Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mardi 27 août 2013

Du braquage au meurtre, de la vie à la mort

Jeudi 22 Aout 2013, un petit commerce, un tabac, est braqué. Deux hommes armés d’un fusil à pompe vole des cartouches de cigarette et de l’argent, le tout dans 2 sacs à dos. Certainement pas une fortune…
Un homme, un civil, les prend en chasse en voiture. Il les renverse et tente de les arrêter avec une bombe lacrymogène. Il est abattu. Un groupe d’intervention de la police arrête rapidement un des deux coupables. L’autre est en fuite.

Rendons tout d’abord hommage à cet homme, Jacques Blondel, qui a perdu la vie en agissant contre la délinquance. On peut espérer que les autorités publiques le traiterons en héros et non, comme certains pseudo-journalistes, en inconscient. Certains parlent d’une Légion d’Honneur, pourquoi pas mais dans ce cas n’oublions pas ceux qui font le même geste sans que l’intervention se termine dans le sang.

Les vols, braquages et autres méfaits ne sont pas nouveau, mais les armes semblent circuler de plus en plus librement : d’après les témoignages les voleurs ont pris la fuite le fusil sur le dos. Comme s’il s’agissait d’un objet d’utilisation courante. De tels actes risquent de pousser les français à imiter les Texans : pour vivre heureux, vivons armé.

Comme de nombreuses personnes, le maire de Marignane réclame le recours à l’armée. Avec la multiplication des actes inqualifiables : jets de pierre contre les pompiers, les véritables concours de voitures brûlées au moindre incident avec les forces de l’ordre, c’est une solution très tentante, mais les recours à la forme militaire en lieu et place de force de police sont toujours très risqués : l’armée est formé pour faire la guerre et non la police. Le Colonel Goya en parle très bien à propos du Bloody Sunday (ici, on peut aussi s’intéresser aux articles suivant sur la Bataille d’Alger).

Avant d’envoyer les militaires sécuriser un quartier, une ville, ou même l’ensemble des villes françaises, il faut une politique nouvelle. Si arrêter définitivement crimes et délits est impossible, faire disparaître ces foyers de violences l’est.

On entend souvent parler de zone de non-droit. Pourquoi les forces de l’ordre ne sont pas plus présentes dans ces zones ? Peur de provoquer un incident qui dégénère ? Peur de risquer la vie de ces fonctionnaires ? Peur que ces policiers se défendent et blessent, voir tuent, quelques agresseurs?

               Aucune de ces raisons n’est valable. Les forces de l’ordre doivent être entraînées et équipées pour répondre à ces situations. Si ce n’est pas le cas réformons nos Polices, CRS et Gendarmerie. Si c’est le cas, si elles sont bien équipées et bien entraînées, alors qu’elles entrent dans ces quartiers et que l’ordre Républicain revienne.

Ce retour à l’ordre doit s’accompagner d’une politique volontariste pour que ces quartiers ne soient pas des ghettos. Réintroduisons les services publics et les infrastructures municipales : de la poste à la piscine, des crèches aux lycées. Une mixité sociale, culturelle et ethnique doit être atteinte dans tous les quartiers. Personne ne doit se sentir exclu et le communautarisme n’a pas lieu d’être dans la République. Cela ne peut passer que par une nouvelle façon d’imaginer l’urbanisme.

Mettons un accent certain sur la sécurité par une présence forte des forces de police. Certes une réflexion sur les peines, et autres mesures de restrictions des libertés, actuellement utilisées doit être menée, mais quelque soit la situation pénale, la loi doit être respectée par tous. Elle est la garante de la liberté de chacun, et de l’égalité de tous.

2 commentaires:

  1. je suis tout à fait d'accord que les forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie, douanes) ont en théorie plus leur place que les forces militaires dans le rétablissement de l'ordre républicain.

    je suis prêt à discuter des raisons selon lesquelles à mon avis on n'y arrives plus et ce que l'on pourrait faire pour y remédier. car la France doit trouver une volonté politique pour rétablir l'état de droit dans 100% du territoire français.

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    1. Les raisons sont pour moi liés à un manque profond de volonté politique : une montée des communautarismes (religieux,culturels, mais aussi sociaux) qui n'est pas enrayée faute à un recule de la République.
      Je serai intéressé de connaitre ton analyse et les solutions que tu proposes.

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