Le 19 août 2013 le gouvernement a travaillé, sous la direction du président F. Hollande, sur l’avenir de la France en 2025. Douze ans d’avance, est-ce légitime ?
Les critiques pleuvent à ce sujet depuis quelques jours. Nombreux sont ceux qui penses que c’est une perte de temps, et que le gouvernement devrait se focaliser sur aujourd’hui, 2013. On trouve partout la remarque « c’est aujourd’hui que j’ai des problèmes, que je suis au chômage, que la dette augmente alors occupez-vous en plutôt que de s’attarder sur le futur ».
Cette remarque est naturelle, mais elle ne résiste pas à la réflexion. En effet, qui croit que nous pouvons sortir de la spirale négative dans laquelle nous sommes rapidement et sans changer notre vision du monde ?
Personne j’espère.
On peut espérer relancer l’ensemble de notre pays, économiquement, socialement, culturellement, en changeant notre façon de penser. Il est alors important d’imaginer l’avenir, d’avoir un projet pour la France, un horizon définit. Ce séminaire gouvernemental a donc du sens. Mais c’est un travail difficile : il faut être innovant, réaliste, optimiste, exigeant, visionnaire. Il faut prévoir l’imprévisible, être un chef. C’est donc précisément le rôle du gouvernement et particulièrement du Président de la République : élu pour 5 ans afin d’être le chef de la nation et de la guider vers le futur.
Or vu les déclarations publique autour de ce séminaire, il semblerait que les ministres aient prit cela comme une rédaction d’écolier du pays rêvé. On note dans l’intervention sur l’accès au logement, qui "pour chacun ne sera plus un facteur de stress ou d'incertitude, mais une étape plaisante de la vie", un angélisme flagrant, de même sur le retour au plein emploi jugé « réaliste ». Mais nous pouvons espérer que des propositions plus concrètes furent faites.
Remarquons l’intervention sur l’écologie : "La responsabilité du pouvoir politique est immense. S'il se contente d'une régulation à minima au gré des aléas de la conjoncture, il faillira à sa mission. […] En 2025, la France devra avoir relevé le défi de la transition écologique, et prioritairement celui de la transition énergétique", qui appelle, de l’intérieur, le gouvernement à l’action sur un projet de long terme.
Espérons une synthèse publique de ce séminaire pour donner un point de mire à la nation, un projet auquel chacun pourra s’accrocher, pour lui-même et pour les générations futurs.
En attendant prêtons-nous à cet exercice !
La France doit s’appuyer sur ses atouts pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes, mais aussi rapidement reformer une grande partie de ses institutions. Les réformes institutionnelles sont nombreuses, bien connues, commencées par de nombreux gouvernement mais jamais accomplies par manque de courage politique ; cette fois il nous faut les mener à leur terme.
La France sait innover dans ses entreprise, aidons les en forçant l’émergence de nouvelle technologie. La transition énergétique est une fantastique opportunité pour cela. Développons sans restrictions des énergies renouvelable : solaire photoélectrique ou source de chaleur, éolien, les carburants de synthèse à impact nul (et non des bio-carburants qui polluent plus que le pétrole sur leur cycle de vie complet).
Appuyons nous sur une énergie nucléaire nouvelle qui nous permettra de consommer le combustible stocké et de détruire nos déchets nucléaire avant de pouvoir définitivement se passer de ce type d’énergie si la sécurité ne devient pas irréprochable.
Diminuons ainsi la facture en produit pétrolier, changeons le parc de voitures pour les technologies hybrides ou électriques suivant les usages. Relançons le transport fluvial, le cabotage, et le ferroutage. Quel atout de faire traverser, en trains, la France en 3 heures à des marchandises qui aujourd’hui restent des dizaines d’heure dans des camions.
Durcissons les réglementations sur les déchets. Plus aucun emballage ne devra être non recyclable.
Durcissons les réglementations sur les produits de consommation courante et l’alimentation. Plus de produit toxique et de pesticides puissant/en surdose.
La santé de la population s’améliorera. Les régimes de retraite auront été revus, le temps de travail/cotisation accru : l’égalité renforcée et la situation des retraités ainsi améliorée.
La formation des jeunes aura été revue : le civisme aura repris sa place dans les écoles, école de la République avant tout. Les formations seront plus professionnelle, tournée vers la pratique, l’apprentissage.
De véritables campus seront créés : avec les laboratoires, les locaux d’enseignement, mais aussi les logements pour les étudiants qui sont aujourd’hui abandonné dans une jungle immobilière. Un esprit campus se développera, et le financement des universités par le privé se développera grâce à l’attachement des anciens étudiants à leur université d’origine. Ce financement privé ne signifiera pas un désengagement de l’Etat mais, au contraire, une augmentation des crédits universitaires.
Avec le retour progressif au plein emploi, le chômage ne sera plus une excuse à la délinquance. Il faudra rentrer dans l’ordre républicain ou s’exposer à de lourdes sanctions. Le développement de peine alternative au pénitencier, comme les travaux d’intérêt généraux, permettent un retour des condamnés à une vie normale.
Les moyens à dispositions des polices auront été largement augmentés, non pas pour réprimer la population mais pour lutter contre les réseaux de trafics de drogue et la grande délinquance d’une part, et pour rétablir le contact avec la population d’une autre part.
La France doit rester incontournable dans le monde. Le rayonnement culturel doit perdurer, et le soutient à la francophonie doit s’accentuer. En plus du développement de l’Union Européenne, la France doit entretenir des liens privilégiés avec de nombreux pays qui ont une histoire commune avec nous, d’Afrique en Asie ils sont nombreux. Le développement d’une Union du Bassin méditerranéen est lui aussi important.
Une véritable politique maritime doit être mise en place : on connait mieux la Lune et Mars que les fonds marins ! Une large partie de nos ressources futures viennent des mers. Il faut les exploiter intelligemment, mais pas les négliger. Nous avons la deuxième zone maritime économique exclusive (ZEE) après les Etats-Unis, profitons de cet atout.
Les budgets militaires auront augmentés. Il ne s’agit pas d’une course à l’armement, mais d’un geste de stabilisation. Une Armée de Terre forte, capable d’intervenir seule, comme on a pu le voir cette année au Mali. Une armée de l’Air capable de la soutenir efficacement, des manquements sont visibles dans le soutien aux forces actuellement. Et une Marine capable de veiller sur nos intérêts sur la totalité du globe : du soutien aux populations dans les iles éloignées, à la projection de puissance depuis un porte-avion, en passant par la lutte contre la piraterie. Sans oublier la dissuasion nucléaire, assurance vie de la nation contre une agression extérieure, qui, bien qu’étant une menace très diffuse aujourd’hui, peut resurgir très brusquement.
On pourrait élargir grandement le champ des réflexions sur tous ces sujets, et en traiter d’autres. L’objectif de ce blog est commun à celui de ce séminaire gouvernemental : imaginer et de proposer une voie nouvelle pour l’avenir.
Bien sûr tout ne serait pas parfait, mais il faut viser l’excellence pour s’en approcher. Nous sommes à l’aube de grands bouleversements, soyons en conscient et marchons vers l’avenir en maintenant l’ordre Républicain.
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