Les Français semblent avoir peur de la grandeur, mais peut être en ont-ils honte...
Avec comme slogan le triste "Casse-toi riche con" qui a fait la une de Libération, on assiste à une sorte de chasse aux sorcières. Non pas contre elles, ni contre les communistes mais contre la réussite.
Ce titre de Libé ne visait que la finance mais c'est l'ensemble de la réussite et de la grandeur qui est banni par les français.
«La France ne peut être la France sans la grandeur.»
Général De Gaulle
La pensée du Général De Gaulle est bien loin lorsque que les français se moquent de la puissance de leur pays, rejettent les hommes qui ont réussi à bâtir des entreprises d'influence mondiale, rient de leurs armées, dénigrent leur industrie, vantent la concurrence des autres pays, se complaisent dans les stéréotypes péjoratifs issues du monde anglo-saxon...
L'esprit d'entreprendre existe pourtant : près de 550 000 créations d'entreprises en 2012 (dont 300 000 auto-entrepreneurs), mais trop restent des micro-entreprises avec moins de 10 salariés (99.6%).
Certes des freins législatifs limitent le développement des entreprises, mais c'est aussi un manque d'ambition de l'ensemble des acteurs : le créateurs, le financier (actionnaires ou banques), et les salariés de l'entreprises évidement.
Trop peu prennent le risque de réussir, car rester faible permet, en France, d'être protégé. Nombreux sont ceux qui admire Steve Jobs, Bill Gates, et Warren Buffett ou comment passer de 76$ à 47 milliards en 70ans...
Mais n’oublions pas la foule d'inconnu, qui n'ont pas eu la réussite de ces exceptions mais qui sont à la tête d'entreprises regroupant quelques centaines ou milliers d'emploi : ils sont créateurs de richesses et d'emploi.
Une entreprise peut vivre sans grandir, mais c'est sa croissance qui créera des emplois, de la richesse, de la valeur... A tous les niveaux, pour tous les sujets, c'est le rêve de gloire et le désir de grandeur qui manque souvent.
Entrepreneurs, sportifs, bénévoles, salariés, citoyens, chacun doit trouver la motivation d'aller toujours plus loin, de voir toujours plus grand.
Et cela dans l'intérêt commun, dans la fraternité, mais aussi en reconnaissant et respectant les réussites d'individus qui ont osé, qu'ils soient partis de rien ou qu'ils soient bien nés.
«C'est un signe de médiocrité que d'être incapable d'enthousiasme.»
Honoré de Balzac
La France est une puissance mondiale, certes loin des
superpuissances telles que le sont les Etats-Unis aujourd’hui, mais elle
s’appuie sur des atouts indéniables. Listons ne une partie :
Nous avons la 5ème
économie mondiale, la seconde Zone Economique Exclusive (ZEE : c’est à
dire le territoire économique marin), une armée capable d’agir seule, avec
l’ensemble des moyens possible et partout dans le monde, la seule marine avec
les Etats-Unis à posséder un véritable porte avion opérationnel, un réseau
diplomatique très dense (le deuxième derrière les USA), une langue parlée par
plus de 250 millions d’hommes et de femmes sur
les 5 continents, un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, une
maîtrise technologique dans de nombreux domaines de pointes comme l’aéronautique,
le spatiale, le nucléaire, les énergie renouvelable, une natalité proche de 2 enfant par femme (taux de
renouvellement des générations), une agriculture développée, des Majors tels que Total, STmicroelectronics ou CMA-CGM,
sans oublier que la France est acteur d’une paix durable sur le continent
européen.
Malgré tout cela les français se sentent médiocres, ce manque
d’enthousiasme vient, de mon point de vue, de deux éléments distinct : Le
premier est lié au déclin des puissances européennes envenimées, au XXème
siècle, dans des querelles colonialiste et des conflits mondiaux sanglant. En
quelques années la France conquérante de Jaurès, qui devait être missionnaire
de la civilisation dans de nombreuses régions, est passé du rang, partagé avec
le Royaume-Uni, de superpuissance à celui de puissance de premier ordre parmi
d’autres. Ce déclassement, aggravé par la perte d’influence de la langue
française au profit de l’anglais et l’émergence des deux géants de la guerre
froide, a provoqué un changement dans la façon de voir le monde depuis la
France.
Le second est lié au manque d’ambition dans l’action
politique, en effet pas un responsable politique ne propose depuis de longue
année un projet à même d’insuffler l’espoir parmi les Français.
Source des chiffres cités : INSEE et APEC
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