Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

dimanche 31 mars 2013

Un projet pour France


Louis XIV, Roi Soleil, un roi qui a marqué l’histoire de France, d’Europe, et peut être du monde. C’est l’apogée de la royauté française, le paroxysme de la monarchie absolue, le pouvoir est véritablement central : le Roi détient tout les pouvoirs. La France est la première puissance mondiale, et les décisions passent toutes, et uniquement, par Versailles. Louis XIV décide alors de la politique à mener, et ses choix doivent être appliqués, une situation très aisée pour gouverner!

Quel est la situation du gouvernement actuellement ?

Aujourd’hui le président de la république, le gouvernement et les deux assemblées, sans compter nombres de collectivités territoriales qui sont du même parti politique ou très proche idéologiquement. Et c’est le cas depuis 2002 avec la réélection de M. Chirac. Or, dans ce cas, la Vème République donne au président un pouvoir encore supérieur à celui dont disposait Louis XIV ! Le président décide d’une politique à mener, le gouvernement la traduit en projets de lois, les assemblées l’approuvent, l’application est immédiate.

En effet malgré sa toute puissance Louis XIV avait des moyens limités pour connaitre, et comprendre la, voir les, situations, de même pour faire appliquer ses décisions. Il fallait plusieurs jours aux informations pour arriver à Versailles, puis les décisions mettaient le même temps pour retourner dans le pays, les moyens de contrôle étaient limités… Alors qu’aujourd’hui les décisions gouvernementales sont prises avec une bonne connaissance de la situation (Il y a 3 siècles les chiffres de l’insee n’étaient pas disponibles !!) et sont applicables immédiatement pour tous grâce aux réseaux de communications et aux contrôles des représentants de l’état.

Quelques limites au pouvoir se sont tout de même ajoutées.
La première est temporelle : Louis XIV a eu un grand règne (qui a vu l’enterrement de ses fils et petits fils) de 71ans, avec 64ans de véritable pouvoir, alors qu’aujourd’hui l’action d’un gouvernement est de 5 à 10ans (en cas de réélection). La seconde est liée à la démocratie : les décisions doivent rester constitutionnelles et dans le cadre des droits de l’homme et du citoyen. La troisième est la puissance de contestation de la rue, les manifestations, grèves... Celle-ci peut être mise en parallèle aux révoltes qu’a pu subir Louis XIV, la protestation de la rue n’est finalement pas nouvelle. La différence majeure est que le bain de sang opposant l'armée régulière aux contestataires n’est plus acceptable. Reste le carcan des relations internationales qui n’ont pas à interférer dans la politique intérieure d’un pays, et celui de l’Europe.

L’Europe peut elle limiter les décisions de notre gouvernement ? 

La réponse souvent admise est oui, mais la véritable réponse est non. L’Europe est construite PAR les nations et POUR les nations, elle doit donc les respecter. Je reviendrai plus tard sur le rôle de l’Union, mais n’oublions pas que sans le couple Franco-allemand l’Europe n’est rien. De plus, même à l’époque de la mondialisation et de la démocratie il est important de respecter la puissance des nations. On peut toujours dire « Non » à une nation, mais on ne peut pas l’obliger à écouter, ni l’obliger à aller contre sa volonté. Sauf si elle admet qu’elle n’est plus une nation à part entière, ou à accepter une guerre ouverte avec elle. L’Europe veut-elle la guerre avec la France ? La France est-elle une nation à part entière ? Alors l’Europe doit nous respecter, comme nous devons respecter les autres membres.

Finalement la différence de pouvoir entre un président de la Vème république, qui a avec lui les assemblées, et un monarque absolue est minime. Nous sommes donc en droit d’attendre de nos gouvernements des décisions fortes, des réformes importantes, une politique claire même si elle est impopulaire. Ce qui manque n’est pas le pouvoir entre les mains de nos dirigeants mais le courage d’aller à l’encontre d’idées reçues, le courage d’imposer une politique forte qui elle seule pourrait redonner aux français l’espoir, et une vision de l’avenir. Car si l’homme vit d’espoir et de projets, il meurt de désespoir et de dépit.

