Tous ceux qui se tairont face à violence tueront la liberté, tueront Charlie Hebdo.

John Kerry, Secrétaire d'État des États-Unis, s'est exprimé en français et a déclaré que ces libertés étaient fondamentales et que jamais elles ne disparaîtront tant que des hommes te des femmes se lèveront pour les défendre.

Le terrorisme et l'obscurantisme doivent être combattus partout, toujours et avec tous les moyens à disposition. Le plus noblement possible par la plume, mais n'oublions pas les efforts et sacrifices faits par nos soldats, et civils du renseignement. Ils vont porter la lutte sur le terrain de ces extrémistes, ici en France et ailleurs dans le monde. Ils représentent un bouclier, parfois poreux malheureusement, derrière lequel le glaive de la liberté d'expression doit continuer de travailler.

Si aujourd'hui Je suis Charlie c'est pour faire vivre la liberté.

mercredi 7 janvier 2015

Liberté


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Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard