Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 3 décembre 2014

L'incarnation de l'échec

Monsieur Sarkozy, vous avez eu le privilège et l'honneur de gouverner la France durant 5 ans. Vos méthodes ont enthousiasmé bien des français et personne ne vous reproche votre manque d'engagement personnel. Mais là c'est arrêtée votre politique : à l’énergie dissipée. Quelques mots mal placés, quelques actes mal orchestrés et vous êtes tombez dans l’abîme. Rejeté, vous avez échoué à l’élection présidentielle de 2012. Votre bilan, personne n'ose le faire. La gauche a peur de certaines convergences avec ses propres propositions, et, pire, la droite a honte de ces convergences tout autant que des débordements de votre personnage.

Après une courte retraite politique vous êtes bruyamment revenu au sein de l'UMP. Je ne vous reproche pas le principe du retour après une traversée du désert, mais votre désert fut parsemé d’oasis médiatiques, de conférences en communiqués de presse vous ne vous êtes jamais retiré de la vie publique.

Vous revenez sûr de vous, avec le même personnage, et vous comptez imposer à la France le choix d'une poignée de militants UMP aveuglés par votre aura. Mais vous n’êtes pas Charles De Gaulle en 1958, le peuple ne vous attend pas, vous n'avez aucune légitimité.

Après l’échec de votre politique de l'effet d'annonce, suivie de celle du compromis permanent de F. Hollande, les français perdent espoir. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en la démocratie, d'où l'augmentation des votes blancs. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en la classe politique actuelle, sorte de caste fermée sans aucun contact avec les citoyens.

Voila pourquoi, Monsieur Sarkozy, je conteste votre retour en politique : vous incarnez l’échec, l’échec d'une organisation, celle des partis déconnectés des réalités populaires.



Citoyens, citoyennes, ne laissez pas le pouvoir à ces pseudo élites qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux de la nation, avant l’intérêt général. Rejoignez les mouvements citoyens qui incarnent le futur et le renouveau. Il est encore possible d'espérer, mais il faut agir aujourd'hui, demain. Se faire entendre en 2017, pour nous citoyens, est une nécessité.

jeudi 6 novembre 2014

Bâtir l'avenir

Depuis février 2013 je me suis efforcé de publier régulièrement sur ce blog des propositions pour le redressement de la France. Depuis l'automne 2013, il y a un an, j'ai cherché à fédérer autour de Certaines Idées une équipe pour travailler sur un projet politique complet, avec 2017 en ligne de mire : rejouer la charte de Nicolas Hulot en 2007. Malheureusement je n'ai pas l'exposition médiatique de N. Hulot ! Fédérer des citoyens autour d'un projet comme Certaines Idées n'est pas chose facile, si quelques lecteurs sont fidèles, mes articles n'ont suscité que trop peu de commentaires.

Loin de vouloir renoncer, j'ai voulu trouver une autre méthode, d'autres moyens d'action, car le constat est toujours le même : notre pays a un potentiel important mais les politiques menées depuis plusieurs décennies nous conduisent vers l’abîme. Les retours en politique annoncés de mammouths que l'on pensait fossilisés à jamais et la sclérose des partis de pouvoir ne peuvent que aggraver notre situation.

C'est en partant de cet état de fait que je suis aller à la rencontre de Nous Citoyens, un jeune mouvement lancé il y a un an par Denis Payre.
Impression
Le nom du mouvement ne présente aucune ambiguïté : rendre la politique aux citoyens. L’ambition est claire : arriver en 2017 avec un programme complet et un agenda de réformes très structuré, et cela avec une démarche participative.

J’ai trouvé, avec Nous Citoyens, un groupe motivé et dynamique, loin des clivages habituels. Le projet correspond à mes aspirations politiques : construire un programme pour 2017 était un des objectifs de mon blog Certaines Idées. Les idées correspondent en grandes parties avec celles que je développe ici depuis prêt de deux ans, comme par exemple le soutient à l’innovation et à l'industrie

Cependant le programme actuel de Nous Citoyens ne correspond pas entièrement à mes convictions. Mes lectures Gauliennes m'ont amené à croire en l'homme providentiel, providence refusée par Nous Citoyens. Le libéralisme du mouvement n'est il pas plus radical que celui que je propose ? (ici et ) Les ambitions écologistes de Nous Citoyens vont-elles aussi loin que les miennes ? (ici et )

Mais il vaut mieux soutenir aujourd'hui une politique cohérente que de chercher indéfiniment une chimère, celle de la politique idéale, ce qui ouvre la voie soit à l’absence totale de cohérence actuelle soit à des dérives extrémistes. De plus rien n’empêche de garder une liberté de parole même en rejoignant Nous Citoyens, et, mieux encore, la démarche participative devrait permettre aux inspirations citoyennes de s'inscrire dans le programme qui devra relever la France.

Le 20 octobre je titrais Schizophrénie, 16 jours plus tard on peu lire Denis Payre : « les politiques sont schizophrènes ». Les convergences de point de vu sont certaines.


lundi 20 octobre 2014

Schizophrénie !

Le 15 octobre 2014 le ministre de la défense a annoncé une nouvelle réduction du format des armées. Un régiment de l'armée de terre va être dissous, cinq bâtiments de la marine désarmés, une base navale fermée... Rappelons que les effectifs militaires auront fondu d’environ 80 000 hommes en dix ans (2009-2019). Or la guerre ne s’est pas arrêté le 9 novembre 1989, non la chute de l’URSS n’était pas la fin de l’histoire comme certains l’ont cru (cf. F. Fukuyama). Depuis nos armées ont été engagés à de multiples reprises, parfois dans des opérations contestables et contestés, mais jamais dans des guerres injustifiées. Mais cette réduction de nos capacités militaires pourrait simplement signifier un déclin choisi de la France, du moins un déclin de sa force militaire. Pourtant peu d’homme politique assument ce déclassement. Penser une France démilitarisé est respectable, ce n’est pas ma ligne politique mais je la respecte. Retirer aux armées toute capacité opérationnelle tout en voulant jouer les premiers rôles en Afrique, au moyen orient et ailleurs dans le monde est un procédé insultant à la fois pour les électeurs et pour les militaires. Encore une fois une ligne politique à long terme manque.

Jusqu’ici nous avons vu comment une majorité de la classe politique ouvrait au déclassement de la France sans assumer la moindre décision.

Mais arrive la schizophrénie : ce 15 octobre 2014 a donc vu 7 500 militaires quitter le treillis pour entrer dans le rang, le rang des chômeurs. 7 500 emplois c’est 10 fois plus de Gandrange ou Florange, tombeaux des ambitions sociales de nos deux derniers présidents. Mais 7 500 c’est moins que les 10 000 emplois espérés avec l’assouplissement des règles concernant le transport en bus annoncé le même jour. Voilà donc la schizophrénie du 15 octobre : Des annonces pour troquer 7 500 emplois existants contre 10 000 emplois possibles. Certes les potentiels emplois créés seront générateurs de richesses et ne pèseront pas sur le budget de l’état, mais qu’en est-il des capacités militaires ? Pensons-nous rejouer les taxis de la Marne en bus lors d’un possible Rezzou au Sahel ?

Quoi qu’on pense des capacités militaires de la France, ce n’est pas comme cela que la courbe du chômage s’inversera, ni comme cela que la croissance reviendra.


Autre jour, autre schizophrénie, sur l’écologie cette fois ci. Le 14 octobre 2014, la loi sur la transition énergétique est votée à l’assemblée nationale, parallèlement l’écotaxe (ou son substitut, d’annulations en reports on ne sait plus quel nom doit lui être donné) est abandonnée, suspendue, reportée. Quel belle volonté d’opérer une transition énergétique ! Au fait, les 10 000 emplois espérer du développement des réseaux de bus, ce sont des emplois à long terme ou la taxe sur le gasoil va les détruire avant même qu’ils soient créés ? Double schizophrénie !


Que dire de des autoroutes gratuites le dimanche ? Vive le gasoil à 10 centimes le litre ???

De la vente d’actif de l’état dans des sociétés versant des dividendes ? Dans un monde où les actionnaires arrivent encore à s’enrichir l’état ne veut plus jouer ce rôle, il faut donc soit en conclure que l’état ne veut plus s’enrichir, soit suggérer une schizophrénie...

lundi 6 octobre 2014

Idées résonantes

Pour changer de mes habituels longs articles voici quelques brèves idées et réflexions, partagées ou non.


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Il y a quelques jour le secrétaire général de la CGPME demandait de la stabilité fiscale et uns ligne directrice à long terme pour favoriser l'investissement. C'est une problématique que j'ai déjà pointé du doigt plusieurs fois : les errements politiques sont malsain pour la pays. Il faut agir vite pour changer notre pays, mais il faut surtout donner des assurances sur le futur aux entreprises, pour favoriser l'investissement, mais aussi aux hommes et aux femmes qui font vivre le pays au quotidien, pour qu'ils et elles aient foi en l'avenir.

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Le 25 septembre, Edgar Morin plaidait, lors d'un entretien diffusé sur la chaîne Public-Sénat, pour une ligne à donner à la France : une économie sociale tourner vers l'écologie. Ce plaidoyer doit être entendu : il manque à la France une ligne directrice à long terme, une projet d'avenir. De plus cette économie plus sociale, bien que libérale, et respectueuse de l'écologie est celle que je défends sur mon blog.

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Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français, a fait remarquer il y a quelques jours, que la BNP a affirmé à ses actionnaires qu'elle pourrait payer l'amende colossale de 6 milliards, imposée par les Etats-Unis, tout en maintenant les rémunérations actionnariales, Pourtant la BNP n'a pas répondu présente quand il s'agissait de refinancer Alstom ou quand il faut financer une PME ou une TPE, aussi simple qu'un restaurant.

