Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 3 décembre 2014

L'incarnation de l'échec

Monsieur Sarkozy, vous avez eu le privilège et l'honneur de gouverner la France durant 5 ans. Vos méthodes ont enthousiasmé bien des français et personne ne vous reproche votre manque d'engagement personnel. Mais là c'est arrêtée votre politique : à l’énergie dissipée. Quelques mots mal placés, quelques actes mal orchestrés et vous êtes tombez dans l’abîme. Rejeté, vous avez échoué à l’élection présidentielle de 2012. Votre bilan, personne n'ose le faire. La gauche a peur de certaines convergences avec ses propres propositions, et, pire, la droite a honte de ces convergences tout autant que des débordements de votre personnage.

Après une courte retraite politique vous êtes bruyamment revenu au sein de l'UMP. Je ne vous reproche pas le principe du retour après une traversée du désert, mais votre désert fut parsemé d’oasis médiatiques, de conférences en communiqués de presse vous ne vous êtes jamais retiré de la vie publique.

Vous revenez sûr de vous, avec le même personnage, et vous comptez imposer à la France le choix d'une poignée de militants UMP aveuglés par votre aura. Mais vous n’êtes pas Charles De Gaulle en 1958, le peuple ne vous attend pas, vous n'avez aucune légitimité.

Après l’échec de votre politique de l'effet d'annonce, suivie de celle du compromis permanent de F. Hollande, les français perdent espoir. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en la démocratie, d'où l'augmentation des votes blancs. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en la classe politique actuelle, sorte de caste fermée sans aucun contact avec les citoyens.

Voila pourquoi, Monsieur Sarkozy, je conteste votre retour en politique : vous incarnez l’échec, l’échec d'une organisation, celle des partis déconnectés des réalités populaires.



Citoyens, citoyennes, ne laissez pas le pouvoir à ces pseudo élites qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux de la nation, avant l’intérêt général. Rejoignez les mouvements citoyens qui incarnent le futur et le renouveau. Il est encore possible d'espérer, mais il faut agir aujourd'hui, demain. Se faire entendre en 2017, pour nous citoyens, est une nécessité.

17 commentaires:

  1. Le problème c'est que l' alternative pour 17 nous fera perdre encore 5 ans... Si on doit perdre ce 6temps là, alors oui le chaos est peut-être la dernière chance pour repartir sur de nouvelles bases en 22.

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    1. Merci pour ton commentaire !

      Certes l'échéance présidentielle est encore loin, et attendre jusqu'en 2022 semble une éternité. Mais n'oublie pas qu'il y a d'autres élections avant cela, et principalement les régionales en 2015.
      Ce sera le moment de se faire entendre et de convaincre l'ensemble des citoyens d'aller voter, de voter pour la France, pour l'espoir et contre le carriérisme (car c'est le sujet ici!).

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  2. Ben les régionales, faut dire que ça ne passionne pas vraiment les français. Ils voient plus souvent les ministres parler de rien que les élus locaux qui devraient avoir beaucoup à dire... Ceux-là aussi ont encore du travail à faire pour ne pas se tromper d'auditoire. Ils visent aussi plus haut et oublient souvent de s'adresser à ceux d'en bas. Mais tu as raison, si on ne s'occupe pas de la politique, c'est elle qui s'occupe de nous. Et ils ne faut pas espérer que ceux qui s'en occupent placent leur priorités en faveur de ceux qui la dénigre.

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    1. J'aime bien ta formule "si on ne s'occupe pas de la politique, c'est elle qui s'occupe de nous", et c'est partant de ce principe que je me suis engagé il y a bientôt deux ans avec ce blog, et, plus récemment, avec Nous Citoyens. La France, et le monde, a besoin de gens qui s'investissent. Pas pour suivre un quelconque chef assoiffé de pouvoir mais pour défendre des idées : disons Liberté, Egalité, Fraternité. Mais ces valeurs ne peuvent s’épanouir qu'avec la confiance entre citoyens et la responsabilisation de tous.

      Défendre des valeurs, voila une des plus belles missions le l'Homme.

