Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 9 décembre 2015

Déni de démocratie

Les régions furent crées en 1986 avec un scrutin proportionnel simple. Un scrutin démocratique.

Mais rapidement un constat apparaît: impossible de museler les petites listes. Ce sont elles, avec quelques élus, qui font et défont les majorités. C'est le cas du Front National, représentant alors 10% de l'électorat, qui permet à des régions d'être gouverné à droite.

Comment faire, quand on est un soit-disant grand parti, pour évincer ces petites listes?

La solution fut de créer un mécanisme assez complexe de prime au gagnant. Le gagnant de l'élection remporte sa part de sièges, proportionnelle à son résultat, plus une prime qu'un quart des sièges. En ajoutant des règles de maintien au second tour à 10%, plus une possibilité de fusion entre 5 et 10%, on se retrouve avec un système complexe, illisible, qui favorise certains, et surtout ANTI-DÉMOCRATIQUE.

Les partis de pouvoir depuis 30 ans n'ont rien trouver à redire : les apparatchiks ne critique pas l'appareil. Pourtant la politique serait plus intéressante. Les citoyens pourrait véritablement influer sur les décisions, car ce serait les petites listes (communistes, front de gauche, libéraux, européistes, euro-septiques, etc.) qui décideraient des orientations régionales en appuyant ou non le parti majoritaire.

Ces dispositif anti-démocratique ont été mis en place, entre autre, pour évincer le Front National. Or aujourd'hui c'est lui qui en profite: droite et gauche ne savent que faire faire à un troisième parti qui représente 40% des votants. Avec le système anti-démocratique actuel, le FN va bel et bien prendre le pouvoir dans certaines régions. Mais pas parce qu'il représente la majorité, non, mais parce que le système lui offre le pouvoir.

40% n'a jamais fait une majorité, sauf dans le système oligarchique français de 2015.

Et l'on souhaite donner des leçons à travers le monde... Triste bilan d'un déni de démocratie qui perdure.

lundi 7 décembre 2015

Du constat d’échec au début d’un combat

Avec mon engagement pour la liste 100% Citoyen, voici mon premier échec électoral. Mais cet échec est partiel : en moins de deux mois, nous réunissons des milliers de voix, et si le score régional est très faible, dans certaines municipalités où nous pouvions compter sur des équipes constituées, nous avons rassemblés des citoyens qui cherchent une issue positive à la situation de notre société.

Mais le pire constat en ce lendemain d’élection est la faillite de notre démocratie : les valeurs humanistes sont balayées par la haine, la peur, et le renfermement. En région Auvergne-Rhône-Alpes, 57,25 % des électeurs font ce choix par l’intermédiaire des listes FN et LR. Pour nombre d’entre eux il ne s’agit pas d’un choix d’adhésion, mais d’un rejet de François Hollande, qui conduit au choix LR, ou d’un rejet de la politique traditionnelle, qui mène au choix FN.

Je vais designer quatre responsables :
  • Messieurs Chirac, Sarkozy, Hollande et vos lieutenants : vous avez utilisés notre système pour des batailles d’égo, vous avez délaissés l’intérêt général depuis longtemps.
  • Notre société : vous, moi, et votre voisin. Depuis de nombreuses années le peuple, celui qui devrait défendre la démocratie et l’intérêt général, est assisté, aliéné et se laisse dicter sa conduite.
  • Les médias : toujours en quête d’audience, ils bafouent leur devoir d’information, ils n’assurent plus leur rôle de lanterne éclairant le peuple.
  • Nous, mouvements citoyens, qui n’avons pas été capable, ces derniers mois, de construire ENSEMBLE une alternative crédible et véritablement tans-partisane.


Le combat, tant contre le FN et le système oligarchique, ne fait que commencer.