Les circuits financiers sont parfois étranges... Les banques poussent au crédit à la consommation et refusent les prêts pour les entrepreneurs.

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Cette semaine, J.L.Mélanchon notait qu'il n'était pas cohérent de garder un budget à l'équilibre quand un pays peut s'endetter à des taux négatif . Il critiquait donc la politique Allemande d'austérité. Il a raison sur le fond : pourquoi avoir un budget à l'équilibre quand la croissance, l'inflation et le taux d'emprunt permet de ne pas perdre d'argent en empruntant ?
Mais s'il est bon de s'endetter pour investir, il est en revanche assez malsain de s'endetter pour de simples frais de fonctionnement, c'est pourtant le cas d'une partie de nos collectivités.

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Des initiatives vont dans le sens de la transition énergétique et de l'économie que je propose :
Par la limitation des déchets, voici le supermarché zero emballage à Bordeaux. Espérons que ces entrepreneurs réussissent et que d'autres germent ailleurs.
Les investissements citoyens pour financier son énergie, l’énergie de son village ou de sa région : énergie partagée. Une initiative qui va dans le même sens que la participation dans les entreprise, dans le même sens que la décentralisation des sources d'énergie.


samedi 20 septembre 2014

Roms : entre mythes modernes et relents moyenâgeux

Qu’est-ce qu’un Rom ? Qu’est-ce que le peuple Rom ?

Poser ces deux questions dans rue fait resurgir des stéréotypes plus ou moins moyenâgeux. Non, un Rom n’est ni un voleur ni un roumain. Ce peuple, certainement originaire du nord de l’Inde, est présent en Europe depuis plus de 1000 ans. Deux tiers de ses membres sont européens, et quels européens : les meilleurs de tous. En effet ce peuple n’a pas, ou peu, interrompu son périple à travers l’Europe depuis qu’il a mis le pied sur notre continent. Ces 10 millions de Roms européens subissent depuis un millénaire le statut de migrant, ils ont aussi subit la folie Hitlérienne et la haine plus ou moins ouverte de tous les peuples sédentaires. La nomadisation d’une partie de ce peuple justifie-t-elle ces réactions racistes ? Certainement pas. Pourtant les Roms sont autant stigmatisés dans l’Est de l’Union Européenne que dans l’Ouest : si la Roumanie ne fait aucun effort d’intégration de ces populations, la France à la faiblesse de les renvoyer dans leur « pays ». Mais comment parler de pays à ces nomades européens ? Cela ressemble à une mauvaise blague, voilà des siècles que ce peuple migre d’une région à l’autre suivant les guerres, les besoins économiques, les pogroms et le reste : pourquoi s’arrêterait-il aujourd’hui ? Doit-on prendre exemple sur la page la plus sombre de l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique, et gérer les Roms comme ils ont géré les indiens ? En plus d’être humainement inadmissible, cela serait aussi contraire au principe même de l’Union Européenne : la libre circulation des personnes.

Pourtant cet état de fait ne doit pas cacher une cruelle réalité : l’intégration de ces populations est rendue difficile par la situation économique de l’Europe. Loin du plein emploi les pays n’ont pas ou peu de travail à fournir à ces hommes et ces femmes, et au travers de la misère émerge parfois le vol et les trafics. Mais il est important d’agir en faveur de ce peuple, aussi légitime que les autres dans la quête d’un avenir propre. L’Espagne, sur le sol de laquelle se trouve une des plus fortes communautés Roms d’Europe, a montré l’exemple : ce peuple est reconnu comme minorité nationale et bénéficie d’un programme de développement spécifique. Bien sur cette reconnaissance est plus aisée dans un pays fédéral comme l’Espagne que dans notre France très centralisée, mais quoi qu’il en soit, par la nature même de ce peuple, la réponse ne doit pas être nationale.

En effet, les migrations de plusieurs siècles à travers l’Europe donnent aux Roms une légitimité supranationale. Il me semble donc naturelle que l’Union Européenne se propose pour soutenir ce peuple. Ainsi je propose que l’Union Européenne reconnaisse les Roms en tant que peuple européen, et par la même qu’elle créer à l’intention de ces communauté une citoyenneté européenne. Cette citoyenneté leur garantirait, outre la libre circulation dans l’U.E. :
  • un droit de vote à l’échelle européenne avec des députés dédiés.
  • un droit de vote local si leur résidence est stable durant plusieurs années.
  • un accès à une citoyenneté nationale sur demande via l’abandon de la citoyenneté européenne (processus irréversible).
  • un accès (financé par l’U.E.) à l’école pour les enfants.
  • un accès à des formations professionnelles pour adultes (financé par l’U.E.)
  • un revenu minimal (type RSA français) proportionnel au niveau de vie dans le pays de résidence, lui aussi financé par l’U.E..
  • un impôt sur le revenu spécifique à ces citoyens, versé directement à l’U.E..
Et certainement d’autres droits et devoirs...

Dès lors les Roms ne pourront plus être stigmatisés comme étrangers et ils seront soutenus, en tant que peuple et individu, par l’Union Européenne qui se verra investie d’une mission digne de son prix Nobel de la paix.

Parce que la haine, le rejet de l’autre, qu’il soit Rom ou Gadjo, et le repli communautaire ne sont pas la bonne réponse à nos peurs, il faut, partout et toujours, prôner les valeurs de la République et celles de l’Europe :

Liberté, Egalité, Fraternité
Unie dans la diversité

mercredi 17 septembre 2014

Dialogue social

8% de salariés syndiqués en France. Comment espérer un dialogue social sain dans ces conditions ?
Question rhétorique bien sûr : il n’est évidemment pas possible de s’attendre à de véritables évolutions dans ces conditions. Et ce constat malheureux semble s’accentuer : le taux de syndicalisation est en baisse dans la majorité des secteurs.

Il y a, à mon avis, deux causes principales à cette désyndicalisation de notre pays. La première est l’absence de confiance des salariés en leurs représentants syndicaux. Que dire d’un élu syndical qui utilise son mandat pour ses propres intérêts et non pour l’intérêt général des salariés ? En faisant cela il trahit bien sur la cause qu’il devait défendre et s’inscrit dans un monde individualiste bien loin de l’idéal syndical. Malheureusement ce type de récit est courant, et décourage les salariés de toute forme de syndicalisme. La seconde cause qui entraîne la chute des syndicats est leur vision très manichéenne du monde, voir rétrograde dans certains cas. Défendre le prolétariat, la veuve, l’orphelin, l’emploi, les acquis et le reste est sans aucun doute indispensable, mais déverser des flots d’injures et de haine sur le patronat n’est n’y souhaitable ni défendable ! Car, comme je l’ai déjà dit sur ce blog, l’entrepreneur prend un risque personnel pour créer des emplois. Le tyran dans le patronat doit être traité comme le mari qui bat sa femme : rejeté et attaqué de tout part, juger sur les faits, condamner pour ses actes, mais certainement pas devenir un archétype. Le tyran, sous tout ses forme, doit être marginalisé.

Alors syndicalistes et syndiqués, il vous faut changer !

Continuez de défendre, continuez d’attaquer les tyrans, mais travaillez pour les salariés et non pas pour les syndiqués. Acceptez les classes dirigeantes dans l’entreprises, devenez force de propositions et non force de contestation.

En cela l’état ne peut rien. C’est à vous, et vous seuls, d’évoluer pour arriver à un nouvel équilibre du dialogue social.

La refonte du soutien aux entreprises

Ce soutien aux entreprises passe aujourd’hui par des allègements de charges, des crédits d’impôts à la compétitivité (CICE) ou à la recherche (CIR). Mais l’entreprise a besoin soit d’une absence de carcan pour être compétitive avec le reste du monde soit d’un cadre protecteur pour lui permettre de se développer sur des marchés protégés. On reconnait le libéralisme dur qui gouverne le monde aujourd’hui, et une doctrine à mi-chemin entre le colbertisme et le libéralisme. Avec cette dernière option politique les entreprises doivent s’appuyer sur des marchés intérieurs protégés et sur l’excellence de leur expertise pour s’exporter. Il est donc inutile de chercher la compétitivité à tout prix. Le crédit impôt recherche (CIR) semble lui pleinement adapté aux réalités économique : l’excellence comme moteur économique mais son application n’est pas optimisé. D’autres dispositifs existent pour promouvoir la recherche appliqués, mais comme le CIR ils ont un piètre rendement.

Le crédit d’impôt recherche ne doit pouvoir être décerné uniquement aux TPE, PME, et ETI qui justifie d’un programme de recherche et d’innovation à long terme et en accord avec la révolution écologique que je préconise (en partie décrite ici). 

De même les aides à la recherche (ANR, FUI...) en partenariat avec les universités, le CNRS et les autres organismes de recherche étatiques doivent se focaliser sur ces mêmes entreprises de tailles réduits.

Dès lors les grands groupes doivent financer eux même la recherche. Deux dispositifs devront cependant leur venir en aide. D’une part des fonds seraient réservés aux partenariats avec des entreprises de tailles réduites et avec les laboratoires publics, mais ces aides seront donnés aux partenaires et non au grands groupes. D’autre part l’état financera cette recherche interne via des contrats de développement ponctuels.

