Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

lundi 23 septembre 2013

L'Homme et la société

Quelle est la place de l'Homme dans la société ?
La réponse à cette question définit en grande partie l'idéologie d'un régime, d'une politique.

Étudions deux possibilités :
  • La société au service de l'homme.
  • L'homme au service de la société.

La première se rapproche du libéralisme, la seconde du communisme. Certains diront que la première définit la droite, pour laquelle l'individu prime, alors que la seconde définit la gauche, car, pour elle, l'ensemble des hommes contribuent au bien de la société.

Historiquement, en France, l'homme est au service de la société et ce depuis le siècle des lumières. Mais certains courants révolutionnaires, alors très « à gauche », étaient à l’opposé de cette pensée, et furent les initiateurs d’un courant libértarien qui aboutit à l’anarchie, à la terreur, à la guerre de tous contre tous. Cependant, c’est bien dans une l’idéologie où la société est servie par les hommes que la République Française c’est développée. Cela à aboutit à une société, certes pleines d’imperfections, mais juste, laïque, avec des mécanismes de redistribution des richesses qui permettent l’égalité entre les citoyens. L’Etat n’est pas présent uniquement pour donner un cadre au développement de l’individu, ce qui est le cas lorsque la société est au service de l’homme, au contraire il est largement soutenu par l’ensemble des hommes pour le bien-être de tous, ce qui implique un taux de prélèvements (impôts) élevé. Cette philosophie nous a apporté la sécurité sociale, les retraites par répartition, les aides sociales, et bien d’autres éléments. Certes, ils sont tous remis en question aujourd’hui, mais uniquement dans leur fonctionnement d’un autre siècle, jamais dans leur principe. 

Mais de plus en plus, l’individualisme prend de l'ampleur et tends à remettre en question cet héritage. A droite comme à gauche, l’individu est mis en avant et son intérêt prime sur celui de la société. Cela conduit à l’égalitarisme prôné par une large partit de la gauche, et au communautarisme par l’abdication de la droite. L’un et l’autre sont des dangers pour la Nation et les hommes.
L’égalitarisme, courant de pensée qui veut faire de tous des égaux en tous points, alors que les inégalités existent naturellement, une fois appliqué à grande échelle il supprimera l’identité de chacun. Or nous avons besoin des inégalités naturelles pour développer une société solide. En quoi pourrai-je penser que je suis l’égal d’un maçon ? S’il pourra toujours construire sa maison et protéger sa famille, comment puis-je la mettre à l’abri, seul, si ce n’est en la drapant dans mes idées, intéressantes je l’espère, mais peu inclines à protéger de l’eau du ciel.

L’égalité, qui veux supprimer les inégalités crées par l’homme, est indispensable. Aller loin sur les chemins de l’égalitarisme est une erreur. La Nation et les hommes perdraient leurs âmes.

L’individualisme porté par la droite est une mauvaise réponse aux critiques faites à nos systèmes d’aides sociales (sécurité sociale, retraites,…) et aux crises qui frappent l’occident : économique, de confiance, et identitaire. Au lieu d’apporter une réponse basée sur le respect des valeurs humaines, elle apporte une réflexion mixte entre des valeurs morales qui se heurtent à l’extrême droite, et un libéralisme déguisé qui clivera la société.

Dans ces deux cas la société se retrouvera, à court terme, au service de l’homme, avant un effondrement de l’Etat-Nation. La France sera dès lors noyée dans un monde dominé par des valeurs contraires à celles qu’elle défend depuis plus de deux siècles. C’est pourquoi il ne faut pas cautionner ces comportements individualistes, et toujours penser l’Homme au service de la société.

dimanche 15 septembre 2013

Entre capitalisme sauvage et collectivisme sanglant

Le libéralisme pur, prôné par une majeure partie de l'occident, est une apologie de l'individualisme. L'opposé soutenu aujourd'hui par quelques dictatures, et la Chine dans une certaine mesure, est le collectivisme. Ces deux visions poussent l'homme jusqu'au statut, non assumé, d'esclave. Esclave de l'Etat pour l'un, esclave de la finance pour l'autre, esclave des élites dans les deux cas.

Est- ce supportable de se fondre dans un système où l'homme n'est pas au centre des préoccupations ?

Une troisième voie fut ouverte par la France depuis 1945, il s'agit de la participation; de la participation des salariés au financement et au fonctionnement de leur entreprise par l'actionnariat salarié.
Si une grande majorité des salariés sont impliqués dans le fonctionnement de l'entreprise, tant pour son financement que pour les prises de décisions, l'entreprise sera plus forte. En effet elle aura plus de capitaux pour se développer, les salariés seront directement intéressés par sa croissance, et les conflits sociaux seront fortement réduits.

