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« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

jeudi 28 février 2013

Vers la fin de l'or noir ?

Le prix des carburants intéresse les français. Plus que le prix de la farine, de l'eau ? Qui sont pourtant plus importants pour vivre. Mais du carburant les français en consomment beaucoup (une illustration ici) et il est cher.

Il est cher car il est très taxé, mais ce ne sont pas les taxes qui ont augmenté ces dernières années, globalement elles diminuent depuis 1998. En effet ce sont les prix hors-taxes qui augmentent. (voir figures ci dessous)





Mais il est intéressant de ramener ces prix aux salaires des Français, nous prendrons le SMIC comme référence. Cet indice donne directement le poids du carburant sur les finances des français. On remarque que le nombre de litres de gazole (la courbe est sensiblement équivalente pour l'essence) qu'il est possible d'acheter avec une heure de travail diminue sensiblement ces 20 dernières années (voir ci-contre). Notons tout de même quand 1950 seul 1.7 Litre d'essence pouvait être acheté avec une heure de travail. En restant sur la tendance des 20 dernières années, à l'approche de l'année 2070, une heure de travail au SMIC sera l'équivalent d'un litre de gazole.

On a vu que l'augmentation des prix n'était pas dû aux taxes, donc la diminution des taxes ne serait qu'une solution de court terme. Le prix de la matière première est indexée au niveau mondial : impossible d'influer sur celui-ci. Reste le coût de transformation en raffinerie. Une partie de la consommation française est raffinée en France, on peut alors chercher à diminuer les coûts. Mais une solution pertinente est de diminuer la consommation en carburants d'origine fossile. Dès lors les enjeux écologique et économique convergent.

Au delà de ces économies personnelles, le pays dans son ensemble gagnera à diminuer sa consommation en combustible. En effet, 99% du pétrole brute utilisé en France est importé (sources Insee), cette proportion pourra diminuer avec l'exploitation de nouveau gisement off-shore (comme en Guyane) mais notre pays a très peu de chance de devenir excédentaire en ce qui concerne le pétrole. Dès lors le poids des combustible pèse de façon très négative sur notre balance commerciale. Il faut donc pensé une réponse globale qui ait un effet à la fois sur les transports mais aussi sur toutes les industries qui utilisent des dérivés du pétrole.

La France importe pour plus de 50 milliards d'euros de produits pétroliers chaque année (chiffre pour 2011, Insee). Rapporté à la population active cela représente plus de 1700€ par an et par personne.
Si la France produisait elle même toute cette énergie, cette somme serait gardée dans notre pays et serait créatrice d'emploi. En ne gardant que la moitié de cette somme, soit 25 milliard d'euros, cela représenterai 800 000 emplois (au SMIC et sans prendre en compte les coûts de fabrication de l’énergie).
Aujourd'hui, la France a une indépendance énergétique légèrement supérieur à 50%, cette production d'énergie génère environ 165 milles emplois directs (source : rapport Énergie 2050), il y a donc potentiellement le même nombre d'emploi à créer pour s'approcher de l'indépendance énergétique.
En ajoutant les emplois indirects, très nombreux, les taxes qui reviennent à l’État, et si possible la diminutions des risques sanitaires et écologiques, l’enjeu devient central.

Ce mouvement de réduction des dépenses en combustible existe déjà depuis plusieurs année et tend à s’amplifier. Mais pouvons nous aller plus loin ? Plus vite ? Et surtout où devons nous aller ?

Des bio-carburants ?
Pourquoi pas mais pas en soutenant la déforestation, ni en soutenant le développement des famines dans le monde.
D'autres voies pour les carburants de synthèse ?
Une transition énergétique ? Vers l’électrique ?


Cherchons, nous trouverons les réponses !

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