Monsieur le président de la République, donner nous une vision de la France, nous vous suivrons. Distillez-nous une longue suite de mesures démagogues d’efficacité réduite, qui certes peuvent maintenir la France à flot et peut être vous laisser une certaine crédibilité politique en vu d’une possible réélection. Distillez-nous ces demi-mesures, nous resterons de marbre, et ce marbre sera le dernier trésor de la France et des Français.


Ce constat est malheureusement vrai depuis trop longtemps.
La France moderne à connue l’émergence des pensées des Lumières, qui ont fait soufflé sur l’Europe un vent de liberté durant plusieurs décennies. Puis ont amenées une révolution, trop sanglante, de laquelle à émerger un homme. Sont ambition fut d’arrêter la dérive révolutionnaire, de stabiliser les droits de l’homme, un droit nouveau, un ordre nouveau. Il l’a fait en France et sur une majeure partie de l’Europe. Napoléon à posé la première pierre de l’Europe d’aujourd’hui. Un rêve de 20ans. S’est ensuite imposé la révolution industrielle, et la colonisation. La découverte du monde devenait possible, c’est à la fois l’apogée d’une forme de racisme et de la domination blanche, si les valeurs portées sont nobles, les méthodes ne le sont pas. On oppose civilisations indigènes à rentabilité économique, éducation à massacres. Mais la France et les Français ne voient que les valeurs, c’est un projet séculier.

Après 1870 arrive la troisième république, une volonté forte d’éducation : on se souviendra des Hussards noirs de la république, ses maîtres d’école impitoyables à qui la nation doit son alphabétisation. C’est aussi l’heure du brassage social amené par le service militaire. La nation telle que nous la connaissons aujourd’hui prend forme. Les années 30, l’entre deux guerres, est marqué par une nouvelle poussé de socialisme, le droit du travail et du travailleur apparait. Une crise économique mondiale entre ouvre une porte sur une guerre qui ravagera le pays et le monde. Au lendemain de cette tragédie c’est la reconstruction, qui apporte de l’argent et renouvelle la jeunesse. C’est l’heure d’un élan de liberté immense qui conduit à la décolonisation, le droit de vote universel, tout est modifié : les codes de la vie courante, les mœurs… Cela combiné avec une expansion technologique impressionnante.

Pas plus rapide qu’aujourd’hui, cet expansion technologique est plus impressionnante parce qu’elle est nouvelle. Elle provient soit de grands programmes, soit elle touche la vie courante telle qu’on la connaissait depuis plusieurs siècles. Pour les particuliers : l’explosion du nombre de véhicules à moteur, l’apparition de l’électroménager, la télévision, le téléphone... On parle de révolution télécom aujourd’hui, mais la révolution a eu lieu il y a plusieurs dizaines d’années, aujourd’hui ce ne sont que des améliorations. Les grands programmes, eux, amènent l’énergie nucléaire, la médecine, la conquête spatial, l’aviation de masse puis la micro-électronique…

Si le secteur privé peu fournir aux particuliers les dividendes de ce sauts technologique, les grands programmes ne peuvent être menés que par les états, chacun d'entre eux sont des projets qui motive des centaines de millier de travailleurs. Il y a une véritable émulation dû à la guerre froide entre les deux grands blocs.

Dans une chronologie tel que celle-ci on trouve des cycles de projets qui unissent la nation sur une ou plusieurs décennies. Mais depuis une trentaine d’années il n’est plus possible de trouver ce fil conducteur. Les français ne semblent plus au service de la nation, ils attendent beaucoup du pays sans avoir la motivation de le lui rendre. Mais est-ce la faute au peuple ? Ne serait-ce pas plutôt la faute aux gouvernements successifs qui n’ont pas su insuffler au peuple de France la vitalité nécessaire ? Un projet de 20 ans, 30 ans, ou plus, qui unirait la nation.

Quel est la situation aujourd’hui ?

