Je ne lirai jamais le code du travail. Pourtant je serai obligatoirement lié à son contenu, en tant que salarié ou employeur. Je ne lirai jamais le code du travail car c’est un monument de 8000 pages. Ainsi, certains pourront abuser de ma crédulité, mon employeur ou mon salarié, sans même que je puisse le savoir.
Combien de salariés, dont les droits sont bafoués, vont jusqu’aux tribunaux ?
Trop peu.
Inversement, combien d’entreprises sont détruites à la suite d’une mauvaise interprétation de l’une des 8000 pages du code du travail ?
Beaucoup trop.
Un grand ménage est nécessaire, une simplification radicale: il ne s’agit pas de changer le contenu du code du travail, mais d’en changer la forme. C’est, en autre, la position d’Emanuel Macron, ministre de l’économie. Mais François Rebsamen, ministre du travail, y est opposé. Pourquoi ? Certainement en grande partie pour des considérations électorales ! Il remarque, à juste titre, que certains syndicats s’y opposeront.
Alors, Messieurs, prenez vos responsabilités : vous avez été élus pour cela !
Réunissez les représentants des syndicats, réunissez une assemblée de salariés et d’employeurs tirés au sort, ajoutez une poignée de juristes, et appliquez les règles du conclave. Exiger de ces états généraux un code du travail de 50, 100, 200 pages au maximum, qui garantira les mêmes droits et devoirs que le monument actuel. Il pourra ensuite être proposé à l'assemblée nationale.
Le dialogue sociale doit renaître, mais il ne réapparaîtra pas tel un phénix : il faut provoquer cette résurrection, il faut que l’ensemble des acteurs reprennent confiance les uns en les autres. L’indispensable simplification du code du travail est une occasion majeure de redonner au dialogue social la place qui doit être la sienne.
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