La compétitivité intra-européenne est un enjeu si, comme moi, l’on considère l’Europe comme le marché intérieur qui doit être protégé pour nos entreprises. Mais les besoin d’optimisation ne sont pas très important : seuls quelques centimes sur le cout horaire des emplois séparent la France de l’Allemagne. Ces ajustements doivent pouvoir être fait en simplifiant le terrible imbroglio administratif auquel sont soumises les entreprises. Les économies générées par ces simplifications législatives et normatives doivent permettre à nos entreprises de lutter d’égal à égal dans l’Union Européenne.

Enfin, via un dialogue social renouvelé, chaque secteur industriel devra faire remonter jusqu’au gouvernement quels sont les réels besoin dans chaque branche pour se différencier sur le marché international : formation, infrastructures, normes, coûts, recherche...

Dynamisme français et équilibre économique

De plus en plus dépeinte comme un pays perdant, la France fait pourtant preuve de dynamisme dans différents domaine. J’ai déjà abordé dans plusieurs articles la place de la France dans le monde, son rang, son siège au conseil de sécurité de l’ONU, ses responsabilités internationales, sa Zone Economique Exclusive (ZEE). Il faudrait aussi étudier la force, et les faiblesses, de son agriculture, de sa diversité culturelle... Mais c’est son dynamisme économique que je compte aborder dans cet article.

Avec un taux de chômage de plus de 10% à l’été 2014 et des emplois détruits chaque jours : le dynamisme économique n’est pas évident. Pourtant chaque année plus de 500 000 entreprises sont créées, 250 000 si on ne tient pas compte des micro-entrepreneurs. Je l’ai montré ici, avec le succès de QOOQ, une tablette numérique made in France, qu'il est possible d’entreprendre en France, avec réussite.

La liberté et l’envie d’entreprendre ne sont donc pas mortes dans notre pays, ces aspirations à la création ne sont pas l’apanage de l’American Dream ! Pour preuve le succès du salon French Touch Conference, à New York, visant à présenter aux investisseurs américains les start-up françaises. Car une partie importante des créations d’entreprises met en œuvre des innovations majeures, souvent à forte valeur ajoutée, avec des marchés potentiels mondiaux ! Ces entreprises sont, sans conteste, une des clefs qui permettront à notre pays de sortir du marasme actuel : ce dynamisme entrepreneurial peut entraîner toute l’économie française avec elle.

Des obstacles se dressent pourtant entre ces entreprises et le destin glorieux qui leur est promis. On peut lister : la frilosité des financiers vis à vis des projets, l'attente utopiste de la rupture technologique, l’absence de confiance en l'avenir, l’attitude déloyale de certains grands groupes, les tensions sociales, et quelques autres...

Selon certains média, les jeunes diplômés français seraient partagés en trois catégories : ceux qui profitent du système en devenant fonctionnaire, ceux qui fuient à l'étrangers pensant trouver la réussite, et ceux qui subissent le système, qui sont chômeurs ou dans la précarité après leurs études. Il existe sans aucun doute une autre catégorie, celles des hommes et des femmes qui entreprennent car ils croient en l'avenir. N'oublions pas non plus ni les fonctionnaires qui ont une réelle passion pour les missions qui leur sont confiées, ni les expatriés qui sont les ambassadeurs d'une France au rayonnement mondial.

Ainsi, pour que la fonction publique ne soit plus un refuge mais redevienne le ciment de notre société, pour que les expatriés ne soient plus des fuyards, pour que ceux qui restent ne subissent plus le système, il faut donner une chance à ceux qui ont la volonté d'avancer. Pour cela, je propose un nouvel équilibre économique.

Cela passe par le renouveau du dialogue social à travers des syndicats représentatif des salariés, ce qui n’est pas le cas avec 8% de syndiqués aujourd’hui, par le développement de la participation, et par une refonte du soutien aux entreprises.

mercredi 10 septembre 2014

L'Europe ! l'Europe ! l'Europe !

Nos responsables politiques, de gauche comme de droite, attendent "des investissements européens" pour relancer l'économie, mais en quoi cela peut il améliorer notre situation ?
En rien évidement.
Les investissement européens viennent des cotisations des 28 états membres, or nous sommes la seconde puissance économique de l’Europe, la 5ème mondiale. Ce sont donc les autres qui attendent nos investissements. L’Europe ne doit pas être vue, pensée, et utilisée comme vache à lait, mais bien comme un marché commun, source de richesse par les échanges. Pourtant les seuls responsables politiques à ne pas voir l’Europe comme un vaste coffre fort sont les euro-septiques ou les europhobes.

Certes la meilleure réponse à la situation économique actuelle serait communautaire. Mais la communauté ne peut fonctionner que si chacun tient son rôle. Or ce n'est pas le cas de notre pays!
Quelles reformes structurelles ont été lancées ? Quelles innovations politiques ont été proposées ?
Aucune.

Ce n'est pas à l'Europe de nous venir en aide, c’est à nous de sortir de l'ornière pour faire grandir l'Europe. L'union est un multiplicateur de puissance, certainement pas la puissance en elle même.



« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri, en disant : l'Europe ! l'Europe ! l'Europe !... mais ça n'aboutit à rien et ça ne signifie rien. Je répète : il faut prendre les choses comme elles sont. »
Charles De Gaulle, 1965.

lundi 25 août 2014

La fin d'un combat

Après une série de bavures verbales, voici un gouvernement démissionnaire.

Les causes ont déjà était identifiées ici : le Président et sa majorité de gouvernement ont été élue sur un programme de rupture sociale mais ils sont très rapidement tombés dans le conformisme économique. Cette orthodoxie, sur la ligne de leur prédécesseur, a briser le soutient populaire. Pour compenser, des concession ont été faites à droite et à gauche avec pour seule conséquence un isolement de plus en plus important de l’exécutif qui a perdu ses alliés et une partie du parti socialiste.

La dissolution du 25 août 2014 était elle souhaitable ?
Peut-être, mais pas dans les conditions dans lesquelles elle semble se profiler. J'avais largement soutenu F.Hollande et M.Valls après les élections du printemps car on pouvait espérer une prise de conscience des problèmes de notre pays, ce Gouvernement de Combat pouvait faire quelques chose : les attentes semblaient identifiées. Mais peut de chose ont changé : une maigre accélération de la réforme territoriale, et quoi d'autre ? Rien.

Alors que doit être le gouvernement nommé demain ?
Sans hésitation un gouvernement d'union allant chercher la majorité que j'ai déjà décrite : du centre du PS au centre de l'UMP, en passant par l'UDI et le MoDem, en impliquant EELV avec une véritable politique écologique. Malgré des divergences ces partis ont une vision commune du futur.
Malheureusement cette union n'aura pas lieu. Le Chef de l'Etat est peut être trop fier pour en appeler à l'adversaire politique, mais il est certains que ces forces d'oppositions sont incapables de proposer, ni même d'accepter, cette alternative : les chefs de partis et secrétaires généraux hurlent à qui veulent l'entendre qu'ils refusent toute main tendue et réclament des élections anticipées.

Alors que si ces élections avaient bien lieu on verrait une répartition par 8ème de l'échiquier politique dont un pseudo-vainqueur sortirait sans aucune légitimité.

Au vue de la classe politique actuelle deux voies me semblent viables :
Soit la 6ème République parlementaire prônée par J.L.Mélanchon, où les partis pourraient jouer le jeu qu'ils affectionnent et avec laquelle les dissolutions seraient courantes mais indolores. Aucune décision nationale ne saurait être prise mais le peuple pourrait reprendre son destin en main à Strasbourg, au parlement Européen.
Soit l'élection de listes citoyennes et de leurs candidats tels que Nous Citoyen ou Nouvelle Donne.

Mais pour cela, quelques soit la voie choisie, il faut que les français retrouvent leur liberté de penser et leur foi en la démocratie... Ou alors il faut se faire à l'idée que la France se meurt. Soixante-dix ans après la libération de sa capitale, le 25 août 2014 est un jour sombre pour la République Française.

vendredi 1 août 2014

Le jour où l’Europe s’est suicidée...

Il y a 100 ans, entre le 1 et le 3 août 1914, l’Europe des Nations, le vieux continent, s’est suicidé. Cette mort fut aussi violente que longue. Quarte ans, Quatre ans de sang et de larmes qu’aucun mot ne peut décrire. Dès hauts noms de batailles célèbres aux hameaux isolés les stigmates de cette tragédie sont visibles. Au détour d’une route, un cimetière : ici ont été sacrifié une poigné d’hommes. Sacrifiés au nom d’une patrie, sacrifié sur l’autel de la guerre. Soldats inconnus, bons pères, beaux amants, fils fidèles, amis sincères, au-delà de leur sang versé, c’est la vie de l’Europe qui est tombé au champ du déshonneur.

Jean Jaurès, Georges Clemenceau, vous avez sevré la République, nous vous en sommes reconnaissants. Roi Georges V, vous avez cru, en 1914, sauvez l’équilibre continental. Empereur Guillaume II, à défaut d’apporter la démocratie vous avez fait entrer l’Allemagne dans la modernité économique. Pour tout cela nous pourrions vous être redevable, mais aucun d’entre vous n’a su, ou pu, sauver les Nations de leur suicide. Mais ce suicide était-il évitable ? Peut-être pas. La guerre, continuité de la politique, a toujours été présente en Europe. Alors quel différence en 1914 ? Le monde avait changé en 40ans : l’industrie avait atteint tous les domaines, sauf celui de la mort. Dès l’été 1914 cette industrialisation a lieu, le vin était tiré, il fallut le boire jusqu’à la lie, un certain 30 avril 1945.