Sur quoi vit la France ? D’industries de pointes : aéronautique, énergie, électronique… Ce sont les dividendes des grands projets lancer il y a plus de 40ans : Airbus (1972), Fusée Ariane (1973) pour les plus récent, le CEA (donc AREVA), et nombres de programmes militaires qui apporterons l’électronique et la médecine au secteur civil pour les plus anciens.

Il est donc temps de lancer de nouveaux grands projets, sans abandonner les acquis évidement. Pour lancer ce, ou ces, projets il faut une vision du futur. Ce n’est pas de l’astrologie : il s’agit de construire le futur tel que nous le voulons et non deviner ce qu'il sera. Pour cela il ne faut pas LA vérité, mais il faut avoir certaines idées, croire en elles, et les imposer.


Il ne faut pas chercher de fausses excuses telle que l’Europe, n’attendons pas de suivre l’Europe pour avancer car c’est l’Europe qui nous suivra. 



Monsieur le président, Mesdames Messieurs les ministres, Mesdames Messieurs les députés et sénateurs, oubliez un instants la politique et proposez, et imposez, à la France ne vision du futur !

mardi 12 mars 2013

La tête haute


Hier nous nous sommes souvenu du 11 mars 2012. Ce jour là, il y a un an, un meurtre avait eu lieu. Pas un crime crapuleux, non, un acte terroriste.

En face du terroriste, le maréchal des logis-chef Imad Ibn-Ziaten, fils de France, ne baissa pas les yeux.

Que son courage, et sa perte, rappelle à tous que la France doit rester, et restera la tête haute devant les terroristes. Ils viennent apporter la terreur et la mort, continuons de vivre libres, heureux et la tête haute, dès lors ils auront perdu.

Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé. Charles de Gaulle

A tous ceux qui sont tombés sous les coups des terroristes : Reposez en paix.

dimanche 10 mars 2013

Papi, tu coûtes combien ?

Le retraite, un sujet qui fâche en France. Le système est plus souvent en déficit qu'à l'équilibre financier, comme beaucoup de choses soit dit en passant (et nous y reviendrons), les réformes sont nombreuses, régulières, contestées, et en générale inefficaces sur le long terme mais permettent de maintenir le régime à flot.

Le système par répartition... Tous paient pour les autres, personnes ne paie pour soit même : les américains doivent nous prendre pour des communistes près à rejoindre feu le pacte de Varsovie ! Mais non, c'est un système qui permet une bonne distribution des richesses, et qui est basé sur le concept de croissance perpétuelle. En effet en cas de décroissance il y aura moins d'actifs avec moins d'argent pour payer plus de retraités qui auront des pensions importantes.

Aujourd'hui, une fois encore, il n'y a plus d'argent dans les caisses pour payer les retraites.
Pourquoi ? Que faire ?

Quelques mots sur le système par répartition : le principe est simple mais la mise en œuvre complexe ! Tout les actifs paient une taxe sur leur salaire qui est versée aux caisses de retraites, elles répartissent ensuite cet argent entre tous les retraités. Chaque retraité perçoit une allocation proportionnelle à la moyenne de ses revenus durant son activité.
A l'opposé il peut exister un système par capitalisation, où chacun place de l'argent (en investissant ou plus classiquement dans des fonds de pensions) qui lui servira lors de sa retraite. Cela paraît alléchant, mais pensons que cet argent ne peut pas être utilisé facilement. Si vous faites le choix de dépenser une fraction de cet investissement chacun année de retraite vous pouvez vous retrouver sans rien bien avant que la grande faucheuse ne passe, ou alors vous pouvez vive pauvrement et vous faire enterrer dans un cercueil en or (sauf si les héritiers veulent une piscine, et ils aurons raisons !), l'autre choix, de vivre avec les intérêts de l’argent placés, nécessite un gros investissement durant la période active.

La retraite par répartition semble donc encore une bonne solution. Reste toute la problématique de son financement, ou plutôt de son non-financement. L'idéal est bien entendu un système auto-financé : c’est à dire que les cotisations des actifs paient intégralement les pensions des retraités, sans subventions de l’État, qui n'a aujourd'hui pas les moyens pour ce genre de dépenses. Or notre système de retraite est déficitaire de plusieurs milliards d'euro par an ! Près de 9 milliards en 2010, 6 milliards en 2011...

