A la demande d’une lectrice je publie aujourd’hui quelques lignes sur le conflit israélo-palestinien.
Conflit religieux, conflit plurimillénaire, ce conflit fait beaucoup écrire. Tous les points de vue sont représentés, des plus extrêmes aux froids constats, dans toutes les langues, et vu de tous les peuples ou presque.
Le premier chapitre est généralement consacré au regard de l’auteur sur ce conflit. On trouve une vision d’un peuple d’Israël martyr depuis qu’il est peuple jusqu’aux roquettes d’aujourd’hui en passant par le drame Européen. A l’inverse on peut trouver la vision d’un peuple Gazaoui dominé et poussé dans la misère depuis toujours par un David dont la fronde provient d’un géant Américain. D’autres avis sont glacials tel que le fréquent « ils s’arrêteront quand ils seront tous mort ».
Dans le second chapitre les responsables sont désignés. Quels responsables ? Les pharaons fuient par Moïse ? Ou Moïse lui-même ? Mahomet peut être ? Les croisades occidentales ? Les multiples spoliations des populations juives ? Le génocide du XXème siècle ? Le gouvernement anglais qui a promis des terres déjà promises ? Les alliances arabes de la seconde moitié du XXème siècle ? Les athées sauront désigner le, ou plutôt la, seule responsable. Les intégristes religieux pourraient proposer « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » ! Mais à quoi bon ? A quoi bon chercher des responsables ? Ce conflit ne se réglera pas en trouvant un responsable, il se réglera quand les deux partis auront la volonté commune de finir cette guerre. Deux grands royaumes Européens ont connu une Guerre de Cents Ans et plusieurs siècles d’autres guerres avant de découvrir les bienfaits de l’Entente Cordiale. L'espoir demeure.
Puis la conclusion propose des solutions à ces peuples : faire de Jérusalem une ville internationale certainement inspirée par le beau succès de Danzig, ou créer un grand état d’où la religion serait absente en sommant Israël et la Palestine comme si la laïcité effacait les religions à sa proclamation... Mais est-ce à nous d’en proposer une ? Individuellement peut être, en association surement, mais toujours dans le respect de l’autre, jamais dans la haine. Ce conflit doit-il dépasser ses frontières ? Bien sûr ! Les manifestations sur notre sol doivent elle être autorisées ? Bien sûr ! Mais elles ne doivent être ni des appels à la violence, ni des rassemblements d’extrémistes religieux. Car le conflit israélo-palestinien ne se résoudra pas par une Saint Barthelemy régionale, mais par une entente entre Etats souverains. Et c’est cette ligne que la République Française, laïque avant tout, doit défendre. Mais l’ingérence n’amènera pas de solution : elle ne fera que renforcer la détermination des deux partis. Appeler au respect des hommes et des femmes peut sembler naïf, mais c’est le mieux que nos Etats occidentaux peuvent faire, à l’image du dernier sommet parisien.
Individuellement il s’agit de prôner la paix et la justice. Mais ne soyons pas dupe : la guerre existe, et elle continuera d’exister, ici ou ailleurs. La guerre ne peut pas être vaincue, elle sommeille seulement. Ainsi préserver la paix est une attention de chaque instant. Partout.
"Les athées sauront désigner le [...] responsable ?" ; je n'en suis pas si sûre. Je ne sais pas si c'est dû à la manière dont on m'a présenté l'histoire d'Israël, mais j'ai une espèce de conviction profonde que le peuple israëlien a raison de défendre son territoire. Cependant, la Palestine est si fragile qu'il faut lui laisser un peu de place.
RépondreSupprimerAussi, tu l'évoques : les gens doivent-ils manifester ici et scander "La Palestine vivra, la palestine vaincra !" ? En entendant cette fille chanter ce refrain l'autre jour, je pensais à deux choses "Oui, ce genre de manifestation est nécessaire car symboliquement, une femme qui chante et mène une manifestation en France pour son pays, c'est merveilleux" mais aussi "Ca n'a pas autant de valeur car elle est en France"...Enfin "l'utilisation du verbe Vaincre est déplaisante car avoir de telles idées ne mènera à rien sur le long terme". Si seulement le printemps arabe avait débouché sur une issue positive... Là, il n'y a semble-t-il aucune solution.
"La guerre continuera d'exister", vraiment ? Je veux croire le contraire. Sans totalitarisme ni anarchie.
Merci pour ton article, qui serait presque drôle, par son impétuosité.
Il y a effectivement une ambiguïté sur la phrase "Les athées sauront désigner le [...] responsable ?"... A modifier par "Certaines athées désignent sans nuance une unique responsable." peut être.
SupprimerJe te l'accord sans réserve : Israël doit défendre son territoire, tout comme la Palestine doit vivre. Ces peuples sont liés.
Par cet article je voulais, entre autre, dénoncer de trop nombreux articles partisans qui ne cherche qu'à élever ces peuples l'un contre l'autre.
Mais où vas-tu lire tes articles ?! Au contraire, je ne tombe jamais sur des articles partisans !
RépondreSupprimerIl n'y en a peut être pas tant que cela mais ils m'exaspèrent tellement : voir de jeunes français cracher sur le peuple voisin, voir des débats où des élites, ou soit-disant élites, vont jusqu'au pugilat... Cela ne fait qu'attiser la haine entre ces deux peuples.
SupprimerLa position française est claire, constante depuis plusieurs décennies (chose remarquable!), et réaffirmée par François Hollande lors de sa visite en Israël. Cette position prône la coexistence de deux états souverains, en paix, dans les frontière de 1967. C'est la position de la France et c'est la position que je défends.