Je reviens sur les ETI et sur l'actionnariat suite aux propos de M. Gilet, président du Fonds Stratégique d’Investissement, rapportés par le journal Les Echos.
Je rappel qu'en France nous manquons d'Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), et que les entreprises peinent à passer le cap de 50 salariés qui fait entrer les PME dans le monde des ETI. Deux causes majeurs à cette situation : un manque de financements et un manque de volonté. (la suite ici)
M. Gilet fait état dans ses propos d'une frilosité des entreprises, principalement des ETI, à ouvrir leur capital. En effet, ces entreprises, souvent familiales, ne veulent pas prendre le risque de perdre le contrôle de l'héritage patriarcal au profit d'un grand investisseur. Leurs inquiétudes se comprennent aisément, mais dans leurs refus d'ouvrir leur capital ces entrepreneurs limitent grandement les capacités de développement de leurs entreprises.
La solution à ce manque de moyen financier est une ouverture du capital réservée aux employés de cette entreprise : l’actionnariat salarié. Certes cela apporte moins de capitaux qu'une ouverture totale, mais ces capitaux restent fidèle à l'entreprise, permettent un développement de l'esprit de famille de l'entreprise, et assure une meilleure répartition des richesses.
tu soulèves effectivement l'un des problèmes de développement des entreprises que taille moyenne comme les ETI. très souvent familiales, elles ne souhaitent pas ouvrir leur capital de peur de perdre le contrôle de leur entreprise.
RépondreSupprimeret malgré tout, l'actionnariat salarié, s'il est une solution intéressante pour de petites levés de fond, n'est pas suffisant pour réellement permettre un gros développement. surtout sur une ETI à vocation industrielle dont le salaire moyen est relativement bas en général.
Gael, quelle solution proposerais-tu pour régler ce problème de financement ? en tout cas, je penses qu'il va falloir trouver une solution juridique séduisante pour permettre de juguler cette peur.
Certes l'actionnariat d'une poignée de salariés ou un actionnariat de quelques dizaines d'euros ne permet pas une véritable levée de fond, mais un réel actionnariat qui touche l'ensemble des salariés et qui ne se limite pas à une centaine d'euro peut apporter des fonds non négligeable.
SupprimerL'idée, l'objectif final, est de limiter la monstrueuse épargne française, tout en rééquilibrant les richesses, et en développant les entreprises.
On peut saluer la décision du gouvernement de créer une bourse d'investissement pour les entreprises innovantes, mais ce n'est pas que les entreprises innovante qu'il faut cibler. Et les "capitaux-risqueurs" attendu pour ce financement doivent venir de gros porteurs (plus ou moins fortunés) mais aussi de porteurs très modestes, majoritairement salariés, qui apporterons un financement populaire et important.