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  3. Ha ha,je ne l'imagine pas en train de lire ça, le m'sieur.
    A mon avis, qui est aussi celui de quelques uns, la politique doivent naître du rassemblement des gens en parti politique prêt à gouverner, et bien entendu, la politique ne doit pas être un métier. Il faudrait ne pas imager que quelqu'un puisse gagner des revenus là-dessus.

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    1. Effectivement je ne vois pas N.Sarkozy lire cela, d'ailleurs qu'est ce que cela apporterait ? L'idée est de pousser des citoyens à rejoindre la politique, pas d'expliquer une évidence à N.Sarkozy.
      Et puis un autre Nicolas S. a lu l'article, ça compte ? (...)

      Sur le fond nous sommes donc d'accord : le carriérisme politique n'apporte rien et doit être rejeté. Pour que ces partis citoyens puissent pousser en dehors du champ médiatique les partis actuels il faut de nombreux adhérents car l'accès aux médias est plus ou moins verrouillé... S'engager devient donc vital ! (Ma préférence est allée à Nous Citoyens, mais d'autres mouvements existent.)

      Enfin sur les revenus je serai moins catégorique que toi : gouverner est une occupation à temps plein. Il faut donc qu'il y ait une rémunération permettant aux élus de vivre. Sans cela l'accès à la politique sera conditionnée par l'épaisseur du portefeuille : seul celui qui pourra vivre de ses rentes sera candidat. Or cela est contraire à mon idée du pluralisme.
      Cependant ces indemnités doivent être raisonnable et limité à la durée du mandat. Et ces mandats doivent être limités en nombre.

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    2. *La politique doit naître (coquille dans mon message précédent)
      N'était-ce pas une lettre destinée à N.Sarkozy ?!
      Je persiste dans l'idée que gouverner ne doit pas être une occupation à temps plein, donc pas un métier, ni une question de porte-feuille. Tu raisonnes en capitaliste, là.
      Les militants d'un parti ne sont pas rémunérés, à ce que je sache et pourtant, quand leur parti est élu, grâce aux militants toujours, ce sont eux qui sont censés travailler sur toutes sortes de projet de diverses envergures. Finalement, les membres éminents d'un partis sont des militants, avec plus d'ego que les autres. Les militants élisent leur représentant, qui est alors proposé aux électeurs nationaux, Dans la suite logique des événements, c'est le parti qui gouverne, bien qu'une cohabitation puisse avoir lieu, tout vient du parti.

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    3. - Idéalement si, c'était une lettre à N. Sarkozy, mais c'est surtout une figure de style.

      - Je comprends parfaitement tes arguments et je suis d'accord avec toi sur le principe. Mais comment envisages-tu la mise en place d'un tel système ?
      Participer à la vie d'un partie prend du temps mais il est possible d'avoir un métier rémunérateur à coté. Etre le représentant (Députés, Ministres, ...) d'un grand nombre de citoyens prend trop de temps pour envisager une autre activité en parallèle. Dès lors, comment les élus peuvent ils vivre, sans salaire, sans argent ?

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    4. Y a-t-il besoin d'avoir un représentant ? Si la tâche du représentant ne consiste qu'à lire le compte-rendu des membres du parti... C'est peut-être un peu réducteur.
      L'argent n'est pas le problème, il s'agit de faire participer chaque citoyen à la vie de la société. Rendre un service. Sans notion d'argent. Si l'argent n'existe plus, si chaque citoyen a le droit de choisir de faire ce dont il a envie, spontanément, statistiquement, on est censé pouvoir couvrir tous le champ des possibles.

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    5. Tu pointes du doigt ce que Nicolas suggérait il y a quelques temps : la véritable démocratie doit se passer de représentant. Je suis parfaitement d'accord avec vous sur ce point.
      L'autogestion que tu proposes est certainement le meilleur des systèmes. Mais est-il viable à grande échelle en tenant compte des faiblesses de l'homme ?

      Sans aller jusque là, la démocratie directe permettrait à la politique pourrait se défaire entièrement de l'aspect financier qui pollue aujourd'hui les débats. Cependant je ne connais personne qui propose un système de démocratie directe viable pour de grands pays...