Quelques chiffres :
Il y a eu en 1975 : 13 millions de cotisants pour 4,1 millions de retraités, et en 2010 : 17,7 millions de cotisants pour 12,6 millions de retraités. Le rapport est passé de 3,14 actifs pour 1 retraité à 1,41. Et c'est une tendance forte comme on le voit sur le graphique ci-contre. La cause principale est l'allongement de la durée de vie, elle est passé, de 1975 à 2010, de 69 à 78 ans pour les hommes et de 76,9 à 84,7 ans pour les femmes. Il n'y a donc rien d'étonnant ni à cette diminution du rapport actifs/retraités, ni au déficits grandissant du système.


Quels solutions ? J'en vois 5.
  • Augmenter le nombre de cotisants : cela revient à faire diminuer le chômage, c'est efficace mais pas directement lié aux retraites.
  • Diminuer le nombre de retraités : difficile à mettre en œuvre, on peut jouer sur quelques milliers, voir dizaines de milliers, en supprimant, ou diminuant, les pensions de personnes n'ayant travaillées que quelques années en France et touchant la pension minimale. Ce serai juste à mon goût, mais polémique, et pas suffisant pour être significatif.
  • Augmenter le taux de cotisation : on y arrive, c'est une des solution qui fâche les cotisants mais qui serait efficace.
  • Augmenter la durée de cotisation & augmenter l'âge de départ à la retraite : 2ème grand totem inattaquable. Vu la résistance des cotisants on peut parfois se demander si c’est de l'égoïsme ou de la mauvaise information. Pourtant ce serait efficace et juste : on vit plus longtemps, pourquoi ne pas travailler plus longtemps ?
  • Diminuer des pensions : cette fois ce sont les retraités qui s'insurgent !

Il reste donc 3 leviers possibles et efficaces à la fois. Lequel choisir ?
Il manque environ 10 milliards d'euro par ans dans les caisses, regardons l'impact qu'aurait le retour à l'équilibre du système sur ces trois leviers :
Pour 18 millions d'actifs, 10 milliards d'euro représente 555€/an, soit 46 €/mois. Est-ce acceptable ? Qui voudrait donner près de 3% de plus ses revenus pour nourrir papi et mamie ?
Il y a un peu plus de 600 mille départ à la retraite par an en France (578 en 2012, 609 en 2011, 722 en 2010), avec des cotisations proche de 10 000 € par an, cela représente près de 6 milliards d'euro. Il faudrait donc que chacun travail près d'un an et demi de plus pour que le système s'équilibre.
Pour retraités qui sont près de 13 millions, équilibrer le budget leur reviendraient à 64,6€ par mois.

Le déficit est abyssale : qui peut imaginer ce que représente 10 milliards d'euro, par an en plus ! Mais rapporté à chaque individu les sommes sont plus raisonnables entre 46 et 65€ par mois, ou moins de 2 ans de travail supplémentaire. Reste à choisir qui faire payer. La solution paraît simple : chacun doit faire un geste. Sachant que ce qui est appelé le problème des retraites est récurant il faut une reforme de grande ampleur.

Vu le déficit actuel on peut imaginer une augmentation des cotisations accompagnée d'une réduction des pensions. Mais à plus long terme seul l'augmentation du nombre d'années travaillées est viable : on ne peut pas indéfiniment augmenter les cotisations ni diminuer les pensions. Or l'augmentation nombre d'années travaillées est cohérent avec l'augmentation de l’espérance de vie.