Depuis ce mois d’août 1914 les nations européennes ne seront plus jamais premières. Elles ont su, ou savent encore, faire illusion : le Général de Gaulle a su redonner à la France une partie de son lustre passé, le Commonwealth représente toujours la vielle gloire Britannique, l’Allemagne se prend parfois à être la maîtresse de feu le Saint Empire Germanique, mais tout cela est passé, mort avec une génération de jeune gens.

Jaurès pensait éviter la guerre par l’union des prolétaires de tous les pays. Monsieur Jaurès, l’Internationale était proche de la vérité, mais l’union des prolétaires ne suffit pas, seule l’union des Peuples dans leur ensemble assure la paix.

Cents ans après ne les oublions pas : soldats, civils, gueules cassés, survivants, familles, souffrances, peurs, larmes. Chacun représentent les erreurs d’hier, ne les renouvelons pas, gardons cette leçon en mémoire sans quoi ils seraient morts pour rien. Français, aujourd’hui comme demain pendant quatre ans, je porte le bleuet, non pas pour me retourner sur le passé, mais pour aborder l’avenir avec espérance.

Vive la France, vive l’Europe.


mardi 29 juillet 2014

Politique écologique

« Dans la vie il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent.»
Antoine de Saint-Exupéry, Vol de nuit.

Nous sommes tous acteurs de la politique énergétique, car nous consommons tous de l’énergie mais c’est à l’Etat de donner les grandes orientations de cette politique et de légiférer pour structurer cette transition. C’est à l’Etat de fédérer ces forces en marche.

En 2007 Nicolas Hulot avait imposé une orientation écologique à la campagne présidentielle avec le Pacte Ecologique. En 2012, avant même le premier tour, une alliance entre les écologistes d’EELV et le Parti Socialiste était organisée avec pour but de contraindre le PS à des concessions écologiques, EELV participe au gouvernement malgré le très faible score d’Eva Joly à l’élection présidentielle. Dès lors nous pouvions nous attendre à une marche en avant vers l’indispensable transition énergétique. Pourtant rien ne semble s’accélérer. Quelques mots sur une réduction du nucléaire à 50% de la production française d’électricité, une hésitation sur les gaz de schistes, de maigres décisions sur les parcs éoliennes en mer, de belles paroles sur les voitures électriques, une fiscalité écologique réduit au néant par des impôts tous azimuts...

Il faudrait pourtant dès aujourd’hui une politique franche en faveur d’une transition énergétique contrôlée. Bien sur l’état n’a pas les moyens de financier lui-même l’ensemble des évolutions nécessaires, mais il peut, et doit, les imposer. Imposer une règle pour aujourd’hui, un objectif pour demain, une vision d’avenir. Il conviendra de fixer, dans la loi, des échéanciers pour l’application de chaque mesure car aujourd’hui aucune réponse aux problématiques écologiques ne semble prête. Pour qu’elles le soient, il faut innover et prendre des risques... Seules les grandes entreprises ou les grands investisseurs le peuvent aujourd’hui. Et ils ne veulent le faire que si, et seulement si, l’avenir est clair, dégagé, certain. Avec une loi, ambitieuse et stricte, l’Histoire sera guidée et l’industrie rassurée. L’état aura créé une force qui marche, les solutions suivront !

Voici mes propositions.

  • Bâtiment
Toute construction neuve devra obéir à des normes strictes en termes d’écologie. Il ne s’agit pas de mettre en place une pléiade de règles absurdes (hauteur de plafond, position des prises, largeur des portes,...) mais bien d’encadrer les pratiques : le bilan énergétique devra atteindre une certaine limite minimum, dans le cas contraire le permis de construire serait refusé que ce soit pour les particuliers ou les entreprises. Le seuil doit être placé haut avec, par exemple, l’intégration de chauffe-eau solaire obligatoire, la limitation des fenêtres orientées au nord, etc. Les rénovations doivent elle aussi être encadrées avec la même fermeté. Cette réglementation est bien plus complexe que pour les bâtisses neuves car les rénovations se font sans permis de construire. Une déclaration en marie de tous travaux d’une valeur supérieure à une certaine somme pourrait être envisagée. Bien sûr cela demandera des investissements plus importants sur l’immobilier, ici l’état peut intervenir en proposant des prêts à taux nul pour effectuer ces travaux. En parallèle les entreprises du secteur devront changer leur façon de travailler pour répondre au cahier des charges, les architectes devront innover pour apporter des solutions compétitives. De plus, pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) les chaudières à combustible fossiles devront être interdites à moyen terme (une échéance à 5ans après le vote de la loi me parait raisonnable). De nombreuses autres mesures doivent être prises, comme l’obligation de compenser l’installation d’outils de confort, comme les climatiseurs, par une production d’énergie local et renouvelable (panneaux solaire, éolienne...).

  • Transports
Pour atteindre des objectifs ambitieux en la matière il faut nécessairement changer de mode de transport mais aussi limiter les déplacements inutiles, d’hommes comme de marchandises. Concernant le transport de ces dernières, il me semble intéressant de mettre en place une fiscalité indexée sur les émissions de GES. C’est quelque part la philosophie de la taxe carbone de N.Sarkozy ou celle de l’écotaxe de F.Hollande. Mais ces deux projets avortés furent présentés comme de nouveaux impôts, jamais comme un rééquilibrage écologique du secteur. En effet cette taxe doit est appliquée parallèlement à une réduction d’un autre impôt (charges salariales par exemple), et être fortement incitative pour abandonner à la fois les long trajets de marchandises et des modes de transports polluants. Dans le même temps l’Etat doit développer les réseaux ferroviaires et fluviaux, de même de les infrastructures de cabotage. Ces grands travaux doivent être financés par la nouvelle taxe et par des investisseurs privés, futurs acteurs de ces nouvelles activités, attirés par cette opportunité. Cette transition doit prendre du temps, mais un échéancier précis, et ambitieux, doit être présent dans la loi. Concernant les véhicules particuliers il est du devoir de l’Etat d’obliger les constructeurs automobiles à produire des voitures à consommation réduite. Comme pour de nombreuses mesures présentées ici, la loi doit fixer une date pour l’interdiction de vente de véhicules neufs ayant une consommation en hydrocarbures supérieure à une certaine limite, cette limite pourrait évoluer à la baisse, progressivement. L’industrie automobile et pétrolière assurera sa mutation d’elle-même.

  • Industrie
Les émissions de GES par l’industrie concernent évidement le CO2 mais aussi d’autres gaz tel que le méthane. Les installations industriel étant fixe et prennent, des filières de valorisation de ces émissions doivent être mises en place. Le méthane et les autres combustibles peuvent être soit brulés localement (pour chauffer les locaux et les habitations avoisinantes, ou pour produire de l’électricité...) soit envoyer distribué à d’autres utilisateurs (autres industries, particuliers, collectivités territoriales...). Le CO2 doit être lui aussi utilisé, on pensera à la production de biocarburants déjà citée ici, mais aussi à d’autres filières qui doivent être développée. Cette valorisation doit devenir une obligation, premièrement je propose d’utiliser la taxe sur les émissions de GES déjà existante et d’augmenter sa valeurs régulièrement avant d’arriver à une interdiction des émissions au-dessus d’un volume très faible.

  • Bio-carburants
Les biocarburants utilisés aujourd’hui sont, en majorité, un drame pour l’environnement : en France ils empiètent sur les zones agricoles initialement destiné à la production de nourriture, et chez les principaux producteurs c’est par la destruction des forets que des terres arables sont gagnées. De plus ils ne résolvent en rien la dépendance énergétique de notre pays vis-à-vis de l’extérieur. Les bio-carburants sont donc une chance, car ils permettent d’utiliser les technologies actuelles (principalement les moteurs) tout en étant renouvelable et avec un bilan carbone proche de zéro. Il faut donc interdire les bio-carburants dits de première génération (qui utilisent des denrées comestibles ou incitent à détruire les forêts) pour passer aux générations suivantes : utilisation de déchets non valorisé (comme la tige du maïs) ou de biotechnologies (exemple : micro algues). Après la transition énergétique, la consommation résiduelle d’hydrocarbures dans notre pays doit être assurée par ce type de carburants. Cette production pourra se développer avec l’interdiction des bio-carburants non conformes, une réduction des taxes sur ces biocarburants, et avec l’interdiction faites aux industriels de rejeter des GES dans l’atmosphère des investissements seront naturellement fait pour les valoriser.

  • Production électrique
o Photovoltaïque
Longtemps sur-subventionnées ces technologies doivent continuer à bénéficier du soutien de l’état pour leurs développements mais cela ne doit se faire ni au détriment du déficit de l’état ni à celui des compte d’EDF. De plus de nombreuses subventions pour les petites installations sont détournées pour la création de véritables centrales solaires. Ainsi les particulier doivent continuer de bénéficier de crédits d’impôts sur les panneaux sous réserve d’être : à haut rendement (par exemple couplés à d’autres systèmes, voir ici), fabriqués suivant un cahier des charges respectueux de l’environnement (ce qui est loin d’être la cas actuellement), dans la limite de la consommation du, ou des, logement concernés par l’installation, enfin cette énergie doit pouvoir être utilisée, le cas échéant, localement pour limiter l’impact des coupures des réseaux. En dehors de ces conditions aucun crédit d’impôt ne devra être accordé. Pour les professionnels, le crédit d’impôt ne semble pas se justifier, ce type d’installation est un investissement il doit donc à terme rapporter de l’argent. Seul un crédit à taux zéro est envisageable. Le tarif de rachat par EDF doit être ramené à son prix juste, ce qui limiterait la rentabilité des installations mais inciterait à l’installation de panneaux à haut rendement et de qualité supérieure.

o Hydroélectrique
La priorité concernant cette énergie est de pérenniser nos grandes installations, des fonds doivent être disponibles pour la revalorisation et le cas échéant leur remplacement. Par ailleurs il est souhaitable de développer les microcentrales électriques, Pour cela deux possibilités sont à envisager parallèlement : d’un côté l’incitation aux particuliers et investisseurs d’installer ces centrales avec une consommation locale et/ou un rachat par EDF de cette énergie, de l’autre une installation par EDF de ces microcentrales moyennant une redevance payée au propriétaire foncier. Ce développement doit être en partie à la charge des mairies, qui connaissent parfaitement leur territoire, une dotation exceptionnelle, limité dans le temps, pourrait être accordée aux communes qui faciliteraient ce type d’installation.