L'actionnariat salarié n'enlève rien à la liberté d'entreprendre, ni à la possibilité pour un chef d'entreprise de réussir sa carrière mais il donne une liberté d'action bien plus grande au salarié. L'actionnariat salarié ne supprime par les grandes fortunes, nécessaires pour les grands investissements et à la prise de risque lors de création d'entreprise,  mais augmente la richesse des salariés, tout en réduisant l’épargne dormante inutile à l’économie.

La participation remet l'homme au coeur du système économique. Chaque homme devient responsable de son action.

Cette voie, ouverte en France à l'aube de l'affrontement entre capitalisme et communisme, c'est refermée avant d'arriver à son apogée. De 1945 à 1967 la législation à petit à petit donné plus de possibilité et d'obligation à l'actionnariat salarié, mais depuis plus rien. Certes la participation est plus développée en France que dans d'autres pays, mais un nouveau pas en avant doit être fait. Car cette troisième voie est une voie d'avenir. C’est la voie d'avenir pour notre société.

Bien loin des conseils d'administration sclérosés par une vision unique, conséquence d'un manque de diversité. Bien loin des soviets tétanisés devant un pouvoir central impitoyable, menant un collectivisme forcé.
La participation répond au problème de notre société, malade d'une déshumanisation des rapports entre individu. La participation nous amène vers une nouvelle répartition des responsabilités, des richesses, de la propriété.

La France peut, et doit, être pionnière dans cette révolution.

mercredi 11 septembre 2013

ETI : l’absente de l’économie Française

ETI, cet acronyme presque inconnu en France signifie Entreprise de Taille Intermédiaire. Plus grandes que les PME dont on entend très souvent parler, mais plus petites que les grandes entreprises, elles regroupent entre 250 et 5000 salariés pour un chiffre d'affaire inférieur à 1,5 milliard d'euros.

Elles représentent moins de 0,2% des entreprises en France (moins de 6000) mais plus de 20% des emplois salariés, plus du tiers de nos exportations. A l'échelle Européenne, ces entreprises de taille intermédiaire représentent plus de 40% de la valeur ajoutée produite. Contrairement aux grands groupes et à de nombreuses PME elles ont plutôt bien résisté à la crise économique de ces dernières années. La raison est certainement qu'elles sont assez internationales pour limiter les conséquences de la chute du marché intérieur et peu impacté par les aléas de la finance mondiale car assez petites.

La France possède de nombreuses entreprises, un nombre de grands groupes importants, mais un très faible nombre d'ETI. Certes les PME, voir les micro-entreprises, forment le ciment de notre société, mais le développement économique passe par les ETI.

Pourquoi ?
Car sont en même temps assez grandes pour investir et s'internationaliser, mais aussi assez petites, donc flexibles, pour innover, pas uniquement l'innovation technique mais aussi en terme de ressource humaine, de marketing, de logistique... Il faut donc chercher à développer les grandes PME pour qu'elles atteignent une masse critique et deviennent des ETI fleurons de l'industrie française.

Or il est très fréquent de voir des mesures prises par les gouvernements pour aider les PME/TPE (des très petites aux moyennes entreprises), mais rarement les ETI ou grandes PME.
Que faut-il, en France, aux grandes PME pour devenir des ETI ? Ont-elles besoin d'aides publiques ?

Mettons tout de même un bémol aux ETI : elles peuvent être dans des situations très précaires si elles sont sous-traitantes d'un grand groupe, et qu'elles n'ont qu'un seul client. En cas de chute ou changement de stratégie de ce client elles peuvent disparaître. Il ne faut donc pas chercher à faire des ETI à tout prix, mais bien à développer un tissu industriel stable.

Plusieurs facteurs limitant peuvent être avancé pour expliquer ce manque d'ETI en France :

  • Le manque volonté de faire grandir son entreprise de la part des entrepreneurs et des salariés, ceci est lié à un manque de reconnaissance de la réussite et au complexe de grandeur qui touche les Français.
  • Une législation contraignante qui décourage souvent les entrepreneurs à passer un cap. Généralement le premier de ce cap à franchir est celui des 50 salariés.
  • Le manque de capitaux, en effet pour grandir une entreprise a besoin d'argent, or souvent cet argent manque. Il existe mais il n'est pas mis au profit des PME qui souhaitent grandir : un exemple flagrant : dans la Creuse, une entreprise en croissance se voit refuser un prêt par les banques.