Plusieurs autres points sont à prendre en compte :
  • Premièrement, bien que l'on parle fréquemment des petites retraites, les retraités considérés comme pauvres sont bien moins nombreux que les autres catégories de la population : 10% des retraités sont pauvres, c'est trop, mais c'est aussi 2 fois moins que les étudiants (20%), et 4 points de moins que la population totale (14%). De plus la France est le pays où le niveau de vie des retraités rapporté au niveau de vie des actifs est le plus haut : un retraité a en moyenne 95% du niveau de vie d'un actif, dans la majorité des autres pays au même niveau de vie (Allemagne, Japon , Royaume Unis...) ce rapport est inférieur à 90%. Il est donc largement envisageable de réduire les retraites, pas les petites retraites, pour ne pas plonger un pan complet de la population dans la pauvreté, mais toutes les autres.
  • Deuxièmement, les études sont de plus en plus longues, il est important de prendre en compte ces années. Que faire ? Difficile à dire. Ce sont des années non travaillées, un étudiant arrivant sur le marché du travail à BAC+5 devrait donc travailler 5 ans plus vieux que celui arrivant au niveau BAC. Cela semble normal d'un coté, mais est-ce vraiment juste ? Je ne sais pas...
  • Troisièmement : il y a de nombreux régimes spéciaux de retraites. Est-ce légitime ? Pourquoi un fonctionnaire n'aurait-il pas les mêmes droits qu'un cotisant privé ? Pourquoi les cotisants de la SNCF ne font-ils pas partie du régime général ?

Le système français de retraite doit être reformé en profondeur. Certains proposent un système par points où chacun gagne des points en travaillant, faisant des études,... et ces points donnent droits à une pension vieillesse. Pourquoi pas, mais faites, Mesdames Messieurs nos représentants, responsable politique, et hommes d’État, des propositions cohérentes pour faire fonctionner le système des retraites. Et pas des demi-reformes qui permettent de le maintenir à flot à grand renforts de subvenions et emprunts.



- Papi, je vais travailler plus longtemps pour payer ta retraite !
- Mais non petit, tu n'es pas obligé.
- Si papi, le pays en a besoin !



Source de tous les chiffres : Insee.

mercredi 6 mars 2013

Une loi, un mariage


Début février 2013 l'Assemblée Nationale a examiné le texte, proposé par le gouvernement, qui permettra à tout couple, hétérosexuels comme homosexuels, de se marier et d'adopter un enfant.

L'examen à l'Assemblée Nationale a eu lieu après quelques mois de débat dans le pays, chacun a eu le temps d'y réfléchir, peut-être pas d'avoir un avis définitif, mais d'examiner les arguments pour et contre ce projet. Ensuite nos représentants ont débattu durant 110 heures. La rue a donné son avis par des manifestations. L'heure du vote a sonné, et c'est désormais au sénat d'entrer dans le débat.

Il est temps de passer à autre chose. Nombres de sujets importants attendent le gouvernement et nos représentants : chômage, réductions des dépenses, relance de l'économie,...
Je me suis opposé à ce projet de loi, mais aujourd'hui la démocratie à fait son œuvre, le débat se termine, il est nécessaire de tourner la page en même temps que le vote du sénat.

Il me reste donc juste quelques jours pour exprimer ma pensée sur ce sujet.

Hier, et encore aujourd'hui en février 2013, les couples homosexuels pouvaient recourir au PACS pour officialisé leur union devant la loi, mais ce PACS n'offrait pas les même droits que le mariage hétérosexuel : héritage non-automatique (testament obligatoire), pas de pension de réversion, pas de reconnaissance de filiation, pas d'adoption possible.
Il me semble juste que les mêmes droits fiscaux (héritage, pension) que les mariages soient donnés à tous les couples le désirant.
Pour la filiation la question ne semble pas pertinente : les couples homosexuels ne pouvant pas avoir d'enfants naturellement.
Pour l'adoption la question est plus complexe et c'est bien là que le débat fût le plus rude. Il y a aujourd'hui de nombreuses familles monoparentales, et dans la majorité des cas les enfants ne sont pas vraiment déstabilisés tant que leur famille est présente. Il y a aussi de nombreux couples homosexuels qui élèvent l'enfant d'un des deux partenaires (de l'un des deux car jusqu'à aujourd'hui ce ne pouvait pas être l'enfant du couple), rien d’illégal mais rien d’officiel. L’enfant est-il malheureux ? Les spécialistes ne semblent pas être en mesure de trancher.
Je dirai que l’enfant est plus heureux dans une famille homosexuelle unie qui lui apporte toute l’attention nécessaire, que dans une famille hétérosexuelle déchirée où les enfants sont livrés à eux même. Malheureusement ces familles existent, or si dans un couple hétérosexuel un enfant non-souhaité peut-être conçu, on peut penser qu’un couple homosexuel qui adopte un enfant le souhaite vraiment.
Plus pragmatiquement, aujourd’hui pour les couples homosexuels où un enfant est éduqué il y un vide juridique problématique. En effet, dans les rares cas où le parent de l’enfant se retrouve dans l’incapacité d’assurer la continuité de l’éducation, principalement en cas de décès, l’enfant se retrouve sans aucun parent alors qu’il a de forte chance d’être très lié au deuxième membre du couple. Il semble donc important d’apporter une solution à ces enfants en leur assurant la continuité de l’encadrement parental.