Éolien
Un réel retard sur ce type d’énergie existe en France, mais ce retard est en passe d’être comblé. Pour ne pas laisser ce secteur, prometteur à la fois pour la création de richesses, d’emplois, et le potentiel à l’export, dans l’expectative, il faut inscrire dans la loi des objectifs ambitieux sur une quinzaine d’année. L’éolien off-shore semble présenter le plus fort potentiel, y compris avec des technologies innovantes, comme toujours la stabilité des perspectives à long terme rassureront les investisseurs et permettront de développer ce secteur. La même logique est à appliquer aux hydroliennes.

o Nucléaire
Sensible à plus d’un terme, après avoir été en grâce durant plusieurs décennies, avec l’illusion de l’énergie infinie et à bas coût, l’énergie nucléaire traverse une période politiquement trouble depuis 30 ans. Comme toute technologie il est possible de l’abandonner, mais contrairement à la majorité des autres le retour sur investissement se fait sur plusieurs décennies (environ 60 ans), pour comparaison le retour sur investissement des technologies photovoltaïque se fait sur 20 ans. Le nucléaire plus que d’autre doit donc être l’objet d’une stratégie de long terme, la constance politique est de mise. AU début de la décennie 1980 l’Etat lance SuperPhénix, malgré des succès probant pour un prototype cette technologie est arrêtée après moins de 20 ans à l’occasion d’une alternance politique. De tels errements sont terriblement néfastes à la fois aux technologies, donc à la sécurité, aux finance de l’Etat (et d’EDF), ainsi qu’à l’environnement car un temps précieux, avant la transition énergétique, est perdu. Voici mes proposition à la fois pour assurer une transition énergétique sans émissions de GES, et avec en vue la suppression totale de la fission nucléaire de la production d’énergie.
Les 58 Réacteurs à Eau Pressurisés (REP) encore en service ont un âge (raccordement au réseau) minimal de 17 ans. Il est nécessaire de planifier leur fermeture dès aujourd’hui. Leur successeurs, les EPR, sont bien plus sécurisés et sécurisant mais ne présentent aucun des apports que l’on est en droit d’attendre de nouveaux réacteurs. Les grands acteurs du domaine (CEA, Areva, EDF, CNRS) doivent dès que possible se lancer dans le développement d’un nouveau réacteur qui doit : être rentable sur 40 ans en prenant en compte les évolutions et le démantèlement avec un tarif d’électricité proche de l’actuel, avoir un niveau de sécurité nucléaire inédit (la solution technologique pourrait être les sels fondus, être en mesure d’incinérer les déchets par transmutation. Cette dernière condition implique d’être surgénérateur donc de pouvoir utiliser 100 % de l’uranium naturel (contre 0,72 % actuellement), dès lors ces réacteurs pourrait consommer, en partie, l’uranium 238 stocké à la Hague (environ 200 ans de stock) ce qui limiterait notre dépendance aux fournisseurs de minerai (Nigeria en autre). La production en série de ces réacteurs doit commencer dès qu’ils seront prêts, et ils doivent remplacer les REP encore à service. En attendant le développement de ce futur réacteur chaque fermeture de REP doit s’accompagner de la mise en service d’un EPR.
Ainsi le parc de réacteurs nucléaires doit être intégralement renouveler à moyen terme. La production d’électricité de ces centrales doit rester stable en valeur absolue, mais sa part dans le mix énergétique doit diminuer au fur et à mesure du développement des autres sources. L’arrêt du premier EPR doit intervenir entre 2055 et 2075 dès lors une nouvelle décision devra être prise : les remplacer ou entamer la sortie progressive du nucléaire. Il est raisonnable de penser qu’à cette date d’autres technologies seront matures pour prendre le relai. Selon ce plan la fin du nucléaire interviendrait à une date proche de 2100, 60 ans après la mise en service du dernier remplaçant des REP. Concernant la gestion des centrales, les mesures de sécurité doivent être strictes : le laxisme des dernière décennies ne doit plus avoir lieu, pour cela l’Autorité de Sûreté Nucléaire doit avoir les moyens, financiers et humains, de mener des audits complets et indépendants. Ces audits doivent remonter à la tête de l’Etat, aux associations (Greenpeace,...) et aux média. L’Etat doit obliger les opérateurs à respecter les recommandations. De plus les centrales ne doivent plus être des viviers à sous-traitants. EDF doit reprendre la main sur la gestion de ses réacteurs, et chaque sous-traitance doit être justifiée et agréé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. D’ici la fermeture de ces réacteurs, la France utiliserait une énergie nucléaire propre vis-à-vis des générations futures grâce à la transmutation des déchets, fiable, et économiquement rentable. Cela permettrait une transition énergétique sereine vers des énergies décartonnées.

o Biomasse et autres
D’autres sources, très diverses, existent mais ne sont ni fiable ni économiquement rentable. On pensera à la méthanisation dont les rejets toxiques sont trop importants pour soutenir une installation massive de ces instruments. Néanmoins si l’arrêt du l’utilisation des énergies fossiles à moyen terme est inscrite dans la loi alors des investissements important viendrons du secteur privé pour développer ces technologies balbutiantes.



A l’écart de la transition énergétique d’autres enjeux écologiques sont à prendre en considération avec le même sérieux. Il faut drastiquement réduire la production de déchets qui s’accumulent partout. Avant-hier dans les campagnes, hier dans les mers, aujourd’hui dans les organismes vivants, demain dans les hommes, ces déchets sont souvent toxiques, cancérigènes, ou simplement malsains ou dangereux. Du 7ème continent aux nuages de microparticules la dissémination des déchets est un drame sanitaire et écologique. Bien sur la France seule ne réduira pas la masse de déchets abandonné dans la nature, mais il est de notre devoir de montré l’exemple, d’être comme nous l’avons été à la fin du XVIIIème siècle, les précurseurs d’une révolution.
Pour cela je préconise d’aller vers une généralisation des emballages et produits biodégradables et/ou recyclables. Il est adhérant de trouver dans nos poubelle une large partie d’emballages, souvent à base de plastique, qui ne sont pas recyclage et encore moins biodégradable. Les solutions existent : papier et autre substituts d’origine végétal pour les emballages, les métaux, le bois et le verre pour certains produits... Les français se retrouveraient avec la gestion de 3 poubelles : une « recyclage » (déjà utilisée actuellement), une « biodégradable » (qui doit remplacer la poubelle classique actuelle), et une poubelle non recyclable/biodégradable dont la taille doit se réduire progressivement pour finalement disparaître.
Cette autre transition doit évidemment être une volonté politique et être encadrée par la loi. Cette loi doit donner une date à laquelle tout emballage ni biodégradable ni recyclable sera interdit. Une échéance de 5 ans après le vote de la loi me semble un bon objectif. Une définition de biodégradable devra bien sûr être inscrite dans la loi. De plus une autre date devra être fixée pour l’interdiction de tout produit ne pouvant pas être ni recyclé ni dégradé naturellement, l’échéancier devra être plus long mais ce sera l’aboutissement d’une révolution vers un monde plus propre et plus sain.


La politique écologique ne doit pas être vécue comme une contrainte mais comme une chance : la chance développer une industrie qui ne peut pas être délocalisée. D'autres mesures sont à prendre pour compléter ces propositions.

lundi 28 juillet 2014

Conflit Israélo-Palestinien

A la demande d’une lectrice je publie aujourd’hui quelques lignes sur le conflit israélo-palestinien.

Conflit religieux, conflit plurimillénaire, ce conflit fait beaucoup écrire. Tous les points de vue sont représentés, des plus extrêmes aux froids constats, dans toutes les langues, et vu de tous les peuples ou presque.

Le premier chapitre est généralement consacré au regard de l’auteur sur ce conflit. On trouve une vision d’un peuple d’Israël martyr depuis qu’il est peuple jusqu’aux roquettes d’aujourd’hui en passant par le drame Européen. A l’inverse on peut trouver la vision d’un peuple Gazaoui dominé et poussé dans la misère depuis toujours par un David dont la fronde provient d’un géant Américain. D’autres avis sont glacials tel que le fréquent « ils s’arrêteront quand ils seront tous mort ».

Dans le second chapitre les responsables sont désignés. Quels responsables ? Les pharaons fuient par Moïse ? Ou Moïse lui-même ? Mahomet peut être ? Les croisades occidentales ? Les multiples spoliations des populations juives ? Le génocide du XXème siècle ? Le gouvernement anglais qui a promis des terres déjà promises ? Les alliances arabes de la seconde moitié du XXème siècle ? Les athées sauront désigner le, ou plutôt la, seule responsable. Les intégristes religieux pourraient proposer « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » ! Mais à quoi bon ? A quoi bon chercher des responsables ? Ce conflit ne se réglera pas en trouvant un responsable, il se réglera quand les deux partis auront la volonté commune de finir cette guerre. Deux grands royaumes Européens ont connu une Guerre de Cents Ans et plusieurs siècles d’autres guerres avant de découvrir les bienfaits de l’Entente Cordiale. L'espoir demeure.