      Mais une idée intéressante serait de laisser libre certaines communes de ne pas élire de représentants (maires) et de mettre en place des structures de démocratie directe. Ce pourrait être le premier pas d'une transition majeur dans l'histoire de l'homme...

      Enfin sur l'idée de supprimer l'argent, il y a différentes façon de faire le premier pas vers une démonétisation : les bourses d'échanges (comme l'entrePOTE ou les monnaies locales (qui présentent l’intérêt de devoir être échangées vite, donc sans spéculation possible).

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  4. Quand tu évoques les faiblesses de l'homme, tu me fais penser à tous ces livres type celui de Le Bruyère sur les caractères et un autre qui n'est pas vraiment un livre de philo que j'ai lu dernièrement de Wilde sur les caractères aussi. Ce ne sont pas forcément des faiblesses, ou des vices, ce à quoi tu penses. Comme je le rappelais par les titres, ce sont des caractères, qui ont des conséquences différentes en fonction du monde dans lequel ils se manifestent. Alors effectivement, le partage parfaitement équitable, on se dit que c'est impossible, qu'il y aura des égoïstes, des qui qui en veulent plus, donc de la corruption, des privilèges. Que ce qui peut mener à un tel système doit forcément passer par le totalitarisme, que chaque dissident va être puni, par une inquisition. Que faire de celui qui "tue" ? Je crois qu'il faut se tourner vers l'anthropologie et l'ethnologie pour avoir des réponses. Sans parler de sociétés barbares, au contraire, il y a, il y a eu des sociétés très évoluées qui vivaient sans notion d'argent, ils étaient attachés à la nature, le lien social très important et je crois que la plupart du temps, celui qui commettait un geste offensant le groupe était mis à l'écart, sans réelle punition, sans emprisonnement, sans demande de "remboursement". Comme les manchots empereur sur la banquise. Bien entendu, il ne faut pas faire intervenir la police, sinon, on passe dans la dictature. Il faut que tout vienne du groupe (c'est notre cas, mais je crois que la société peut évoluer, que si l'on n'est pas des barbares, il y a toujours un moyen de prévenir l'isolement, les gestes déments). Après, ce qui me vient à l'esprit, quand je décris un tel système, je pense à l'étendue du nombre d'être vivants qui vivent dans une société similaire, la notre, dans un monde industrialisé et tertiarisé ; également, il ne faut pas que ça ressemble à ces sectes très bizarres qui se développent de part et d'autres, et qui cherchent à recruter.
    Tu as raison, il faudrait tester un modèle de démocratie directe dans les communes.
    Les monnaies locales tueraient tout échange mondial. Après, est-ce que l'internationalisation a du bon ?

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    1. Je suis dans l'idéal parfaitement d'accord avec toi. Mais la limite entre la faisabilité d'une telle société et le rêve est très mince. Pour moi un des obstacles majeurs est Que faire de celui qui "tue" ? , que faire de celui qui prend les armes contre son voisin. Laisser libre la légitime défense c’est réhabiliter la guerre de tous contre tous, avoir une police c’est très rapidement tomber dans la dictature... quelle peut être la bonne solution ?


      La démocratie directe dans les communes ça mérite d’être réfléchi plus en avant. D’après Wikipedia, ça existe déjà plus ou moins dans certaines ville de Nouvelle Angleterre (USA).


      A propos des monnaies locales : il ne s’agit pas de tuer le commerce mondial. Mais de favoriser les échanges rapides, locaux et sans spéculation. L’idée est de garder des « grandes» monnaies pour les échanges entre pays, et d’avoir des monnaies locales pour les dépenses quotidiennes.


      Pour moi l’internationalisation a du bon et du très mauvais. Miser sur la mondialisation et la croissance à outrance est un pari sur le passé. Utiliser les échanges comme vecteurs de richesses (tant économique qu’intellectuelle) et modérer la mondialisation au nécessaire me semble raisonnable, aussi bien humainement qu’écologiquement : je ne dois pas aller casser l’économie africaine avec mes gros sabots européens, et l’Asie n’a pas à supporter une part croissance de la pollution mondiale en échange de la destruction des emplois en Europe. Un nouvel équilibre est à trouver, sans cela le monde est perdant.