La solution, de facilité j’oserai dire, est d’accorder le droit au mariage à tout couple. Je suis, ou « j’étais » puisque c’est en passe de devenir une loi, contre cette solution. Il y a pour moi dans le mariage un symbole : celui du couple, homme-femme, à l’origine de l’humanité. La meilleure solution aurait été de donner les droits cités ci-dessus aux couples homosexuels par un autre contrat civil que le mariage.

J’aurai proposé deux solutions qui ont par ailleurs été proposées par l’Assemblée Nationale lors l’étude d’impact sur le projet de loi (disponible ici).
L’une est de créer une union civile réservée aux couples homosexuels, offrant les mêmes droits que le mariage à l’exception de la filiation, qui on l’a dit est hors propos. L’inconvénient est d’avoir un statut supplémentaire dans le droit français.
L’autre est de supprimer le mariage civil, et de le remplacer par une union civile ouverte à tous, le PACS pouvant être, ou pas, supprimé. La filiation pouvant être intégrée sous condition que le couple soit hétérosexuel. Le mariage redeviendrait une possibilité uniquement religieuse.
La nécessité de réformer plus en profondeur les statuts a été notée comme un inconvénient par l’étude d’impact.

Ces deux mesures furent donc mises à l’écart pour deux inconvénients somme toutes assez légers. Mais nos représentants votent, telle est la loi de notre démocratie.

Alors vive les mariés, et surtout que les parents veillent sur les enfants !  

lundi 4 mars 2013

Boucherie chevaline


Le cheval a quitté à la fois l’hippodrome et la boucherie chevaline.
Mauvaise nouvelle pour les PMU et ces bouchers. Vu sa destination, mauvaise nouvelle aussi pour les consommateurs de plats préparés.

Un scandale alimentaire, ce n’est pas le premier mais bientôt, comme toujours, on jurera que ce sera bien le dernier. La fameuse Der des Ders.

Souvent les responsables sont à chercher chez les politiques, les organismes de contrôle sanitaire, et surtout chez les industriels du monde agroalimentaire.
Bien sûr c’est la même chose cette fois ci. Mais il y en a un qui se sent victime alors qu’il est en partie responsable.
Le cheval ? Non, le consommateur !

Manger des lasagnes préparées… C’est bon pour qui ?
Je veux bien admettre qu’un étudiant dans son 1 pièce d’environ 8m² soit tenté. Parce que faire des lasagnes dans ces conditions ce n’est pas facile. Mais des lasagnes ce n’est pas très différents des habituelles pâtes bolognaises qui, elles, peuvent être cuisinées sans restriction quelle que soit la superficie du studio !

Enfin passons, mis à part les étudiants, qui peut avoir intérêt à manger ce genre de chose ?
Je n’ai jamais essayé les lasagnes, mais j’ai vu à quoi ressemblaient d’autres plats préparés. Vous avez essayé vous ? Si ce n’est pas le cas inutile de faire l’expérience.
Ça ne ressemble pas à quelque chose de comestible. Et si ça parait bon en bouche c’est certainement à grand renfort d’exhausteurs de goûts  Non vraiment, sauf à ne pas avoir le choix, il ne faut pas manger ce genre de chose.