A ces facteurs limitant plusieurs solutions peuvent être apportées :

  • La création d'une initiation des étudiants (et demandeurs d'emploi) à entrepreneuriat, en valorisant la réussite. Cette valorisation peut se faire sans pour autant dénigrer les classes ouvrières ou faire l'apologie du capitalisme. On parle bien d'une démarche permettant de « Limiter la pauvreté sans limiter la richesse » (Victor Hugo, Les Misérables) ou plutôt de limiter la pauvreté en augmentant la richesse.
  • Une simplification de la législation encadrant les entreprises. Sans déréguler le système, la croissance d'une entreprise ne doit plus être un chemin de croix pour le ou les dirigeants. Si une structure de plus de 500 salariés peut avoir un service juridique pour cela, une entreprise plus petite ne peut pas divertir des ressources pour satisfaire les lourdeurs administratives et législatives.
  • L'apport de capitaux doit se faire par les banques d'une part, mais aussi, et surtout, par l'actionnariat. Les banques prennent des risques trop limités, ce qui est, somme toute, contraire à la notion d'investissement. Pour développer l'aide des banques aux PME, il parait intéressant de s’appuyer sur les outils créés par les derniers gouvernements : le Fonds stratégique d'investissement et OSEO pour N.Sarkozy, et la Banque publique d'investissement pour F.Hollande. Une augmentation du rôle de ces organismes par la vente aux banques privées de prêts regroupant de nombreuses PME est possible. Ce passage par les banques privés permettant d'augmenter considérablement les sommes prêtées par les organismes publics, et le regroupement des prêts de dizaines, voire centaines, de TPE, PME & ETI permettrait aux banques d'avoir un investissement sans risque et avec une bonne visibilité à long terme. L'autre voie, l'actionnariat, doit passer par un développement de l'actionnariat salarié. Cela permettrai de mettre à disposition des entreprises les sommes gigantesques que représente l'épargne française, tout en permettant au salarié de prendre en main financièrement son entreprise. Impliqué dans son développement il sera alors le premier ambassadeur de celle-ci, et aura un intérêt à sa croissance. Cet actionnariat salarié, déjà voulu par Charles De Gaulle, a cessé de se développer depuis de longues décennies, c’est le moment de relancer cette troisième voie, nichée entre capitalisme et communisme. 

On peut travailler sur d'autres éléments favorisant le développement des entreprises comme l'aide à l’innovation qui doit être repensée ou le développement d'un véritable dialogue sociale et non une opposition de de syndicats (ouvriers et patronats) qui ne représentent personne à cause du trop faible taux de syndicalisation.

sources des chiffres avancés :


vendredi 6 septembre 2013

Le complexe de grandeur

Les Français semblent avoir peur de la grandeur, mais peut être en ont-ils honte...


Avec comme slogan le triste "Casse-toi riche con" qui a fait la une de Libération, on assiste à une sorte de chasse aux sorcières. Non pas contre elles, ni contre les communistes mais contre la réussite.

Ce titre de Libé ne visait que la finance mais c'est l'ensemble de la réussite et de la grandeur qui est banni par les français.

«La France ne peut être la France sans la grandeur.»
Général De Gaulle

La pensée du Général De Gaulle est bien loin lorsque que les français se moquent de la puissance de leur pays, rejettent les hommes qui ont réussi à bâtir des entreprises d'influence mondiale, rient de leurs armées, dénigrent leur industrie, vantent la concurrence des autres pays, se complaisent dans les stéréotypes péjoratifs issues du monde anglo-saxon...

L'esprit d'entreprendre existe pourtant : près de 550 000 créations d'entreprises en 2012 (dont 300 000 auto-entrepreneurs), mais trop restent des micro-entreprises avec moins de 10 salariés (99.6%).

Certes des freins législatifs limitent le développement des entreprises, mais c'est aussi un manque d'ambition de l'ensemble des acteurs : le créateurs, le financier (actionnaires ou banques), et les salariés de l'entreprises évidement.

Trop peu prennent le risque de réussir, car rester faible permet, en France, d'être protégé. Nombreux sont ceux qui admire Steve Jobs, Bill Gates, et Warren Buffett ou comment passer de 76$ à 47 milliards en 70ans...
Mais n’oublions pas la foule d'inconnu, qui n'ont pas eu la réussite de ces exceptions mais qui sont à la tête d'entreprises regroupant quelques centaines ou milliers d'emploi : ils sont créateurs de richesses et d'emploi.