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    2. En fait, tout le monde à part les capitalistes convaincus (il n'y en a pas tant que ça, en bas) est d'accord avec le modèle marxiste dans les grandes lignes. Et tout le monde tape du poing en rappelant les dérives du communisme et en prétendant comme toi que ce n'est qu'un doux rêve.
      Le crime est un acte qui découle de l'environnement, de ses sources d'inspiration, de ses buts et des avantages qu'on en retire. Il n'est réellement possible que dans le cas d'un isolement d'un groupe d'individu ou si une toute puissance tente d'avoir l'ascendant. Si le crime n'a aucun intérêt, s'il n'y a pas d'inspiration à part animale, on tend vers une société sans crime. Et celui qui franchit la limite doit être délaissé par une société dont l'être humain dépendrait complètement, de toute part, sans favoritisme puisque chacun lui rendant un grand service.
      En parlant de démocratie directe, De Gaulle l'a bien souvent fait : faire des référendums. Cependant, les capitalistes sont égoïstes et individualistes, donc pas le temps et l'envie de participer à ce genre de choses. Le prolétariat, lui, est trop fatigué. Mais si la grande question est posée : "Dans l'idéal, préféreriez-vous le communisme au capitalisme comme modèle de vie ?", ça pourrait être renversant.
      Pour le reste de ce que tu détailles, ce qui est fou c'est que la machine a été lancée il y a quelques longues années et qu'il y a toujours moyen de l'inverser, maintenant, tout de suite. C'est sûr, tout est toujours possible si les gens se regroupent.
      Voilà ce que j'en pense !

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    3. Mais la question que tu poses est binaire certes mais on ne peut y répondre par oui ou non. Elle coupe court à la liberté de penser. Elle ne peut pas être posée comme cela, et heureusement. En revanche, "souhaitez vous une politique libérale ?" Pourrait en théorie être posée. Mais personne responsable en France ne prendra jamais le risque d'un clivage affiché entre 2 Frances, ou chacun devrait choisir son communautarisme... Et après? Comment gère t-on la guerre civile qui s'en suit ?
      L' utopie devient dangereuse quand on veut l' imposer, certes en toute bonne intension, mais sans considération d'aucune autre alternative que chacun a le droit aussi de fantasmer.

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  5. Avec internet embarqué sur le téléphone mobile, nous avons aujourd'hui un outil idéal qui permettrait une forme de démocratie directe en sollicitant directement les citoyens de la commune plutôt que les seuls conseillers. Pour un arbitrage civique, il faut néanmoins que le maire prenne d'abord lui-même l' initiative de mettre sur le "réseau communale" les questions que doit se poser le contribuable et solliciter les citoyens de bonne volonté. Plutôt que de demander des services, son rôle serait davantage de mettre en relief les disfonctionnements de la commune ( l'école, infrastructures...) et créer ensuite une dynamique d'auto gestion entre les habitants. On voit que c'est une belle idée mais la mise en oeuvre n'est pas facile. Elle ne peut passer que par un engagement fort d'un leader (le maire) et ensuite une adhésion solidaire de la communauté qu'il faudra malgré tout motiver en permanence. L' objectif étant ici que les résultats obtenus soient les seuls motifs de satisfaction et de reconnaissance dans la société, sans rémunération aucune. Bref, il y a encore du boulot pour faire entendre une telle abnégation à une société qui ne jure que par l' argent en gage de la reconnaissance de son mérite (surtout d'ailleurs si l' individu peut obtenir l'argent sans le moindre mérite mais par opportunisme).

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    1. Il faudrait certes un meneur pour lancer la dynamique. C’est une révolution impossible sur de grandes populations mais à petite échelle ça peut être envisageable à court terme. Après une poignée de communes de quelques centaines d’habitants on pourrait s’attendre à un effet boule de neige.


      Il faut arrêter de voir la politique comme une activité rémunératrice mais un devoir citoyen. C’est pour provoquer ce réveil de tous les français que j’ai rejoint Nous Citoyens. Parce que le meneur qui fera basculer une commune vers la démocratie directe ce peut être toi, moi, DeGauche ...

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  6. ... Et bonne année à "certaines idées"

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