Achetons la viande, la sauce tomates, des pâtes à lasagne (ou faites-les vous-même c’est encore meilleur), et un four. L’avantage du four c’est qu’il est réutilisable pour faire pleins d’autres plats : hachis Parmentier, brandades de morues, et pleins d’autres !

Et faisons un effort sur les prix, achetons le moins cher quand les critères de qualité sont respectés, mais soyons prêt à payer plus pour manger mieux !
Un exemple : l’année dernière dans un supermarché j’ai vu un pot de sauce bolognaise très peu cher contenant plus de 20% de graisse animale. Le bon sens recommande de ne pas acheter ce genre de produit.

Ces plats cuisinés personne ne sait ce qu’il y a dedans.
Achetons-les, sans porter attention aux ingrédients, et les industriels continueront de vendre du cheval aujourd’hui, du rat demain, et du chat après-demain.
Ne les achetons pas. Les industriels comprendront où est leur intérêt, et viendrons à un suivie plus stricte de ce qu’ils font cuire (je dis cuire car je me refuse d’appeler ça de la cuisine).

Il serait souhaitable que nos représentants politiques, nationaux et européens, apportent  leur soutien, tapent sur les doigts de ces industriels. Et mettent en place des garde-fous pour éviter les circuits d’achats que le public a découverts ces derniers jours : la viande n’a pas besoin de passer par un nombre astronomique de d’intermédiaires entre le pré et l’assiette. Pourquoi 3 traders entre la Roumanie et le cassoulet du sud-ouest ? Pourquoi la Roumanie d’ailleurs ? Il faudra en reparler !

Osons un monde où le cheval revient sur l’hippodrome et à la boucherie chevaline.
Osons dire non aux industriels.

Au fait, ce sera L’Aile ou la Cuisse pour vous ?

vendredi 1 mars 2013

Le Mali, de l'utilité des armées au devoir de mémoire



Comme nombres de pays d’Afrique, le Mali est composé de divers peuples. Les Touaregs sont un de ceux-ci, et ils demandent plus d'indépendance vis à vis du gouvernement de Bamako. Jusque-là il s'agit d'un problème politique interne au Mali.
Mais début 2012 des groupes terroristes se sont temporairement unis aux Touaregs pour envahir le Nord Mali. Il s'agit de Djihadistes, d'islamistes radicaux qui instaurent dans les territoires qu'ils contrôlent un régime de terreur. Les Touaregs sont rapidement écartés, ne reste plus que les terroristes venus de différents pays voisins. Il s’agit alors d’un problème international. De plus, la proximité de cette zone avec l'Europe en ferait une menace permanente en cas de contrôle par ces groupes. Bien plus que le lointain Afghanistan.

Après de longues tractations internationales, l'ONU, l'Union Européenne, et la CEDEAO (Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest) ont trouvé un accord : intervention africaine, soutenue par l’Europe (formation des troupes africaines) et l'ONU (soutient juridique principalement). Mais vu les capacités militaires des pays de la CEDEAO, la mise en place prend de longs mois. Or le 10 janvier 2013, l'armée malienne semble s'effondrer devant l'avancé des groupes terroristes. C'est alors que la France intervient directement.

Fallait-il intervenir ?

Oui. Pour différents raisons.

  • Pour notre sécurité : une région aux portes de l’Europe contrôlée par des terroristes est une menace.
  • Pour la stabilité de la région : Si le Mali « tombe », d’autres pays de la zone suivront, ce sera ensuite les génocides et autres exactions, et toujours la menace sur l’Europe.
  • Pour nos ressortissants : ils sont 6000 au Mali. Plus les autres ressortissants occidentaux.
  • Pour notre économie : proche du Mali, il y a le Niger et les exploitations d’uranium d’Areva. Et bien sur une foule d’autres entreprises, plus petites, qui prospèrent en créant un lien entre le Mali et la France.
  • Pour le peuple Malien : l’Etats malien n’a pas eu les ressources pour défendre son pays. Mais devons-nous abandonner ce peuple ami ?