Une entreprise peut vivre sans grandir, mais c'est sa croissance qui créera des emplois, de la richesse, de la valeur... A tous les niveaux, pour tous les sujets, c'est le rêve de gloire et le désir de grandeur qui manque souvent.
Entrepreneurs, sportifs, bénévoles, salariés, citoyens, chacun doit trouver la motivation d'aller toujours plus loin, de voir toujours plus grand.

Et cela dans l'intérêt commun, dans la fraternité, mais aussi en reconnaissant et respectant les réussites d'individus qui ont osé, qu'ils soient partis de rien ou qu'ils soient bien nés.

«C'est un signe de médiocrité que d'être incapable d'enthousiasme.»
Honoré de Balzac

La France est une puissance mondiale, certes loin des superpuissances telles que le sont les Etats-Unis aujourd’hui, mais elle s’appuie sur des atouts indéniables. Listons ne une partie :
Nous avons la 5ème économie mondiale, la seconde Zone Economique Exclusive (ZEE : c’est à dire le territoire économique marin), une armée capable d’agir seule, avec l’ensemble des moyens possible et partout dans le monde, la seule marine avec les Etats-Unis à posséder un véritable porte avion opérationnel, un réseau diplomatique très dense (le deuxième derrière les USA), une langue parlée par plus de 250 millions d’hommes et de femmes sur les 5 continents, un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, une maîtrise technologique dans de nombreux domaines de pointes comme l’aéronautique, le spatiale, le nucléaire, les énergie renouvelable, une natalité proche de 2 enfant par femme (taux de renouvellement des générations), une agriculture développée, des Majors tels que Total, STmicroelectronics ou CMA-CGM, sans oublier que la France est acteur d’une paix durable sur le continent européen.

Malgré tout cela les français se sentent médiocres, ce manque d’enthousiasme vient, de mon point de vue, de deux éléments distinct : Le premier est lié au déclin des puissances européennes envenimées, au XXème siècle, dans des querelles colonialiste et des conflits mondiaux sanglant. En quelques années la France conquérante de Jaurès, qui devait être missionnaire de la civilisation dans de nombreuses régions, est passé du rang, partagé avec le Royaume-Uni, de superpuissance à celui de puissance de premier ordre parmi d’autres. Ce déclassement, aggravé par la perte d’influence de la langue française au profit de l’anglais et l’émergence des deux géants de la guerre froide, a provoqué un changement dans la façon de voir le monde depuis la France.

Le second est lié au manque d’ambition dans l’action politique, en effet pas un responsable politique ne propose depuis de longue année un projet à même d’insuffler l’espoir parmi les Français.


Source des chiffres cités : INSEE et APEC

lundi 2 septembre 2013

Qui au Panthéon ?

Le président de la République souhaite faire entrer une personnalité au Panthéon durant son mandat.

Le 2 septembre s'ouvre un consultation nationale pour que chacun puisse donner son avis sur qui mériterait d’entrer au Panthéon, on peut y participer à cette adresse.

Cet homme, ou cette femme, doit représenter la République, et la décision doit être l'objet d'un consensus le plus large possible. La discorde n'a pas lieu d'entrer au Panthéon.

Qui pour rejoindre Rousseau, Lannes, Treilhard, Hugo, Zola, Jaurès, Braille, Moulin, Monnet, Pierre et Marie Curie, Malraux, et les autres grands Hommes ?


Aux grands hommes la patrie reconnaissante 

Une question difficile, nombreux sont ceux qui mérites une place au Panthéon, peu sont élus.
Certains réclament une femme au nom de la parité. La parité fait elle de grands Hommes ? Non. Au nom du féminisme : Oui, la lutte pour l'égalité des hommes et des femmes est juste et doit être reconnue.

Que doit on reconnaître à travers l'homme qui sera honoré ?

"l'engagement humanitaire"
"l'action politique"
"l'engagement pour la paix"
"l'exploit sportif"
"la défense de l'environnement"
"L'engagement pour la liberté"
"les découvertes scientifiques"
"l'engagement pour l'égalité"
"le talent artistique"
"l'engagement pour la fraternité" 
(Liste proposé dans le cadre de la consultation nationale)


Quelque soit le choix le critère le plus important est le rayonnement de la France.

Quatre noms à proposer aujourd’hui :


Le premier pour son engagement en faveurs des libertés, la seconde pour sa maîtrise technique des fleurons aéronautique français, pionnière parmi les pionniers. De Gennes pour son impact scientifique sur la révolution numérique, Charpak pour sa volonté d'améliorer le monde par l'éducation, la culture.