Puis la conclusion propose des solutions à ces peuples : faire de Jérusalem une ville internationale certainement inspirée par le beau succès de Danzig, ou créer un grand état d’où la religion serait absente en sommant Israël et la Palestine comme si la laïcité effacait les religions à sa proclamation... Mais est-ce à nous d’en proposer une ? Individuellement peut être, en association surement, mais toujours dans le respect de l’autre, jamais dans la haine. Ce conflit doit-il dépasser ses frontières ? Bien sûr ! Les manifestations sur notre sol doivent elle être autorisées ? Bien sûr ! Mais elles ne doivent être ni des appels à la violence, ni des rassemblements d’extrémistes religieux. Car le conflit israélo-palestinien ne se résoudra pas par une Saint Barthelemy régionale, mais par une entente entre Etats souverains. Et c’est cette ligne que la République Française, laïque avant tout, doit défendre. Mais l’ingérence n’amènera pas de solution : elle ne fera que renforcer la détermination des deux partis. Appeler au respect des hommes et des femmes peut sembler naïf, mais c’est le mieux que nos Etats occidentaux peuvent faire, à l’image du dernier sommet parisien.

Individuellement il s’agit de prôner la paix et la justice. Mais ne soyons pas dupe : la guerre existe, et elle continuera d’exister, ici ou ailleurs. La guerre ne peut pas être vaincue, elle sommeille seulement. Ainsi préserver la paix est une attention de chaque instant. Partout.

dimanche 20 juillet 2014

Lettre aux eurodéputés concernant le Traité Transatlantique

Déjà dénoncé ici, l’examen du traité transatlantique par le parlement européen approche. Pourtant aucun écho dans les média, aucun parti politique ne monte à la tribune pour lancer le débat. Ce traité, rédigé par des technocrates, ne sera jamais porté à la connaissance du citoyen, car bien plus que feu la constitution européenne le peuple souverain ferait front et rejetterait ce grand traité. Nos élus ne doivent pas nous priver de notre liberté le temps de leur mandat : il faut donc envoyer un signal à nos représentants pour les sensibiliser à nos inquiétudes.

Citoyen, citoyenne, agissez, réagissez, pour que vive la démocratie.


Madame, Monsieur le Député,

Les négociations autour du traité économique transatlantique (TAFTA ou TTIP) vont certainement se concrétiser prochainement, dès lors vous et vos collègues seront amenés à vous prononcer sur son adoption par l’Union Européenne. Je souhaite vous faire part de ma profonde inquiétude concernant ce traité.

Grand défenseur de l’union européenne et de notre pays, convaincu que les échanges, matériels comme immatériels, sont à l’origine de la richesse, je n’approuve pourtant pas la création de cette immense zone de libre-échange. En effet, le traité économique transatlantique tel qu’il semble se dessiner offrira notre pays, et le reste de l’Europe, en pâture aux grands groupes américains. Loin de créer de la richesse ce traité tuera dans l’œuf toute PME, voir ETI, cherchant à se développer. Pour tous les marchés publics, nos collectivités territoriales devront soit se plier à ces nouvelles règles ultra-libérales et abandonner leur politique économique territoriale, soit s’exposer à des tribunaux arbitraires. Plus aucun bouclier juridique n’existera en France alors que les Etats-Unis ne comptent pas remettre en cause ni le Buy American Act ni le Small Buisness Act.

De plus si la convergence des normes entre les deux rives de l’Atlantique pourrait permettre de multiplier les, déjà conséquents, échanges entre l’U.E. et les Etats-Unis, il n’est pas envisageable d’ouvrir nos frontières à un quelconque laxisme social ou écologique, ni à des normes aberrantes sur notre continent. La majorité des français ne veulent ni OGM dans leurs assiettes, ni interdiction des fromages au lait cru. De même, les français ne comprendraient pas que le protectionnisme soit l’apanage de l’Asie et des Etats-Unis alors que l’Europe offrirait son marché intérieur aux Etats-Unis.

Lors des dernières élections un signal fort, et inquiétant, fut envoyé à la classe politique : les français ont peur et souhaitent être protégés. L’adoption de ce traité économique transatlantique serait la matérialisation de leurs peurs et une boite de pandore, celle de la radicalisation et de l’extrémisme, serait ouverte. L’Union Européenne et les valeurs humanistes que la France défend pourraient en mourir.

C'est pourquoi je vous sollicite : ce traité ne doit pas être adopté s’il n’a pas été négocié d’égal à égal, car, rappelons le, l’Union Européenne est économiquement et démographiquement plus puissante que les Etats-Unis. De plus ce traité doit contenir des garanties concernant soit l’arrêt du protectionnisme américain pour permettre à nos entreprises de s’implanter outre-Atlantique soit un développement significatif des mesures protectionnistes en France ou en Europe. L’assurance d’un respect total de l’environnement et du principe de précaution doit être demandée. Enfin notre modèle social, culturel et juridique doit être protégé. Mon droit est latin, napoléonien mais certainement pas anglo-saxon. La dérive actuelle vers une domination de la jurisprudence est inquiétante : c’est l’annonce d’une défaite de l’Etat face aux groupes de pressions, la première étape de l’annihilation de la loi par des tribunaux qui n’auraient d’indépendant que le nom.

Madame, Monsieur le Député, il vous appartient, ainsi qu'à vos collègues, de rester vigilant sur le contenu de ce traité et de faire preuve de courage en le refusant pour préserver notre pays,  l’Europe, ses citoyens et leurs cultures.

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur le Député, l'expression de mes salutations distinguées.


mercredi 16 juillet 2014

L’inéluctabilité de la transition énergétique

La controverse sur l’existence et l’ampleur du réchauffement climatique est importante. Pour certains il est urgent d’agir avant que le climat de notre planète change drastiquement, pour d’autres ce réchauffement existe mais il est limité, à l’inverse un courant de pensée tend à dénoncer l’idée même de réchauffement climatique. Evidemment certains ont raison, d’autres tort. Mais le réchauffement climatique n’est pas le seul argument qui rend la transition énergétique indispensable. En effet les ressources de la planète sont limitées, particulièrement pour les énergies fossiles, et la dépendance à ces énergies limite notre indépendance énergétique en nous obligeant à des relations extérieures contraires aux canons de la République.

Réduire la dépendance vis-à-vis des grands producteurs de pétrole et de gaz peut passer par l’utilisation de gaz de schistes. Mais les arguments contre cette énergie sont nombreux : ces gaz sont difficiles à extraire de la roche, les méthodes actuelles sont terriblement polluantes, leurs utilisations ne diminuent en rien les émissions de gaz à effet de serre, et cette ressource n’est qu’un pis-aller temporaire. Si une méthode d’extraction non polluante est mise en place les gaz de schistes peuvent être acteurs d’une transition énergétique mais certainement pas un but à rechercher.

Plusieurs pistes sont à étudier pour remplacer les énergies fossiles, la première est l’électricité, dont il faut définir les sources, suivent l’hydrogène (difficile à maîtriser), les biocarburants, et quelques autres...

L’électricité a l’immense avantage d’être déjà largement utilisée et d’avoir un réseau de diffusion existant. Elle ne nécessite donc pas de révolution mais simplement un développement de son utilisation et un renouvellement des sources. A contrario l’électricité a un inconvénient non négligeable : son stockage est très difficile, voire impossible à grande échelle. Cependant des solutions existent comme le stockage d’énergie potentielle dans les barrages à l’aide de pompes qui remontent l’eau. En 2012 la France a produit 541,4 TWh d’électricité, dont 8,8% à partir de combustible fossile, soit 5% de ses émissions en CO2. Ce sont en premier lieu pour ces centrales thermiques qu’il faut trouver des solutions compétitives, à la fois économiquement mais surtout au niveau de l’utilisation. En effet ces centrales thermiques sont principalement utilisées lors des pics de consommations. Mais encore plus que la production d’électricité, ce sont pour les autres utilisations des énergies fossiles qu’il faut apporter des solutions : transports (26% des gaz à effets de serre (GES)*), industrie (20%*), les bâtiments (18%*). L’agriculture est une importante source de GES (21%*), mais moins de 2%(**) des émissions en CO2, à ce titre elle doit être traitée à part et ses émissions en CO2 doivent diminuer avec les mesures prises sur les secteurs du transport et du bâtiment.

L’industrie a déjà fait de sensibles progrès durant les deux dernières décennies. Les nouvelles évolutions pourraient être la réduction des rejets par l’utilisation du CO2 produit à travers, par exemple, la production de pétrole de synthèse, et, bien sûr, un changement de nos modes de consommation pour aller vers des produits à empreinte environnementale réduite. 

Les transports sont un des grands défis et plusieurs choix sont possibles : aller vers le tout électrique, attendre la voiture à hydrogène ou d’autre alternatives, s’appuyer sur des carburants de synthèses (attention au piège de certains biocarburants déjà dénoncés ici) ou sur des voitures à faible consommation, sans oublier les transports en commun et la réduction de nos déplacements inutiles. Bien entendu un mixte de ces solutions est certainement la meilleure des options.

Le secteur du bâtiment est complexe, il s’agit d’isoler mieux, de chauffer plus efficacement, de moins climatiser, de gagner en efficacité partout. Mais si renouveler le parc automobile français ne prend que quelques années (âge moyen environ 8ans), le renouvellement du parc immobilier est de l’ordre de plusieurs siècles, bien trop long. Il faut donc inciter à la rénovation autant que sur la construction de bâtiments neufs. Environ 36% de l’énergie consommée par les bâtiments est d’origine fossile, le plus simple semble de transformer cette part en énergie renouvelable (exemple: chauffe-eau solaire) et en électricité.