Donc oui il fallait une intervention. Mais pourquoi la France ? Pourquoi militairement seule ?

Voilà pourquoi :
Barack Obama n’avait pas envie d'ouvrir un nouveau front alors qu’il gère encore deux lourdes interventions (Irak & Afghanistan). L’Afrique sub-saharienne est en dehors de la sphère d'influence Russe. Elle intéresse la Chine, qui elle n'a pas de moyen de projection de force/puissance. Les pays africains n’ont que peu de capacité militaire. Encore moins de capacité de projection de forces. De plus l’Europe est comme d'habitude atone dès qu'il s'agit de politique extérieur.

Mais une des raisons majeurs est le fait que seul très peu de pays sont capables de projeter des forces, vite, loin, et en nombre. Globalement trois pays en sont capables : les USA, loin devant les autres, le Royaume-Uni, qui l’a démontré en 1982 lors de la guerre des Malouines et plus récemment par sa large implication en Irak et Afghanistan, et la France. Les USA hors course pour cette fois comme je l’ai dit ci-dessus. Reste le Royaume-Uni, lui aussi encore très engagé sur d’autres théâtres, qui se sent moins concerné par cette zone de l’Afrique, car francophone.

De plus, la France pouvait intervenir très rapidement lorsque cela fut nécessaire grâce aux moyens pré-positionné en Afrique (Cote d’ivoire, Gabon, Sénégal, Tchad).
Sans ces moyens l’intervention aurait été plus lente, plusieurs jours au mieux pour amener des moyens depuis la métropole, ou plus légère et cher, en cas de raids aériens lancés depuis la métropole.

Posons-nous une question plus large :
Dans le cas présent la France avait l’aval de l’ONU, mais sans cette autorisation d’intervention cela aurait-il été différent ?

Non, il ne doit pas y avoir de différence !
La France se devait d'intervenir pour sauver un pays ami des griffes de l'extrémisme. La France a les moyens de le faire, elle le fait. Il n’y a pas d'autre question à poser. ONU ou pas ONU...
Même chose si un pays ami se faisait attaquer par un autre état. Va-t-on l'aider ou va-t-on attendre que l'ONU décide une intervention ?

Si la réponse à cette question est négative autant supprimer l'armée, ne garder que la gendarmerie, des Forces-Spéciales anti-terroristes, des gardes côtes anti-pirates / pêche illégale, et la dissuasion nucléaire pour se prémunir contre l’attaque massive d’un autre état.
C'est un choix important, qui nous rapprocherai de la neutralité, si faut le faire autant le faire tout de suite, ce sera source d’économie, mais aussi de perte de pouvoir international.

Et si personne ne reprend ce flambeau, cette volonté, non pas d’apporter notre modèle de démocratie et nos valeurs, mais d’éviter que des idéologies malsaines se répandent. Alors nombres de pays tomberaient sous le joug d’extrémistes comme ceux contre qui nous nous battons au Mali.

C’est bien pour cela qu’une armée opérationnelle est indispensable. La France a montré au Mali, en Libye il y a 2 ans, en Cotes d’Ivoire, ce que son armée pouvait faire, seule. La garde ne doit pas être abaissée.

Je tiens à apporter un argument de plus en faveur de l'intervention au Mali. En effet, il est bon de se rappeler que durant les deux guerres mondiales la France a demandé à la jeunesse de ce pays, alors colonie française, de venir se faire tuer pour la Liberté en Europe continentale. La cause était juste, certes, mais il s’agissait d’une cause que les peuples africains ne connaissait pas encore : la liberté. Aujourd'hui la liberté de l'Europe n'est plus en cause mais celle de ce pays l'est. Alors la France aurait-elle pu laisser ce peuple souffrir ou devait-elle accepter de faire couler le sang de ses fils pour sauver ce pays ami ? Et ce n'est pas une dette millénaire, c'est celles de nos grands-parents, celle d'il y a 73ans.