Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

vendredi 1 août 2014

Le jour où l’Europe s’est suicidée...

Il y a 100 ans, entre le 1 et le 3 août 1914, l’Europe des Nations, le vieux continent, s’est suicidé. Cette mort fut aussi violente que longue. Quarte ans, Quatre ans de sang et de larmes qu’aucun mot ne peut décrire. Dès hauts noms de batailles célèbres aux hameaux isolés les stigmates de cette tragédie sont visibles. Au détour d’une route, un cimetière : ici ont été sacrifié une poigné d’hommes. Sacrifiés au nom d’une patrie, sacrifié sur l’autel de la guerre. Soldats inconnus, bons pères, beaux amants, fils fidèles, amis sincères, au-delà de leur sang versé, c’est la vie de l’Europe qui est tombé au champ du déshonneur.

Jean Jaurès, Georges Clemenceau, vous avez sevré la République, nous vous en sommes reconnaissants. Roi Georges V, vous avez cru, en 1914, sauvez l’équilibre continental. Empereur Guillaume II, à défaut d’apporter la démocratie vous avez fait entrer l’Allemagne dans la modernité économique. Pour tout cela nous pourrions vous être redevable, mais aucun d’entre vous n’a su, ou pu, sauver les Nations de leur suicide. Mais ce suicide était-il évitable ? Peut-être pas. La guerre, continuité de la politique, a toujours été présente en Europe. Alors quel différence en 1914 ? Le monde avait changé en 40ans : l’industrie avait atteint tous les domaines, sauf celui de la mort. Dès l’été 1914 cette industrialisation a lieu, le vin était tiré, il fallut le boire jusqu’à la lie, un certain 30 avril 1945.

Depuis ce mois d’août 1914 les nations européennes ne seront plus jamais premières. Elles ont su, ou savent encore, faire illusion : le Général de Gaulle a su redonner à la France une partie de son lustre passé, le Commonwealth représente toujours la vielle gloire Britannique, l’Allemagne se prend parfois à être la maîtresse de feu le Saint Empire Germanique, mais tout cela est passé, mort avec une génération de jeune gens.

Jaurès pensait éviter la guerre par l’union des prolétaires de tous les pays. Monsieur Jaurès, l’Internationale était proche de la vérité, mais l’union des prolétaires ne suffit pas, seule l’union des Peuples dans leur ensemble assure la paix.

Cents ans après ne les oublions pas : soldats, civils, gueules cassés, survivants, familles, souffrances, peurs, larmes. Chacun représentent les erreurs d’hier, ne les renouvelons pas, gardons cette leçon en mémoire sans quoi ils seraient morts pour rien. Français, aujourd’hui comme demain pendant quatre ans, je porte le bleuet, non pas pour me retourner sur le passé, mais pour aborder l’avenir avec espérance.

Vive la France, vive l’Europe.


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