Le prix des carburants intéresse les
français. Plus que le prix de la farine, de l'eau ? Qui sont pourtant plus
importants pour vivre. Mais du carburant les français en consomment
beaucoup (une illustration ici)
et il est cher.
Il est cher car il est très taxé,
mais ce ne sont pas les taxes qui ont augmenté ces dernières
années, globalement elles diminuent depuis 1998. En
effet ce sont les prix hors-taxes qui augmentent. (voir figures ci dessous)
Mais il est intéressant de ramener ces
prix aux salaires des Français, nous prendrons le SMIC comme
référence. Cet indice donne directement le poids du carburant sur
les finances des français. On remarque que le nombre de litres de
gazole (la courbe est sensiblement équivalente pour l'essence) qu'il
est possible d'acheter avec une heure de travail diminue sensiblement
ces 20 dernières années (voir ci-contre). Notons tout de même quand
1950 seul 1.7 Litre d'essence pouvait être acheté avec une heure de
travail. En restant sur la tendance des 20
dernières années, à l'approche de l'année 2070, une heure de
travail au SMIC sera l'équivalent d'un litre de gazole.
On a vu que l'augmentation des prix
n'était pas dû aux taxes, donc la diminution des taxes ne serait
qu'une solution de court terme. Le prix de la matière première est
indexée au niveau mondial : impossible d'influer sur celui-ci.
Reste le coût de transformation en raffinerie. Une partie de la
consommation française est raffinée en France, on peut alors
chercher à diminuer les coûts. Mais une solution pertinente est de
diminuer la consommation en carburants d'origine fossile. Dès lors
les enjeux écologique et économique convergent.
Au delà de ces économies
personnelles, le pays dans son ensemble gagnera à diminuer sa
consommation en combustible. En effet, 99% du pétrole brute utilisé
en France est importé (sources Insee), cette proportion pourra
diminuer avec l'exploitation de nouveau gisement off-shore (comme en
Guyane) mais notre pays a très peu de chance de devenir excédentaire
en ce qui concerne le pétrole. Dès lors le poids des combustible
pèse de façon très négative sur notre balance commerciale. Il
faut donc pensé une réponse globale qui ait un effet à la fois sur
les transports mais aussi sur toutes les industries qui utilisent des
dérivés du pétrole.
La France importe pour plus de 50
milliards d'euros de produits pétroliers chaque année (chiffre pour
2011, Insee). Rapporté à la population active cela
représente plus de 1700€ par an et par personne.
Si la France produisait elle même
toute cette énergie, cette somme serait gardée dans notre pays et
serait créatrice d'emploi. En ne gardant que la moitié de cette
somme, soit 25 milliard d'euros, cela représenterai 800 000 emplois
(au SMIC et sans prendre en compte les coûts de fabrication de
l’énergie).
Aujourd'hui, la France a une
indépendance énergétique légèrement supérieur à 50%, cette
production d'énergie génère environ 165 milles emplois directs
(source : rapport Énergie 2050),
il y a donc potentiellement le même nombre d'emploi à créer pour
s'approcher de l'indépendance énergétique.
En ajoutant les emplois indirects, très
nombreux, les taxes qui reviennent à l’État, et si possible la
diminutions des risques sanitaires et écologiques, l’enjeu devient
central.
Ce mouvement de réduction des dépenses
en combustible existe déjà depuis plusieurs année et tend à
s’amplifier. Mais pouvons nous aller plus loin ? Plus vite ?
Et surtout où devons nous aller ?
Des bio-carburants ?
Pourquoi pas mais pas en soutenant la
déforestation, ni en soutenant le développement des famines dans le
monde.
D'autres voies pour les carburants de
synthèse ?
Une transition énergétique ?
Vers l’électrique ?
Cherchons, nous trouverons les
réponses !
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