Le cheval a quitté à la fois l’hippodrome et la boucherie
chevaline.
Mauvaise nouvelle pour les PMU et ces bouchers. Vu sa destination, mauvaise nouvelle aussi pour les consommateurs
de plats préparés.
Un scandale alimentaire, ce n’est pas le premier mais
bientôt, comme toujours, on jurera que ce sera bien le dernier. La fameuse Der
des Ders.
Souvent les responsables sont à chercher chez les
politiques, les organismes de contrôle sanitaire, et surtout chez les
industriels du monde agroalimentaire.
Bien sûr c’est la même chose cette fois ci. Mais il y en a
un qui se sent victime alors qu’il est en partie responsable.
Le cheval ? Non, le consommateur !
Manger des lasagnes préparées… C’est bon pour qui ?
Je veux bien admettre qu’un étudiant dans son 1 pièce d’environ
8m² soit tenté. Parce que faire des lasagnes dans ces conditions ce n’est pas
facile. Mais des lasagnes ce n’est pas très différents des habituelles pâtes bolognaises qui, elles, peuvent être cuisinées sans restriction quelle que soit
la superficie du studio !
Enfin passons, mis à part les étudiants, qui peut avoir intérêt
à manger ce genre de chose ?
Je n’ai jamais essayé les lasagnes, mais j’ai vu à quoi ressemblaient
d’autres plats préparés. Vous avez essayé vous ? Si ce n’est pas le cas inutile
de faire l’expérience.
Ça ne ressemble pas à quelque chose de comestible. Et si ça
parait bon en bouche c’est certainement à grand renfort d’exhausteurs de goûts
Non vraiment, sauf à ne pas avoir le choix, il ne faut pas manger ce genre de
chose.
Achetons la viande, la sauce tomates, des pâtes à lasagne (ou
faites-les vous-même c’est encore meilleur), et un four. L’avantage du four c’est
qu’il est réutilisable pour faire pleins d’autres plats : hachis Parmentier,
brandades de morues, et pleins d’autres !
Et faisons un effort sur les prix, achetons le moins cher
quand les critères de qualité sont respectés, mais soyons prêt à payer plus
pour manger mieux !
Un exemple : l’année dernière dans un supermarché j’ai
vu un pot de sauce bolognaise très peu cher contenant plus de 20% de graisse
animale. Le bon sens recommande de ne pas acheter ce genre de produit.
Ces plats cuisinés personne ne sait ce qu’il y a dedans.
Achetons-les, sans porter attention aux ingrédients, et les
industriels continueront de vendre du cheval aujourd’hui, du rat demain, et du
chat après-demain.
Ne les achetons pas. Les industriels comprendront où est
leur intérêt, et viendrons à un suivie plus stricte de ce qu’ils font cuire (je
dis cuire car je me refuse d’appeler ça de la cuisine).
Il serait souhaitable que nos représentants politiques, nationaux
et européens, apportent leur soutien, tapent
sur les doigts de ces industriels. Et mettent en place des garde-fous pour éviter
les circuits d’achats que le public a découverts ces derniers jours : la
viande n’a pas besoin de passer par un nombre astronomique de d’intermédiaires entre
le pré et l’assiette. Pourquoi 3 traders entre la Roumanie et le cassoulet du sud-ouest ?
Pourquoi la Roumanie d’ailleurs ? Il faudra en reparler !
Osons un monde où le cheval revient sur l’hippodrome et à la
boucherie chevaline.
Osons dire non aux industriels.
Au fait, ce sera L’Aile ou la Cuisse pour vous ?
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