Aujourd’hui l’électricité représente environ 44% de la consommation énergétique, si cette énergie est utilisée en remplacement des énergies fossiles elle deviendra donc l’énergie majoritaire. Il est donc important de l’étudier en détail. Ajoutons que l’électricité peut être utilisée en tant qu’intermédiaire vers d’autres énergies : hydrogène, gaz sous pression,...

Notre pays, par la variété de ses paysages, offre diverses possibilités d’utilisation de l’énergie hydroélectrique. Depuis les barrages éclusés ou réservoirs permettant une régulation de la production et un stockage d’énergie jusqu’aux barrages au fil de l’eau, toutes les régions sont concernées. Représentant environ 11% de la production électrique française, le nombre de grands barrages est probablement proche de son maximum : des conditions géographiques contraignantes doivent être réunies pour permettre une installation. Mais il est possible de développer cette source d’énergie en multipliant le nombre de micro-installations. Ces petits barrages peuvent parfaitement s’intégrer dans nos paysages en épousant, entre autre, les anciens emplacements des moulins à eau, en recréant des zones humides qui viennent à manquer pour la biodiversité, et en luttant contre la sécheresse en servant de réservoirs. De plus ces barrages, particulièrement efficaces en période de fortes précipitations et de fonte des neiges, complètent d’autres énergies renouvelables qui nécessitent du soleil. Enfin ces sources décentralisées permettent de substantielles économies dans le transport d’électricité, transport durant lequel environ 2.,5% de l’énergie produite est perdue. 

En développement depuis quelques décennies, d’autres énergies renouvelables représentent l’avenir. En 2012, les éoliennes ont produit 2,8% de l'électricité française, ce chiffre est bien faible mais ne représente pas le potentiel de cette source : il ne reflète que le retard pris par la France dans le développement de puissants parcs éoliens. Comme toujours les arguments en la défaveur de ces grandes dames blanches sont nombreux : ne produisant que lorsqu’il y a du vent, s’arrêtant si ce même vent devient trop fort, dénaturant les paysages, déstabilisant les oiseaux, coûteux à la production et l’entretien, polluant à la fabrication... Pourtant ces fiers moulins des temps modernes sont promis à des ruptures technologiques importantes : rendement et vents limites augmentés, les installations en mer les rendent invisibles au terrien et loin de tout espèce aviaire, bientôt flottante... La production, l’entretien et la gestion de la fin de vie peuvent être nationales et, ou européennes, contrôlées, non polluantes et créatrices d’emplois. Mais pour avoir accès à ces technologies de demain il faut inciter les industriels à investir. Nous sommes en bonne voie: plus de 3500 MW sont en cours d’installation, mais l’effort doit être constant.

Encore plus contesté que l’éolien, le photovoltaïque a bénéficié pour son développement chez les particuliers de crédits d’impôts trop importants et d’un prix de rachat de l’électricité par EDF qui met en danger le modèle économique de l’entreprise. Mais cette débauche de moyens a peut-être permis l’émergence d’une conscience collective sur les problématiques énergétiques : oui l’énergie coûte cher et est précieuse. Le photovoltaïque possède deux arguments de poids : sa production extrêmement décentralisée permet de limiter les pertes lors du transport et la matière première des panneaux classiques est surabondante (70% de l’écorce terrestre est en silicium). Son coût est sans aucun doute le facteur limitant. Son rendement de 20% est certes bien inférieur à une centrale thermique (40%), mais pas discriminatoire vis-à-vis d’une centrale nucléaire (30-36%) et il tend à s’améliorer avec des techniques de couplage avec les chauffe-eaux solaire (DualSun) ou VMC (Systovi). Malheureusement ses avantages ne sont pas tous exploités : peu d’utilisateurs peuvent directement utiliser l’énergie produite sur leur toit pour alimenter leur habitation. Il en découle des situations aberrantes lors des coupures du réseau électrique : des usagers produisent plusieurs kilowatt d’électricité qui sont perdus car non injectés sur le réseau mais ils s’éclairent à la bougie et regardent leurs radiateurs froids durant plusieurs jours... Bien sûr dans des pays très largement ensoleillés cette technologie est plus rentable, mais abandonner son utilisation, et donc les développements futurs, serait une erreur : dans le centre de la France la puissance déposée par le soleil est d’environ 175W/m². Reste une grande problématique : les panneaux sont certes en silicium mais leur production nécessite souvent l’utilisation de métaux lourds, nocifs, et de grande quantité d’énergie. Ces processus doivent être contrôlés et répondre à des normes strictes. Les crédits d’impôts sont là pour développer notre pays, pour encourager une véritable transition écologique et ne doivent pas servir à financer des industries polluantes.

Symbole à la fois Gaulien de notre indépendance et communiste de l’énergie populaire, le nucléaire civil est une opportunité intéressante pour réduire la part des énergies fossiles dans le mix énergétique. La comparaison des production électriques entre la France et l’Allemagne, en 2011, est flagrante : 75% issu du nucléaire contre 19% et 10% issu des énergies fossiles contre 59%, ajoutons la part d’énergies renouvelables : environ 15% pour la France et 19% pour l’Allemagne. Sans aucune hésitation l’énergie nucléaire permet de produire une électricité libre de gaz à effet de serres, en effet l’Allemagne est souvent montrée en exemple pour le développement des énergies renouvelables, mais n’oublions pas de pointer du doigt les 57% de leur mix énergétique issue de la combustion de charbon, lignites, pétrole et autres gaz. Sans parler du désastre écologique que représente l’extraction de ces dizaines de milliers de tonnes de combustible des sols d’Allemagne et d’ailleurs. Mais l’énergie nucléaire pose de sérieux problèmes en terme de sécurité, nous avons tous en tête Tchernobyl et Fukushima, ainsi que de traitement des déchets. Ces failles de sécurité étaient nombreuses sur les réacteurs anciens, tel que les REP toujours en activités, et si elles le sont moins sur les réacteurs modernes, tels que les EPR (simple évolution des REP) en construction, la future génération pourrait donner des garanties aujourd’hui inaccessibles tant en terme de sécurité qu’en terme de combustion des déchets. Dans ces conditions, proche de l’idéal, l’énergie nucléaire pourrait être un bon candidat pour amorcer la transition énergétique. Tout comme les gaz de schiste ce ne serait pas une fin en soi mais une technologique transitoire, sur 60 ou 100 ans, qui permettrait de répondre rapidement au défit mondial qu’est le drame climatique qui se jouera dans les prochaines années et au défit national qu’est l’indépendance énergétique.

A plus long terme des sources nouvelles devrons être trouvées pour effacer la fission nucléaire de notre mix énergétique. L’avenir est aux productions propres, sans aucun rejet, renouvelables et souples mais aussi probablement décentralisées. Personne ne peut prédire ce qu’elles seront : fusion nucléaire (iter), photovoltaïque à haut rendement, biomasse, ou encore autre chose auquel nous ne pensons pas aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, si la production d’énergie est essentielle, la réduction de la consommation ne l’est pas moins.

Bien sur l’énergie n’est pas tout, la politique écologique doit s’intéresser aux déchets, au recyclage, à l’eau, à l’air, etc.


Articles reliés :


Sources :
*chiffres de 2008, Ministère de l’écologie
**calcul sur des données INRA
http://www2.ademe.fr/
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
http://www.les-crises.fr/climat-3-pays-emetteurs/
http://fr.wikipedia.org/

lundi 23 juin 2014

Réforme territoriale : Régions, départements et compétences

Après avoir abordé les regroupements communaux dans un premier chapitre, intéressons-nous aux échelons supérieurs, entre les départements et la nation.

Chapitre 2 : Régions, départements et compétences

Les subdivisions de la Nation correspondent aujourd’hui à des réalités appartenant au passé. Pour démembrer les fiefs seigneuriaux dans un premier temps, puis pour organiser la France des XIX et XXème siècles, les différents régimes ont construit ce découpage territorial. Les départements ? Une zone géographique dimensionnée par la vitesse d’un coursier à cheval et les moyens de gestion de l’époque. Les régions ont été créées après la seconde guerre mondiale pour avoir un rôle structurant en favorisant l’émergence de capitales régionales pour limiter l’exode rural vers Paris. Ce rôle est toujours d’actualité, mais Poitiers, Limoges, Besançon ou encore Orléans ont-ils assez de poids, avec leurs départements attachés, pour jouer ce rôle ?

Outre ces entités bien connues la France compte : des cantons, des circonscriptions pour les députés, un réseau de préfecture, ... Est-ce raisonnable d’avoir autant de découpages territoriaux différents ? N’est-ce pas un moyen de diluer la démocratie en déstabilisant les citoyens ?
Certains parleront de la proximité, du besoin pour le citoyen de se sentir entouré… Mais ce n’est pas par la multiplication de ces cercles, plus ou moins concentriques, autour chaque français qu’ils se sentiront protégés. La preuve aux dernières élections : malgré une politique de décentralisation, les français ont peur. Et cette peur, qui développe la haine, ne sera pas conjurée au niveau local. C’est une volonté nationale, insufflée par le pouvoir central, qui redonnera confiance au français. 

Depuis le début de la décentralisation, des compétences, considérées comme non régaliennes, ont été transférées de l’Etat aux collectivités locales. L’objectif étant de rapprocher les services des citoyens. Or ces délégations de compétences sont complexes et déresponsabilises l’ensemble des administrations. De plus les effectifs de la fonction publique ont été multipliés sur cette période : entre 2000 et 2011 il y a 40% de plus de fonctionnaires territoriaux. La décentralisation est certainement souhaitable, mais pas à n’importe quel prix.

Lorsqu’une entreprise étrangère souhaite s’implanter en France, elle s’intéresse, logiquement, aux métropoles où elle va trouver les infrastructures qu’elle attend. Paris est donc la destination la plus plébiscitée, Lyon, Marseille et quelques autres attirent aussi les investisseurs étrangers. Ces capitales régionales utilisent ensuite ce rayonnement économique pour développer et enrichir la région à laquelle elles appartiennent. Attirer des capitaux, avoir un rôle structurant, générer de la croissance, de l’innovation, du développement, seules quelques régions en sont capables : celles dotées de métropoles ou de bassin économique important.

La réforme territoriale doit donc répondre à tous ces impératifs :
  • Un organigramme simple et compréhensible favorisant la démocratie
  • Une répartition intelligente des compétences, sans recoupement, avec des responsabilités clairement identifiées
  • Donner aux régions un rôle structurant dans l’économie, permettant de développer l’ensemble de notre territoire

Voici quelques propositions :
Concernant le rôle structurant des régions je ne m’étendrai pas sur la carte d’un nouveau découpage, déjà évoqué ici et là (link). Je propose de transférer aux régions la gestion des caisses d’assurance chômage, de la recherche d’emploi et des formations de reconversion, ainsi que l’organisation de la formation professionnelle. En effet il est désolant d’entendre que dans notre pays, où taux de chômage est important, certaines entreprises ne peuvent pas embaucher par manque de main d’œuvre qualifiée. C’est un échec des filières d’orientation entre le collège et l’université, mais c’est aussi un échec des formations de reconversion organisées par Pôle Emploi et quelques autres associations. C’est pour cela que je propose une gestion régionale de ces services, plus proche des citoyens et des entreprises, les régions seront plus à même d’organiser les bonnes filières de formation correspondant aux réalités économiques régionales, de former les jeunes et les chômeurs aux emplois disponibles à proximité.

Par ailleurs je propose la suppression des conseils généraux (conseils départementaux) avec un transfert de compétences vers les futures régions. Cette fusion avait été proposée en 2013 pour la région Alsace avec la suppression des conseils généraux des départements du bas et haut Rhin au profit de la région. Cette réforme avait été refusée par un référendum local, avec une faible participation et une campagne pour le non très bien menée. Pourtant cette réforme devait être une source d’économie : 200 millions d’euro par an. Appliqué sur l’ensemble du territoire, ces fusions doivent générer entre 4 et 20 milliards d’euros par an ! En hypothèse basse ces quatre milliards sont ceux qui pourraient permettre de financer la transition énergétique, des désenclaver des régions avec des infrastructures nouvelles, donc de créer de l’emploi, de financer la sauvegarde de nos Zones Economiques Exclusives maritimes aujourd’hui pillée par la pêche illégale… En hypothèse haute ces 20 milliards représentent 40% du grand plan d’économie présenté par le gouvernement cette année. Tout cela par une simplification d’un seul niveau de notre mille-feuille territorial !

La réforme territoriale doit aussi s’intéresser au couple départements cantons. Complétés par le bas par des intercommunalités fortes les cantons perdent de leur intérêt. Que représentent-ils aujourd’hui pour les Français ? La réponse s’approche du néant. Le canton doit donc disparaître.

Une fois les prérogatives des conseils généraux transférés à la région, les départements sont vidées de leur contenu. Mais deux rôles peuvent leur être confiés : la gestion de cahiers de doléances, le maillage préfectoral. En effet avec la suppression des échelons intermédiaires entre les mairies et les régions, renforcées, le dialogue entre les citoyens, les élus locaux (principalement les maires) et les élus régionaux sera plus difficile. Dès lors l’instauration de cahiers de doléances, ouverts aux citoyens, s’impose. Ces doléances pourraient être regroupées par une assemblée de maires à l’échelle départementale afin de les transférer vers la région.

D’une large réforme comme celle que je propose il faut attendre des économies, quelques milliards d’euros, une meilleure lisibilité du système, un service public plus efficace, des communes à même de répondre aux demandes de leurs administrés, des régions économiquement structurantes, et certainement un retour de la confiance des français en leurs institutions.

Absence de vison d'avenir et clientélisme, les deux freins de la reforme territoriale.

samedi 21 juin 2014

Réforme territoriale : du local ...

Plus ou moins l’ensemble de la classe politique et des français poussent à une réforme territoriale, mais tous ne pensent pas cette réforme de la même façon : suppression des départements pour certains, fusion ou suppression des régions respectivement pour les europhiles et les europhobes (généralement), développement de l’intercommunalité ou sa suppression, c’est selon…

Selon quoi ? Selon la vision que l’on a de l’avenir. Dans le débat démocratique chacun à son mot à dire, de l’eurosceptique N. Dupont-Aignan aux fédéralistes convaincus de EELV chacun doit être écouté. Cependant la tribune ne doit pas être ouverte aux carriéristes, barons régionaux et autres pseudo démocrates, qui, quelque soit leur bord politique, n’apporterons rien d'autre au débat que leurs ambitions personnelles et en aucun cas une certaine idée de la France.

Plus qu’une reforme territoriale, notre pays a besoin d’une réforme des compétences déléguées aux collectivités. En effet, après plusieurs siècles de centralisation du pouvoir, qui a permis de construire la Nation, la France s’est engagée dans une logique de décentralisation. Or ce mouvement a créé une anarchie latente et un gaspillage financier hors norme, symbole de cette gabegie : la clause de compétence générale qui permet à toutes les collectivités territoriales d’intervenir dans tous les domaines : culture, transport, enseignement, etc. Et cela implique des services redondants, une dilution des responsabilités, et une coordination difficile entre les acteurs. Conclusion ? Un service public très cher et inefficace !

Il est donc temps de stopper ces inepties et de réformer sans dogmatisme.

Chapitre 1, les communes et un peu plus loin

Plus de 36000 communes, est-ce raisonnable ? Nombre d’entre elles ne sont qu’un gros hameau de quelques dizaines voir centaines d’habitants. Or dans de nombreuses régions il est courant de rencontrer des communes regroupant plusieurs villages, c'est un exemple à suivre. Certes les économies ne seraient pas énormes, car il n’y a pas ou peu de personnel, souvent bénévole et les indemnités de maire sont faibles, mais tous les travaux et aménagement source d’économie car organisé avec les villages avoisinants et cela serait tellement plus simple. Notez bien qu’il ne s’agit pas de détruire l’identité culturelle de villages mais simplement de gérer leur fonctionnement comme un tout.

L’intercommunalité s’est fortement développé durant les deux dernières décennies avec des logiques d’agglomérations pour les villes et leurs environs, et des logiques de bassins géographiques pour les communes rurales. Échelon intermédiaire entre commune et canton, ces organisation sont souvent bénéfiques : création de synergies sur le transport et l’emploi, l’aménagement du territoire, la cohérence économique, la cohésion sociale ou encore la gestion collective des déchetteries et du ramassage des ordures. Les économies réalisables sont substantielles, mais souvent effacées par une redondance de services entre les mairies et l’intercommunalité. L’autre handicape de l’intercommunalité est son absence de lien avec les citoyens : sans élection quelle légitimité peut avoir l’intercommunalité ?
Il faut donc certainement être favorable à l’intercommunalité, l’encourager, la faciliter, mais aussi l’encadrer : les communes doivent réellement transférer leurs compétences. Mais vis-à-vis de la démocratie il serait plus juste de favoriser le rapprochement des communes, en imposant une juste répartition géographie des élus du conseil municipal au regard des villages composant la nouvelle commune.

Pourquoi aujourd’hui, plus que hier, aurions-nous besoin de communes plus grandes et plus peuplées ?
Simplement parce que le nombre de services de proximités que l’on attend est de plus en plus important. Il y a plusieurs décennies les maires ruraux devaient gérer l’entretien du puits communal et de l’école ainsi que les différents entre administrés. Aujourd’hui il y a l’eau, l’électricité, les ordures, internet, les écoles toujours, le tourisme, l’urbanisme… De 1993 à 2009 le nombre de communes appartenant à des intercommunalités est passé de 10 à 90%, il y a donc un besoin.

Cette direction, celle de la simplification et de la rationalisation, doit être donnée par l’Etat, mais le véritable travail de réorganisation territorial à l’échelle communale doit être fait au niveau local. Maires, élus et citoyens il nous faut agir pour que la France ne reste pas la complexe féodalité opaque et dispendieuse d'aujourd’hui. Militons pour de grandes communes en rapport avec la géographie, la démographie et l’économie de nos territoires.



Pour faire le lien avec le chapitre suivant, l’échelle départementale et régionale, un exemple de la complexification continue de notre système : 

Prochainement la métropole de Lyon remplacera la Communauté urbaine de Lyon, ce changement de désignation cache une aberration : cette nouvelle, et puissante, intercommunalité exercera sur la métropole les compétences départementales. Pour l’aire urbaine lyonnaise c’est une bonne chose car cela apporte de la cohérence dans l’action, mais que reste-t-il du Rhône ? Rien, ce département sera vidé de sa substance, de sa capitale et de la majeur partie de son économie (un article et une carte révélatrice ici). Quelle est la solution ? Une partition pure et simple de ce qui reste du Rhône dans les départements limitrophes : Saône-et-Loire, Loire, Isère, Ain. Pourtant il est préféré d’ajouter encore une couche à notre mille-feuille.

Absence de vison d'avenir et clientélisme, les deux freins de la reforme territoriale.